Après l’excellent The Legacy of Shi et quelques années de pause, le groupe français Rise of the Northstar est de retour avec un nouvel opus, Showdown, disponible dès le 7 avril, via Atomic Fire Records.
L’album débute avec The Anthem, un morceau court mais qui nous plonge directement dans l’univers du groupe. Dès la première seconde, on nous rentre dans le lard, sans aucun répit. C’est sauvage et on retrouve l’énergie propre au groupe. Le chant arrive en même temps qu’un léger ralentissement et la machine Rise of the Northstar est belle et bien lancée. Court mais intensif, le titre se conclut par un « We’re fucking back » qui résume parfaitement la chose. Showdown garde cette même dynamique mais en ajoutant quelques niveaux de violence et de lourdeur. J’aime beaucoup l’échange entre la voix principale et les chœurs, qui apporte un peu de douceur et casse le rythme. Bien évidemment, on sait que cela va être de courte durée et on s’attend déjà a parer le prochain coup. Le refrain va nous surprendre car il reste doux et surtout sans scream. Les passages à la guitare nous transportent, et c’est l’un des points que j’apprécie vraiment avec ce groupe. Une accélération, de gros scream, du chant rappé, une batterie prête à nous tuer sur plusieurs générations et le tout conclut par des paroles en français compréhensibles (tout le contraire de Here Comes The Booms) et c’est un premier morceau qui se termine en apothéose. Arrive Third Strike et son petit côté Slipknot qui colle parfaitement. C’est violent et ça nous prépare à avoir toujours plus mal. L’ambiance est un peu différente du titre précédent, on prend un peu plus notre temps mais cela en vaux largement la peine. L’utilisation d’un chant plus grave est très bien introduite et apporte un vrai plus au morceau et cela change radicalement le refrain. C’est vers la moitié que le rythme va clairement changer, on est sur quelque chose de plus ambiant mais surtout pas rassurant. La fin de ce morceau va nous retourner de tous les côtés, jusqu’à nous mettre KO.
« One love one love
From all the North
One love one love
For what it’s worth »
On continue avec Crank It Up et son début très énergique qui donne envie de se dandiner de tous les côtés. On retrouve une petite mélodie intéressante à plusieurs reprises et elle donne un charme tout autre au morceau. Celui-ci est globalement plus calme et la violence se calme un cran. Le titre rentre très vite en tête et donne envie de revenir pour l’écouter à nouveau. Cela peut s’expliquer par son alternance entre des passages plus calmes et presque atmosphériques et d’autres plus énergiques. Le solo de guitare à la fin est clairement la cerise sur le gâteau. Arrive One Love et son chant, au début, qui change radicalement avec ce que l’on a déjà entendu. Toujours plus énergique et percutante avec un refrain qui donne une toute nouvelle dimension au groupe, créant de l’inattendu et du grandiose. On mélange beaucoup de choses ici, entre les genres, les rythmes ou encore les langues car on va avoir pas mal de paroles en français. Un titre plus touchant et presque sentimental qui a su mettre le côté brut un peu de côté, même si la dernière minute nous plonge dans ce tourbillon de violence bien connue. Arrive Shogun No Shi et son introduction qui monte et qui se termine avec une instrumentalité prête à nous piétiner. C’est très rapide, on joue avec le rythme et on est transporté dans une toute nouvelle ambiance. On va également jouer sur le timbre de voix, sur l’arrivée de breakdown qui font bien mal et des instruments qui m’ont totalement conquise.
On attaque la dernière partie de l’album avec Clan. Un début tout doux avec un solo de guitare puis l’arrivée des autres instruments, en douceur également. Les riffs sont dynamiques, entraînants et donnent envie d’en voir toujours plus. Le chant arrive et avec lui, le rythme change. Ce morceau dure cinq minutes et il résume bien tout ce que l’on aime et retrouve dans le groupe : la rapidité, cette brutalité, les changements d’ambiance, … On trouve un solo de batterie qui se transforme en duo avec la guitare et cela donne une belle touche d’originalité, tout en permettant au morceau de mieux repartir. Raijin est dynamique mais surtout très lourd. Il pose les bases en reprenant un petit côté neo metal old school qui me plait pas mal. Le chant est toujours aussi puissant, violent et est mis en avant par des instruments un peu en retrait. Il résume, en tout cas, très bien la nouvelle ère du groupe. Avec Golden Arrow on repart de plus belle, c’est rapide et la guitare est bien mise en avant. Le refrain arrive et il explose comme jamais, redonnant un nouveau souffle et surtout une nouvelle tendance au morceau. Une nouvelle fois, on tombe dans la spirale Rise et ça va faire mal dans la fosse. Rise [ライズ] est le titre qui à la lourde tâche de clôturer ce nouvel album et il le fait de manière admirable. C’est mon morceau préféré et j’ai presque lâcher ma petite larme (et pour une fois, ce n’est pas parce que je me fait écraser dans la fosse). L’introduction monte monte et le tout se met tranquillement en route, tout en gardant une certaine rapidité. On est plongé dans cette ambiance au chant plus posé et presque plus sérieux. C’est un feeling totalement différent qui ressort de ce morceau et j’apprécie beaucoup.
C’est sans surprise que Rise of the Northstar revient avec un album explosif. L’énergie et la dynamique du groupe sont présents comme jamais, il y a des nouveautés, des petites subtilités à découvrir et c’est comblé que l’on sort de notre écoute.
Tracklist :
The Anthem
Showdown
Third Strike
Crank It Up
One Love
Shogun No Shi
Clan
Raijin
Golden Arrow
Rise [ライズ]