Polaris – Fatalism

Polaris revient avec son troisième album : Fatalism, disponible depuis le 1er septembre, via Resist/Sharptone. Ce dernier a été enregistré avec Lance Prenc pour le son et le chant par Scottie Simpson (Alpha Wolf).

L’album débute avec Harbringer, tout en douceur et très planant. C’est la basse qui arrive et qui casse cette idée de flottement, le chant dans un murmure se fait doucement sa place, à son tour. La batterie s’ajoute, avant que le reste du groupe se mette en route, conservant dans un premier temps cette douceur ambiante. C’est vers la moitié que tout change, le chant s’énerve, rentre dedans et on a le sentiment de passer un cap. Un premier titre très bien construit et prenant. Nightmare ne prend pas de gants et commence directement, la batterie et la basse démontent littéralement tout. Le refrain calme à peine les choses, repartant vite sur une instrumentalité qui éclate dans tous les sens. Un titre qui est beaucoup plus lourd et brutal que le premier, qui ne laisse aucun répit et qui semble tout emporter sur son passage. Vers le milieu, le chant prend une nouvelle tournure, plus profond et plus aérien à la fois, il se fait rapidement accompagné par un solo à la guitare, renforçant ce sentiment. Parasites garde cette idée de violence et donne envie de tout retourner. Les harmoniques s’enroulent autour du chant aigu, créant un beau contraste avec les riffs bien lourds et graves. Le morceau s’écoule à une vitesse folle, malgré les quelques ralentissements qui font penser à du hardcore. Un titre taillé pour le live qui va bien faire mal !

« I’m picking up the loose ends
I’m digging to the roots through the soil
To see what is there for me
Tell me where the heartsick go
Tell me why we all still follow
I’m starting to see through it all »

Overflow débute en douceur, un peu comme avec Harbringer. On se prend vite au jeu, quelques accélérations mais conserve ce côté assez chill. Le groupe joue avec nos sentiments et surtout avec les rythmes. Un titre simple mais qui rentre bien vite en tête. With Regards ouvre avec le chant et la guitare, cela semble assez loin et ne va durer qu’un court moment. On va retrouver l’identité du groupe et leur énervement, avec des instruments qui se déchaînent. Le chant tente, vainement, d’apporter un peu de douceur, créant une belle duologie. Les riffs sont toujours aussi violents, profonds et on découvre même un très beau solo. Gros coup de cœur pour le refrain qui nous transporte par sa beauté. Inhumane ouvre sur la basse et c’ est peu courant qu’il était important de le noter. Elle donne directement le ton, la batterie s’ajoute, tout comme un gros scream lançant véritablement le morceau. Beaucoup plus dynamique que les titres précédents, on découvre également des sonorités différentes et qui apportent un vrai plus à l’ensemble. Le chant joue beaucoup sur les hauteurs et nous dévoile une palette vocale impressionnante. Un rythme très changeant, des sonorités presque orientales, créent un titre qui marque.

The Crossfire ouvre sur la guitare, c’est beau, on est clairement sous le charme. Le chant s’ajoute dans une sorte de murmure, tout se met doucement en route, créant le sentiment d’être dans une petite bulle. Après la première minute, il y a un véritable retournement de situation, devenant plus sombre et plus brutal, malgré les quelques sonorités plus claires qui tentent une percée tout du long. C’est le refrain, en chant clair, qui illumine le tout et qui rentre vite en tête. Polaris nous livre un morceau poignant. Dissipate à une introduction qui monte et dont on attend l’explosion avec impatience. Le tout devient rapidement lourd mais en conservant la mélodie présente au début du titre. On découvre quelque chose de destructeur mais surtout de très complet et qui représente bien le groupe, entre gros breakdown, passages addictifs et rapidité. Avec Aftertouch, on prend notre temps, tout en douceur. Le chant nous enveloppe, créant un vrai sentiment de réconfort, qui fait du bien. Le chant va toucher nos sentiments, cherchant l’endroit où cela va faire mal. Un des titres le plus poignants de l’album. 

« When we have nothing to say
When we have nothing to offer
Our lives become a waiting game »

Fault Line commence en douceur, avant de monter progressivement, les instruments s’ajoutent petit à petit et on sent que quelque chose de fort et de puissant se prépare. Même en changeant de rythme, on conserve cette douceur, jusqu’à la dernière partie où tous se lâchent et créent quelque chose de plus fort et de plus énervé. All In Vain à une introduction similaire au morceau précédent. On est dans une ambiance plus prog et presque mystérieuse, avant que tout n’explose une dernière fois. On sent une énergie décuplée, on va chercher en continu de la violence et on lance un refrain en chant clair qui rayonne. Un très bon dernier titre qui nous laisse sur les fesses une dernière fois. 

Polaris nous livre un nouvel album à double facettes. Ils jouent avec des moments très tendres, qui nous transportent loin et d’autres qui nous enfoncent dans un sentiment de brutalité et de profondeur extrême.

Tracklist :

Harbringer
Nightmare
Parasites
Overflow
With Regards
Inhumane
The Crossfire
Dissipate
Aftertouch
Fault Line
All In Vain

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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