KO KO MO enflamme Nancy avec un « Striped Tour » survolté
Jeudi dernier, l’Autre Canal de Nancy a tremblé sous l’énergie brute et l’électricité sauvage de KO KO MO. Le duo nantais, fidèle à sa réputation, a livré un show incandescent devant une foule surchauffée, prouvant une fois de plus que leur « Striped Tour » est taillé pour la scène.
Dès les premières notes de « Second Side », la salle est entrée en ébullition. Warren (chant/guitare) et K20 (batterie/chœurs) ont immédiatement imposé leur présence avec une intensité qui ne faiblira jamais. Le son est puissant, maîtrisé, avec cette touche vintage savamment modernisée qui fait la marque du groupe.
Les titres s’enchaînent sans répit : « Technicolor Life » fait chavirer le public avec ses riffs psychédéliques, « All the Way » et « Zebra » installent un groove implacable, et « Wheels of Fire » embrase la fosse. KO KO MO joue avec une précision chirurgicale tout en conservant cette spontanéité qui les rend si explosifs. K20 martèle ses fûts avec une frénésie communicative tandis que Warren balance ses solos endiablés avec une facilité déconcertante.
Lorsque résonne « Double Vision », la connexion avec le public atteint un sommet. Chaque break, chaque montée en puissance est un prétexte à la communion. Le duo capte l’énergie de la salle et la renvoie décuplée. Puis vient « On The Run », où l’ambiance se fait plus lourde, plus fiévreuse, avant d’enchaîner sur « Bottle for Two », qui nous entraîne dans une transe électrique.
Le moment de répit arrive avec une version acoustique de « Non Essential Man« , où Warren délaisse un instant la saturation pour une approche plus intime. Mais la parenthèse est de courte durée : « 25 Again » et « Don’t Let Me Go » viennent rappeler à tous que KO KO MO est avant tout une machine à riffs et à énergie brute.
Après une brève sortie de scène, le rappel démarre sur « Idiocracy Song », un concentré de rage et de finesse où le duo donne tout une dernière fois… avant l’instant magique. Warren et K20 descendent dans la fosse pour une version acoustique bouleversante de « The Show Must Go On » de Queen. Loin des amplis, à quelques centimètres du public, ils livrent une performance poignante, pleine d’émotion et d’authenticité. La salle, suspendue à chaque note, entonne le refrain à l’unisson, créant un moment suspendu, hors du temps.
KO KO MO prouve une fois de plus qu’ils ne sont pas qu’un groupe de rock survitaminé : ils savent aussi capturer les cœurs avec une sincérité désarmante. Ce concert à L’Autre Canal restera gravé comme une claque magistrale, entre fièvre électrique et chaleur humaine. Une leçon de rock.