Silent Planet – Superbloom

Les américains de Silent Planet nous propose leur nouvel album, Superbloom. Le nom est tiré d’un phénomène naturel que le groupe a eu l’occasion d’observer durant l’enregistrement. L’album est disponible depuis le 3 novembre, via Solid State Records. La date de sortie correspondant à la date anniversaire de leur accident en fourgonnette.

L’album ouvre sur l’introduction : Lights off the Lost Coast. Très courte, étrange et c’est une belle montée en puissance qui promet de belles choses pour la suite. Offworlder part sur la même veine, avec un début étrange et presque menaçant. C’est l’arrivée du chant qui donne véritablement le rythme et on sent que cela ne va pas tarder à exploser et… c’est une véritable bombe que nous propose le groupe. Ils tapent où il faut, avec un débordement d’énergie et une sensation d’accélération tout du long. Même les passages les plus calmes semblent peiner à contenir toute cette furie. La guitare nous balance des riff qui décapent et un passage instrumental intense nous attend sagement à la fin. Silent Planet met la barre très haut pour ce premier titre ! Collider conserve cette énergie, jusqu’à un arrêt brutal où quelque chose de plus calme prend le relais, créant presque quelque chose d’intime. L’avant refrain vient titiller un peu les choses, avant de partir sur du chant clair qui semble sortir de l’obscurité et signe le retour du chant clair, avec des instruments au tempo étrange, mi-lent et mi-rapide à la fois. On nous conduit d’explosions en explosions, avec différents scream et notes endiablées. 

« There’s no time left to waste now that you’re finally awake
You took a lifetime to deprogram, so let’s cut to the chase
I’d say there’s less than seven seconds till the bastards breach the door
Just remember nothing’s real, they can’t hurt you anymore, run »

Euphoria met en avant le côté électro, qui se mélange au chant, créant quelque chose d’intime à nouveau. C’est l’arrivée des instruments qui va faire éclater le tout et qui donne le ton rapide et percutant habituel. Le refrain en chant clair vient quelque peu attendrir les choses, tout en étant captivant et presque émouvant, notamment avec les effets à la guitare. Le chant grave joue avec le clair et celà crée un bel effet, qui se différencie des titres précédents. Ce titre est complet, propose beaucoup de profondeur et de changements de rythmes. Dreamwalker commence sur la retenue, avant d’éclater dans tous les sens et de nous donner envie de sauter partout. On mélange les différents chants, montrant la belle palette vocale du groupe. Le tout semble un peu brouillon par moment, mais quelque chose de très dynamique en ressort, le tout lié par les instruments. Des petites choses en plus, notamment un passage assez djent, complètent parfaitement ce nouveau morceau. Antimatter ouvre sur des sons assez étranges et qui semblent s’étirer, avant de partir sur un rythme plus posé. On prend notre temps ici et cela fait presque bizarre, vu le rythme infernal imposé par le groupe précédemment. On retrouve tout du long les sonorités du début, créant une ambiance particulière mais qui se mélange très bien avec l’identité du groupe. Un côté robotique s’en détache presque et nous prouve que le groupe est plein de surprises et que l’on ne sait jamais où on va. Un morceau intéressant, notamment au niveau de sa construction.

:signal: donne le sentiment de flotter jusqu’à l’arrivée d’une grosse partie djent. Créant un sentiment de violence, il n’est arrêté que de courts instants par une sonorités étranges, mélange de chant et de chœur. Le schéma habituel reprend vite sa place et nous voilà repartis pour un voyage rapide mais quand même un peu moins qu’avant et surtout violent. Le chant semble impossible à arrêter et la dernière minute du morceau semble revenir de loin avant de s’imposer avec force et puissance, créant un moment magistral. Annuki fait le lien avec le titre précédent. On hache beaucoup l’instrumentalité, qui est accompagnée d’une voix robotique qui donne un tout autre temps. On a, une nouvelle fois, le sentiment que cela ne va jamais s’arrêter. La voix tape toujours autant, avec cette rapidité et même quelques pics bien utiles, mais cela crée l’impression qu’il se passe n’importe quoi et est un peu déroutant. The Overgrowth met en avant la basse ainsi que la batterie. L’ambiance change radicalement, pour quelque chose de plus chaud et de détendu. Le chant semble être proche du murmure durant le premier quart, après il s’énerve un peu plus et ressemble, presque, à un cri du cœur. Le côté plus expérimental, ici, est vraiment intéressant et réserve une belle surprise.

« Fast asleep, radio on, the static sings for no one
Idle on the coast when lights pour through my window
Interference starts to speak, transistors amplify our dreams
Drowning in the deepest blue midnight sun, eclipsing you »

Nexus ouvre sur une sorte de crépitement. Ce son va se rapprocher doucement puis se mélanger à la guitare et au chant, sur de courts passages. Finalement tout se lance et on découvre des sonorités nouvelles, qui appuient la profondeur et la lourdeur de l’ensemble. Un refrain plus lent, donnant le sentiment de traîner vient en total opposition à des passages instrumentaux dignes de punchline comme on aime. La surprise survient à la moitié avec un passage mélodique inédit et très bien travaillé. Reentry dure moins d’une minute et est un très beau interlude. Doux, envoûtant, c’est clairement le genre de titre dont je raffole ! SUPERBLOOM est le titre le plus long de l’album (à peine plus de cinq minutes) et nous transporte dans un voyage très atmosphérique. C’est calme, doux et on sent que cela monte petit à petit. Le titre devient plus dynamique, donnant le sentiment de flotter et on se prend facilement au jeu. On accélère un peu les choses à nouveau, nous conduisant à un scream puissant et fort. Un titre qui devient au fil des secondes de plus en plus grand et impressionnant.

Silent Planet nous livre un album fort. Les titres sont riches et complets, une énergie incroyable en découle mais les membres savent aussi jouer avec les sentiments et nous partagent des moments touchants et doux. 

Tracklist :

Lights Off the Lost Coast
Offworlder
Collider
Euphoria
Dreamwalker
Antimatter
:Signal:
Anunnaki
The Overgrowth
Nexus
Re-entry
SUPERBLOOM

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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