Les français de Sidilarsen sont de retour avec un huitième album, Que La Lumière Soit, disponible dès le 19 avril, via Verycords. Ce nouvel opus est produit par Plume et a été masterisé par Drew Lavyne (Foo Fighters, Terror, Snoop Dog, …) à New York. Mais que vaux le successeur de On va tous crever ?
On commence notre découverte avec Adelphité. Un morceau qui commence avec une certaine puissance et force, mélangé à un côté plus solennel. L’ensemble se calme avec l’arrivée du chant, qui va être accompagné de sonorités électro. Le second chant s’y ajoute et donne un peu plus de rythme, jusqu’au refrain qui va éclater. On y retrouve d’ailleurs le riff, très efficace, du début. On va jouer avec les rythmes et les parties les plus calmes, vont vraiment mettre en avant les deux voix. Vers le milieu, la sonorité change quelque peu, pour une ambiance plus douce et claire, qui va se mélanger avec le refrain. Dernier changement sur la partie suivante, qui semble plus sérieuse et prenante. Un premier titre qui nous montre une belle palette vocale et instrumentale. Intox débute avec un côté assez solennel et c’est la batterie qui va le lancer, accompagné du chant. On sent que cela va vite exploser et l’arrivée des autres instruments nous le confirme. Il y a beaucoup d’énergie qui en découle et cela donne envie de se dandiner dans tous les sens. Le groupe nous dévoile une belle palette vocale et j’aime beaucoup les différents changements de rythmes, qui permettent de redonner de l’énergie. Un riff récurrent nous rentre vite en tête et nous conduit à une dernière partie plus lourde et rentre dedans. Une belle façon de clôturer ce morceau. On revient sur Terre est le titre qui marque le retour de Sidilarsen. Il ouvre avec des chœurs où se mélangent des notes électro. Tout s’arrête et le chant est mis en avant, énumérant une liste de personnes par leur métier ou qualité. Ce discours attire forcément l’attention et conduit à une explosion aérienne et qui entre en tête, dès la première écoute. Le rythme change souvent, créant du dynamisme, tout comme les piqûres de rappels faites par les notes électro. Un titre qui donne espoir et surtout d’en écouter plus !
« On revient sur terre, la même chair
Ouvrons les barrières en geste solidaire
Ouvrez ! »
Sunburn débute avec un mélange d’électro et de tambours, ce qui donne une introduction assez étrange. Les deux chants viennent se poser dessus et renforcent ce sentiment. On va également partir sur des paroles en anglais, qui changent quelque peu mais qui collent tout aussi bien avec l’univers. C’est au moment du refrain que les choses explosent et que les instruments font leur entrée. On joue avec les rythmes et les sonorités très différentes, donnant un beau dynamisme et accentuant certaines paroles. La seconde partie s’impose un peu plus, grave et en anglais, jusqu’à l’arrivée d’une mélodie plus douce, qui casse un peu. Une fin forte et qui conclut comme il faut. C’est le bruit du vent, ainsi qu’une sonorité claire et répétitive qui ouvre Du sang sur les fleurs. On comprend rapidement que cela s’active en fond, alors que le chant vient se poser tout en douceur. Les paroles accaparent notre attention, créant un sentiment proche de la tristesse. C’est l’apparition du solo de guitare qui va véritablement lancer le morceau et casser ce rythme lent et sombre. On retrouve une instrumentalité dynamique et agressive, donnant le sentiment d’en vouloir toujours plus. Le refrain est, quant à lui, plus tendre et aérien. Un titre qui cache bien son jeu et qui joue sur le dynamisme et la force des mots. Luminaria est un titre assez court et sert d’interlude. On y découvre des sonorités douces, ponctuées de cris d’un bébé.
Miroir Océan met en avant sa batterie, cela donne un bon rythme d’ouverture et elle est rapidement rejointe par une guitare énervée. Le chant va venir calmer les choses et un nouveau jeu de rythme va se mettre en place. On a même droit à une légère pause au milieu du titre, permettant de relancer comme il faut, notamment avec un solo profond et surtout prenant. Un titre efficace et qui déborde d’énergie une nouvelle fois. Dans Amour en acier, on joue avec la distorsion, créant une introduction étrange et un peu déroutante. Les instruments viennent vite s’y coller et font monter le titre. Une nouvelle fois, c’est le chant qui va calmer le rythme et limiter la dynamique. Avant que le chant de Viber ne vienne faire exploser les choses. Le tout est ponctué de quelques sonorités différentes et assez étranges, qui sont un beau rappel de l’introduction. Immuable a un côté expérimental, faisant qu’elle se démarque rapidement. On a le sentiment que des gouttes tombent, prenant leur temps. Cela crée un sentiment de douceur et nous emporte dans une petite bulle.
« Intox, nuancé·e·s, pas binaires Désintox,
croiser que les mots pas le fer Intox,
tu passes au travers,
tu peux voir Lucifer
Et tu brûles en enfer »
Les enfants de la rage se mettent doucement en place, avec des sonorités de flottements et un chant qui s’y colle. C’est l’arrivée des instruments qui vient faire éclater les choses. On part alors sur un rythme instrumental plus dynamique, alors que le chant est plus lent, permettant de mettre en avant les instruments. On se prend vite au jeu, on s’accapare les paroles toujours aussi fortes et prenantes. La seconde partie se différencie un peu, s’énervant plus et étant plus rentre dedans et brute. V(e)mpire laisse le temps à son introduction, avant de partir sur une introduction assez rapide. Ici, les voix vont souvent être mises en avant, malgré des instruments qui en demandent toujours plus, notamment une batterie qui tape comme il faut et qui donne un bon rythme général. Le refrain est, sans surprise, grand et puissant. Il résume également bien l’identité du groupe. C’est dans la seconde partie du morceau que les choses changent, un chant qui accapare encore plus l’attention, des instruments qui sont alors discrets, avant d’avoir des passages propres et forts. Inanité est le dernier titre de ce nouvel album. Des chœurs sont présents au début, donnant le ton directement. Ils sont vite rejoints par la guitare, qui nous propose un très beau solo. Les autres instruments viennent s’ajouter doucement, avec un côté plus sérieux et presque timide. Il faut le dire rapidement, car cela éclate vite et libère une instrumentalité incroyable. Un dernier morceau très complet, qui complète parfaitement notre écoute.
Sidilarsen est de retour et compte bien nous en mettre plein la vue. Le groupe nous propose un album fort, mettant en avant des thèmes puissants et où on retrouve leur énergie habituelle.
Tracklist :
Adelphité
Intox
On revient sur Terre
Sunburn
Du sang sur les fleurs
Luminaria
Miroir Océan
Amour en acier
Immuable
Les enfants de la rage
V(e)mpire
Inanité