English Version Below
La Rockhal, réputée pour son acoustique impeccable et ses programmations qui attirent les passionnés de musique lourde, a une fois de plus été le théâtre d’une soirée épique ce 25 septembre. Au programme : trois formations qui incarnent parfaitement l’évolution du metal moderne. La salle était bouillante, et les fans impatient·e·s pour cette soirée d’enfer.
TEN56. – La Fureur comme Carte de Visite
TEN56., mené par l’explosif Aaron Matts, a été le premier à faire trembler les murs de la Rockhal. Dès l’entrée en scène, le groupe frappe fort avec une puissance sonore qui ne laisse aucune place à la subtilité. Leur son massif, à la croisée du deathcore et du beatdown, se distingue par des guitares lourdes et abrasives, un son industriel, une batterie implacable, et surtout, la performance vocale impressionnante d’Aaron Matts.
Dès le premier morceau, l’énergie se propage instantanément dans toute la salle bien que encore peu remplit. Matts, charismatique et rageur, ne ménage pas ses efforts pour chauffer la foule, et son growl viscéral résonne comme une tempête au cœur du set. Ce qui frappe chez TEN56., c’est la manière dont ils équilibrent agressivité pure et une structure musicale réfléchie. Le groupe sait où frapper pour maximiser l’impact, alternant entre des passages ultra violents et des moments plus lents, presque étouffants, où la tension monte inexorablement. Leur set est une expérience physique, une épreuve d’endurance sonore qui ne laisse personne indifférent.
SETLIST
Saiko
Diazepam
ICU
Yenta
GOOD MORNING
Traumadoll
Boy
Kimo
NOVELISTS – Une Démonstration Technique et Émotionnelle
Après la déferlante TEN56., NOVELISTS a pris le relais avec une approche plus subtile mais non moins percutante. Le groupe, qui navigue dans des eaux plus progressives, a apporté une dimension émotionnelle forte à la soirée. Leur musique se distingue par des compositions plus mélodiques et introspectives, tout en conservant une lourdeur de fond qui ancre leur set dans le metalcore moderne.
Sur scène, NOVELISTS impressionne par la précision de son jeu. Les guitares tissent des mélodies aériennes qui contrastent avec les moments plus brutaux, et le batteur, tel un métronome humain, ponctue chaque transition avec une exactitude chirurgicale. Camille, la chanteuse jongle avec aisance entre des passages chantés d’une grande pureté et des cris gutturaux qui viennent électriser la foule. Le public, encore sous le choc de la performance de TEN56., est rapidement captivé par cette nouvelle vague d’émotions, et on sent une attention particulière portée aux détails dans leur set.
Avec un début de show assez sage pour chauffer la foule, NOVELISTS a progressivement gagné en intensité, emportant la foule avec des morceaux qui alternent entre rage et mélancolie. Le public, plongé dans cette atmosphère oscillant entre violence contrôlée et introspection, a été conquis par la richesse et la profondeur de la prestation.
Northlane – Les Maîtres du Metalcore Progressif
L’arrivée tant attendue de Northlane a déclenché une vague d’enthousiasme dans la salle. Le groupe australien, pionnier du metalcore progressif, s’est imposé comme le point culminant de la soirée. Dès les premières notes de Carbonized, on sent que la performance sera mémorable. La scénographie, appuyée par des jeux de lumières savamment orchestrés, a plongé la Rockhal dans un univers à la fois froid et onirique.
Marcus Bridge, frontman à la voix polyvalente, a littéralement envoûté la salle. Ses transitions fluides entre chants clairs et growls ravageurs sont le reflet de la dualité qui fait la force de Northlane. À chaque morceau, le groupe nous entraîne dans des montagnes russes émotionnelles, passant de titres ultra dynamiques comme Echo Chamber à des morceaux plus introspectifs comme Nova ou Bloodline où l’atmosphère devient presque éthérée.
Instrumentalement, le groupe a atteint une précision redoutable. Les guitares de Josh Smith, techniques et tranchantes, apportent une complexité bienvenue sans jamais tomber dans l’excès. La basse, toujours présente, ajoute une profondeur qui renforce l’impact global de chaque morceau. Mais également Jonathon Deiley à la guitare et au pad qui offre cette atmosphère si spéciale qu’on aime tant chez Northlane. Ensemble, ils créent une véritable symphonie de contrastes, entre passages planants et déflagrations sonores.
Les moments forts ne manquent pas : Dante a transporté la foule dans un voyage presque cathartique, tandis que des classiques comme Clockwork ont fait exploser l’enthousiasme collectif. Le public, désormais en parfaite communion avec le groupe, ne semblait plus vouloir quitter cette bulle musicale intense.
