Polyphia – Remember That You Will Die

Polyphia est de retour avec un quatrième album, Remember That You Will Die, qui fait suite à New Levels, New Devils (2018). Le groupe instrumental nous propose plusieurs featuring, dont Chino Moreno, Brasstracks, Steve Vai, … La production est assurée par les deux guitaristes et de diverses contributions (Rodney Jerkins, Y2K, …). Disponible depuis le 28 octobre, via Rise Records.

On débute avec Genesis, qui nous offre le premier featuring avec Brasstrack. Ce premier morceau est assez déroutant car totalement inattendu. Il y a une multitude de sonorités différentes mais l’ensemble sonne assez jazz, donnant quelque chose de très sympathique et de très chill. Malgré sa durée assez courte, un peu plus de trois minutes, on ne le vois pas défiler, on est rapidement prit dans ce voyage haut en couleur. On continue avec l’un des titres phares et qui a eu plus d’un million de vues en très peu de temps (et au moment d’écrire cette chronique, qui a 14 millions de vue) : Playing God. Changement d’ambiance pour quelque chose qui se rapproche du style Renaissance, avec des sonorités non sans rappeler un clavecin. L’apport de sonorité électro est totalement en opposition et apporte une dynamique très énergique. On découvre également des passages beaucoup plus mélodique et calme, qui ralentisse l’ensemble et donne une ambiance plus moderne sur la fin. On continue avec The Audacity est son ambiance blues / jazz tout aussi intéressant mais moins présent que sur le premier morceau. D’une durée courte, avec un rythme très rapide, on ne voit pas le voit pas défiler !

Arrive Reverie et son introduction beaucoup plus douce et posé. Ici, on prend notre temps et ça fait du bien ! Mais ce titre manque un peu du pep’s et de l’énergie dont nous a habitué le groupe et qui caractérise le début de l’album. C’est vers la moitié que les changements opèrent et nous offre une ambiance tout autre. ABC est notre premier featuring et ici c’est Sophia Black qui vient apporter sa petite touche. On découvre donc un morceau avec des paroles, surprenant mais rapidement captivant. J’aime beaucoup l’idée et l’ambiance qui en découle. Accès hip-hop, ce titre change de nos habitudes et donne une légèreté et une joie de vivre appréciable. L’instrumentalité reste pourtant assez discret et met son guest en avant. On continue les featuring avec Killstation sur Memento Mori. Ici, l’ambiance tourne plus autour du hip hop et on y ajoute du chant. Une nouvelle fois cela colle très bien à ce que propose Polyphia et nous donne un titre accessible et dont les instruments restent discrets à nouveau.

Fuck Around and Find Out nous propose un troisième featuring avec $not et c’est celui que j’ai le moins apprécié. Le morceau est plus porté rap et j’ai eu beaucoup de mal avec le chant, qui ne correspond ni à mes goûts, ni à ce que j’apprécie dans ce milieu musical. Le groupe s’y colle parfaitement et c’est une belle façon de nous montrer leur dons de caméléon.  All Falls Apart est très courte (1min20) et nous offre surtout une petite pause bien mérité. Un titre assez simple et minimaliste. Neurotica nous plonge dans l’identité du groupe que l’on connait le mieux. Quelques sonorités peuvent faire penser à un jeu vidéo rétro et cela donne une ambiance tout autre et plus légère au titre. L’ensemble reste assez calme et sans fioritures.

On attaque la dernière partie de l’album avec Chimera, en featuring avec Lil West. On découvre, non sans surprise, un côté flamenco dès l’ouverture. Déroutant mais réveillant ma curiosité, j’attends la suite avec impatience. On retrouve vite le groupe avec un côté plus sombre et grave, mais aussi un peu moins d’énergie. Le mélange des deux sonorités est assez particulière mais on se rend vite que cela colle et que le tout donne quelque chose de super original. Un nouveau featuring sur Bloodbath, avec Chino Moreno, nous offre une ambiance nouvelle et plus sentimentale. On nous prend par le sentiments et l’équilibre entre le chant plutôt triste et l’instrumentalité plus rapide est un bon compromis. Certainement le featuring qui fonctionne le mieux dans cet album, alliant jeu de rythme, profondeur et prise de risque. Arrive le petit dernier Ego Death, qui sans surprise à droit à son featuring avec Steve Vai. Polyphia ne fait pas les choses à moitié et on est parti pour un voyage de plus de 5 minutes. Il s’y passe énormément de choses et l’on ne se rend pas compte de tout ce que l’on découvre, on se laisse vraiment prendre au jeu et il est même difficile de ressortir complètement de cet album. Un très bon morceau qui permet de parfaitement clôturer ce nouvel album.

Polyphia nous livre un nouvel album intéressant. Le groupe maitrise toujours aussi bien ses instruments et ils nous transportent plus d’une fois dans leur univers. Les différents featuring permettent d’élargir leur horizons et donnent des mélanges captivants et parfois même, déroutants.

 

Tracklist :

Genesis
Playing God
The Audacity
Reverie
ABC
Memento Mori
Fuck Around and Find Out
All Falls Apart
Neurotica
Chimera
Bloodbath
Ego Death

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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