Après Revive The Throne (2020), les allemands de Stillbirth sont de retour avec Homo Deus. Disponible depuis le 7 avril, via Distorsion Music Group.
Ce nouvel opus débute avec The Hunt, composé de sonorités très diverses, on sent que tout se met en place avant d’attaquer sur un album bien violent. Arrive une voix un peu radio qui nous parle d’une situation dangereuse et nous conseille de rester chez soi. S’en suis des instruments beaucoup trop calmes et c’est le chant qui va venir lancer la bête. On retrouve vite les codes du genre et un morceau plutôt lent qui nous permet de débuter en « douceur ». Dans Disgraced, le chant arrive directement et donne le ton. Tout est beaucoup plus rapide et les instruments semblent avoir un côté plus instable car ils changent sans cesse de sonorités. Dans toute cette noirceur, on découvre un petit riff beaucoup plus clair, qui tente une percée et j’adore cet effet. Le chant reste assez linéaire, sauf durant un court passage où les scream s’accordent avec la batterie, nous enfonçons toujours plus. Un petit solo de guitare, un bon breakdown et on est content d’arriver, vivant, à la fin de ce morceau. Arrive Proclaim the Anarchy et ses influences très différentes et presque punk, semblant presque déplacés. Le refrain est le véritable point fort, donnant une nouvelle touche de rapidité, de vivacité à l’ensemble. Les instruments se démarquent vraiment ici et jouent beaucoup avec le rythme et certaines cassures.
« The Hunt is never over
When you yourself are the prey
No place to hide
Run for your life of prepare for the fight »
Arrive le titre éponyme : Homo Deus. Rapide, rentre dedans, les allemands ne lâche rien et surtout pas nous. Ce morceau semble beaucoup plus sombre et en ressort un petit côté black metal, notamment vers la fin du morceau. Un titre qui change et qui captive. Slaughtered and Disemboweled va marquer pour autre chose que ce nom très long. Un titre qui donne envie de se dandiner dans tous les sens et qui va surement rendre hystérique la fosse. Il y a un côté plus festif qui en ressort malgré le rythme qui ralentit un tout petit peu. On enchaîne avec Rising from the Ashes qui a un début plus intimiste. On retrouve une guitare seule, créant une tout autre ambiance mais cela est de courte durée et on repart sur ce que l’on connaît. Ce début plus chill permet de renforcer le reste qui semble plus agressif. Toujours aussi rapide, toujours une qualité et une dinguerie sur les instruments et un petit coup de cœur pour l’ambiance qui en ressort.
Autonomous Eradication ne lâche rien, et ce dès le début et malgré un chant qui semble plus calme. Les instruments ne s’arrêtent pas et cela devient un peu trop linéaire à mon goût, notamment avec la batterie… Il faut attendre la fin du morceau, et c’est dommage, pour noter quelques changements. Seed of Judgement est un peu dans la même vague. Des instruments fidèles à eux-mêmes, un chant a faire rougir un démon et un rythme très rapide. On note quelques passages plus calmes où la basse prend le dessus et nous propose de belles petites choses. Et on reste avec cet instrument pour l’introduction de Descending. Ce morceau va casser le côté linéaire des précédents et cela fait franchement du bien. On alterne entre un chant assez grave et un autre plus aigu et clair, ce qui fait parfaitement le boulot. Le tout tape un peu moins, on a beaucoup de choses qui se passent et surtout un beau solo pour finir le tout.
« On the day of the apocalypse
He will show his face
Blessed art thou
And all your lovely faults »
On arrive sur la dernière partie de Homo Deus, avec Tribunal of Penance. Le début va totalement nous surprendre car il s’agit d’une guitare créant une ambiance très chill et qui n’a, surtout, rien a voir avec tout ce que l’on vient d’écouter. Assez perturbant mais on retombe vite sur nos pattes avec le reste du groupe qui va petit à petit reprendre ses droits. Get Out ouvre sur une voix seule, jolie référence aux premiers morceaux et va s’en suivre les instruments, sans se presser tout va se mettre en place pour ce dernier titre qui est un très bon résumé de l’album et de l’univers du groupe.
Stillbirth nous propose un bon album, qui saura ravir les fans. Ils restent fidèles à ce qu’ils ont toujours fait et nous propose des titres violents, certain un peu trop répétitifs et d’autres avec de belles profondeurs et quelques surprises.
Tracklist :
The Hunt
Disgraced
Proclaim the Anarchy
Homo Deus
Slaughtered and Disemboweled
Rising from the Ashes
Autonomous Eradication
Seed of Judgement
Descending
Tribunal of Penance
Get Out