Lordi fait son cinéma d’horreur

Le groupe de hard rock filandais Lordi est de retour avec un nouvel album : Screems Writers Guild. Les connaisseurs auront reconnu le jeu de mot avec la Screen Writers Guild (une organisation de scénaristes à Hollywood). L’album est disponible depuis le 31 mars via Atomic Fire Records.

Ce dix-huitième album débute avec Dead Again Jayne. L’introduction reprend les codes de l’horreur et nous plonge dans une ambiance intense et creepy, comme je m’y attendais. L’arrivée des instruments ne se fait pas attendre et on est sur quelque chose de rapide et bourré d’énergie. Le hard rock basique est lancé et nous pose bien ce nouvel univers. Le refrain est entraînant, tout comme certains riffs qui méritent le détour. On enchaîne sur un morceau très court, SCG XVIII : Nosferiuz Horror Show. Je ne comprends pas pourquoi ce titre n’est pas en première position ? On est dur un dialogue qui nous plonge totalement dans l’idée derrière cet album, reprenant une voix et les codes des anciens films d’épouvantes. Unliving Picture Show change totalement avec une ambiance beaucoup plus disco qui est intéressante te surprenante. On trouve un peu plus d’effets au niveau du chant, qui perd en rapidité mais gagne à être plus posé. Le refrain est composé de chœurs qui donnent beaucoup plus de peps à l’ensemble et on se laisse rapidement entraîner. Quelques passages sont un peu répétitifs mais vers la fin, le groupe fait monter la pression et dévoile un très beau solo de guitare.

« The Unliving Pictures
Horrifying creepy creatures
Crawl out of the feature
In the unliving
Unliving
Picture show »

Arrive Inhumanoid avec son introduction qui nous plonge toujours plus dans l’horreur. On repart sur quelque chose qui déborde d’énergie et qui a un petit côté générique de dessin animé des années 90. Le refrain est toujours aussi pétant et prend une place imposante. On garde aussi le petit côté chill et j’aime beaucoup ! Le début de Thing in the Cage est assez particulier, on a une sorte de chant ou plutôt de rire auquel vont s’ajouter les instruments. C’est à la fois étrange et curieux, tout en montant en puissance. Pour finalement repartir sur une sonorité plus disco et propre au groupe. Par contre, le chant est plus calme et semble même parlé par endroits. Vampyro Fang Club m’a un peu déçue car je le trouve mou et un peu trop répétitif. L’orgue au début est une très bonne idée et colle au titre, tout comme les bruits de chaînes et divers hurlement mais le reste est un peu plat et déjà vu.

On enchaîne avec The Bride qui ressemble fortement à une ballade et qui va rapidement nous faire penser à un slow de bal de promo (qui va surement mal se finir). Cela débute avec le chant et un piano, avant d’être rejoins par les autres instruments mais sans pression, on garde cette ambiance chill, permettant de faire une petite pause. On trouve, à nouveau, un solo de guitare très cool et surtout très doux, prenant son temps et s’incrustant parfaitement à l’ensemble. Lucyfer Prime Evil nous propose une nouvelle introduction toute droit tirée d’un film d’horreur et nous replonge dans cet univers. On prend notre temps, cela monte petit à petit, le tout accompagné du rire bien flippant d’une petite fille. Les instruments arrivent quelque temps après, un peu plus énervés et donnant le sentiment d’en vouloir un peu plus. Mais on retrouve des passages plus mous quand même ce qui est rattrapé par le refrain. Un morceau sympa mais qui n’introduit rien de bien nouveau. J’adore le début de Scarecrow car c’est une guitare seule, on est plongé dans ces quelques notes avant que le reste du groupe n’arrive à son tour. Le refrain nous propose de nouveau des chœurs, c’est plus dynamique, plus frais et ça fait du bien. On trouve même un peu plus de variations dans le chant, mais ce dernier donne encore l’impression d’un peu trop se traîner.

« Legends talk of the evil
Lurking in the corn
Something’s wrong with the straw-man
Who looks so forlorn »

Direction Lycantropical Island qui s’ouvre avec une batterie bien dynamique. On retrouve quelques passages assez retro, que j’apprécie beaucoup et qui donne un bon dynamisme et un peu plus de rapidité. Le chant change un peu et les chœurs prennent un peu plus de place, ne se contentant pas que d’être présent pour le refrain. On se laisse vite porter et le titre donne la pêche. Dans In The Castle of Dracoolove on trouve plus de profondeur et d’effets, ce qui fait clairement plaisir. On se laisse entraîner et on headbangerai presque. La voix vient calmer le tout, sans apporter grand-chose de nouveau. Sans surprise The SCG Awards est une remise de prix. Un titre court et entièrement parlé, sympathique et drôle.

Arrive la dernière partie de l’album avec Heavengeance qui donne un nouveau coup d’énergie, tout en gardant ce côté années 80 et 90 et surtout ses influences disco. On trouve aussi de nouvelles sonorités et cela fait assez plaisir. Le chant se réveille un peu et ça change beaucoup. De nombreuses variations, un solo de guitare et ce titre se démarque véritablement des autres. Et comme son nom l’indique, on termine avec End Credits qui dure plus de cinq minutes. On prend tout notre temps, on découvre du piano, donnant un côté plus religieux. C’est à la moitié que le groupe reprend ses droits et termine comme il faut cet album.

Lordi nous présente un nouvel album que j’ai eu du mal a apprécier. L’idée qui se cache derrière est super intéressante mais peu exploité à mon goût. Les titres se ressemblent tous beaucoup et je n’ai pas eu cette petite étincelle en les écoutant, dommage.

Tracklist :

Dead Again Jayne
SCG XVIII : Nosferiuz Horror Show
Unliving Picture Show
Inhumanoid
Thing in the Cage
Vampyro Fang Club
The Bride
Lucyfer Prime Evil
Scarecrow
Lycantropical Island
In The Castle of Dracoolove
The SCG Awards
Heavengeance
End Credits

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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