Our Hollow, Our Home – Burn in the Flood

Après le magnifique Sleep Society de While She Sleeps ou encore le petit dernier d’Architects, c’est au tour d’un autre groupe anglais de montrer ce dont ils sont capable : Our Hollow, Our Home avec Burn in the Flood, leur troisième album. Loin de la réflexion sur le décès que nous montrait In Moment // In Memory, ici on continue avec la volonté de lutte tant musicale que personnelle mais surtout la volonté de surmonter ses difficultés. Disponible depuis le 28 mai chez Hollow Music / MVKA.

On attaque tout de suite avec la chanson éponyme. On rentre directement dans le violent, directement dans le vif du sujet, avec une mélodie que j’apprécie beaucoup. Avant de partir sur du plus doux mais pour une courte durée. La voix claire est vite rejoint par les scream. Un morceau qui ouvre très bien l’album, montrant que Our Hollow, Our Home gère toujours aussi bien ce qu’ils font. On continue avec Failsafe qui m’a plu dès les premières notes. Pleine d’énergie, de cette brutalité propre au style et dont un certain breakdown n’est pas sans faire penser au djent. Elle est profonde et la voix claire prend beaucoup plus de place que durant le titre précédent. L’ajout de chœur donne une tout autre dimension même si de courte durée. On est entraîné dans ce morceau et on se rend vite compte qu’il réunit que de très bons éléments. Quelque chose de lourd, de rapide et de violent se cache dans In Retrospect. Un morceau qui va faire bouger la fosse comme jamais. On ne prend pas le temps de poser le chant clair, tout va vite et semble lancer l’album après deux titres, certes très bons, mais beaucoup plus lents pour le coup. Certainement mon titre préféré.

Monarch s’ouvre sur une sonorité très différente de ce que l’on retrouve dans le genre mais c’est de très courte durée. On prend un peu plus le temps de nous en mettre plein la tête mais cette violence est toujours là. La batterie tartine, les guitares ne sont pas en reste. Le chant nous transporte ailleurs et une force monte de ce morceau. Better Daze commence calmement, avec un petit côté presque pop. On part dans quelque chose de plus doux, de moins sombre mais à nouveau c’est de très courte durée. On retient des influences qui pourrait appartenir à du Sum 41 ou du Blink 182, assez éloigné de la première partie de l’album. Arrive le premier featuring avec Oli Duncanson et surtout des sonorités très électro sur Nerv. On change directement de dimension, comme le sentiment d’être projeté très loin. Un titre qui colle bien à son guest, j’ai adoré cette chanson du début à la fin, on ne sait pas à quoi s’attendre, on alterne entre du clair et des scream, des riffs énervés.

Pas le temps de souffler avec Overcast et son introduction mettant en avant la guitare. La mélodie est entraînante, renforcé par la voix et ses parties qui pourront facilement être reprises par les fans. Une séquence émotion se cache par ici, mettant le chant clair en avant, captivant. L’éléctro refait surface, faisant rapidement penser à du The Browning et collant parfaitement. Le deuxième featuring est là avec Ryo Kinoshita (de Crystal Lake) dans Remember Me, qui reste dans la même veine que les morceaux précédents. Des cris déchirants, rappelant le gutural apportent une dimension nouvelle et qui fonctionne totalement ! Children of Manus casse totalement cette énergie avec un début planant. Il s’agit du dernier featuring de l’album avec Lochie Keogh. C’est rapide, entraînant et on a envie de sauter partout. Une dimension plus sombre, plus slam apparaît. On a tout un éventail de chants différents et ils sont tous mis en honneur. Les harmoniques donnent plus de profondeur et semblent vouloir freiner la machine OHOH, en vain. Tout retombe en douceur et on peut enfin souffler.

Plus que deux titres avant la fin de cette écoute. Blood qui semble tout droit sortit d’un titre pop pouvant passer à la radio nous surprend par sa douceur. On sort la guitare acoustique, on met la voix en avant et c’est partit pour quelque chose d’intéressant et qui montre que le groupe peut faire quelque chose moins rapide et moins violent. Sans entrer dans la balade, ce morceau détend et à ce petit côté nostalgique. Apparait une voix rappé qui surprend une nouvelle fois et semble tellement éloigné des anglais. Seven Years (Shine a Light on Me) est le dernier titre présenté et le groupe reprend ses bonnes habitudes. Le thème nous plonge dans les luttes contre les addictions et le sentiment de culpabilité qui l’accompagne, une nouvelle fois quelque chose d’important. On a tout les éléments pour retrouver un très bon titre. Ni trop rapide, ni trop lent, une voix qui percute, un instrumental qui suis et matraque.

Burn in the Flood est un très bon album. Our Hollow, Our Home nous serve ce qu’ils savent faire de mieux et cela fonctionne toujours aussi bien ! Peu de surprises dans ces morceaux mais ce n’est pas un problème. On retrouve cette violence, ces thèmes durs, cette alternance de chant. Les anglais s’inscrivent directement dans la lignée des très bons albums sortit cette année !

 

Tracklist :

Burn in the Flood
Failsafe
In Retrospect
Monarch
Better Daze
Nerv (Feat. Oli Duncanson)
Overcast
Remember Me (Feat. Ryo Kinoshita)
Children of Manus (Feat. Lochie Keogh)
Blood
Seven Years (Shine a Light on Me)

 

 

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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