En sortant de la Rockhal, difficile de ne pas être marqué par la qualité des performances de cette soirée. Northlane, fidèle à leur réputation, a livré un set magistral alliant technicité et émotions brutes. NOVELISTS, avec leur approche plus introspective et technique, a su séduire le public par la précision de leur jeu et l’intensité de leurs compositions. Quant à TEN56., ils ont littéralement assommé la salle avec une violence sonore maîtrisée, prouvant qu’ils sont un groupe à continuer de surveiller de près dans les années à venir.
_________________
English Version
The Rockhal, renowned for its impeccable acoustics and its programming that attracts heavy music enthusiasts, was once again the scene of an epic evening on September 25. On the program: three formations that perfectly embody the evolution of modern metal. The room was boiling, and fans are eager for this hell-of-night.
TEN56. – Fury as a Business Card
TEN56., led by the explosive Aaron Matts, was the first to shake the walls of the Rockhal. As soon as they enter the stage, the band hits loud with a sound power that leaves no room for subtlety. Their massive sound, at the crossroads of deathcore and beatdown, is distinguished by heavy and abrasive guitars, an industrial sound, a relentless drum kit, and above all, the impressive vocal performance of Aaron Matts.
From the first song, the energy spreads instantly throughout the room although still little filled. Matts, charismatic and furious, does not spare his efforts to heat the crowd, and his visceral growl sounds like a storm in the heart of the set. What strikes TEN56., is the way they balance pure aggression and a thoughtful musical structure. The band knows where to strike to maximize impact, alternating between ultra-violent passages and slower, almost suffocating moments, where tension rises inexorably. Their set is a physical experience, a test of sound endurance that leaves no one indifferent.
NOVELISTS – Technical and Emotional Demonstration
After the TEN56., NOVELISTS took over with a more subtle but no less powerful approach. The group, which is sailing in more progressive waters, brought a strong emotional dimension to the evening. Their music is characterized by more melodic and introspective compositions, while maintaining a heavy background that anchors their set in modern metalcore.
On stage, NOVELISTS impresses with the precision of their play. The guitars weave airy melodies that contrast with more brutal moments, and the drummer, like a human metronome, punctuates each transition with surgical accuracy. Camille, the singer juggles with ease between passages sung of great purity and guttural cries that come to electrify the crowd. The audience, still in shock from TEN56.’s performance, is quickly captivated by this new wave of emotions, and one feels a particular attention to detail in their set.
With a start of show wise enough to heat the crowd, NOVELISTS has gradually gained in intensity, taking away the crowd with pieces that alternate between rage and melancholy. The audience, immersed in this atmosphere of controlled violence and introspection, was captivated by the richness and depth of the performance.
Northlane – The Masters of Progressive Metalcore
The long-awaited arrival of Northlane has sparked a wave of excitement in the audience. The Australian band, pioneer of progressive metalcore, has established itself as the highlight of the evening. From the first notes of Carbonized, you can feel that the performance will be memorable. The scenography, supported by cleverly orchestrated lighting, plunged the Rockhal into a universe that was both cold and dreamlike.
Marcus Bridge, the versatile frontman, literally bewitched the audience. The smooth transitions between clear vocals and ravishing growls reflect the duality that makes Northlane strong. With each track, the band takes us on an emotional roller coaster, moving from ultra-dynamic tracks like Echo Chamber to more introspective tracks like Nova or Bloodline where the atmosphere becomes almost ethereal.Instrumentally, the group has achieved a formidable precision. The guitars of Josh Smith, technical and sharp, bring a welcome complexity without ever falling into excess. The bass, always present, adds depth that reinforces the overall impact of each piece. But also Jonathon Deiley on guitar and pad that offers this special atmosphere that we love so much at Northlane. Together, they create a true symphony of contrasts, between soaring passages and sound explosions.
There’s no shortage of highlights: Dante took the crowd on an almost cathartic journey, while classics like Clockwork sparked collective enthusiasm. The audience, now in perfect communion with the band, seemed to want to leave this intense musical bubble.
When leaving the Rockhal, it is hard not to be marked by the quality of performances of this evening. Northlane, true to their reputation, delivered a masterful set combining technical skills and raw emotions. NOVELISTS, with their more introspective and technical approach, has managed to seduce the audience by the precision of their play and the intensity of their compositions. As for TEN56., they literally knocked the room out with a controlled sonic violence, proving that they are a group to continue to monitor closely in the years to come.