Jared Dines – The Grey

Après son très bon album avec Sion, Jared Dines est de retour avec un nouvel album solo : The Grey. L’album est disponible sur toutes les plateformes de streaming depuis le 18 novembre.The Grey débute sur Lord of Sloth, un morceau assez brut, qui a ce côté industriel et surtout expérimental. Beaucoup de genres sont mis bout à bout, donnant quelque chose qui peut soit totalement plaire, soit faire fuir. Un titre particulier mais qui ouvre très bien, donnant un aperçu de ce que Jared Dines va nous proposer. L’ambiance sur Core Theater nous conduit tout droit au cirque et je trouve cela franchement original ! On mélange de nouveau beaucoup de choses, notamment la douceur avec des chœurs et la violence avec de nombreux scream. Le côté freak show est tout du long respecté et superbement bien respecté. C’est avec Basil Poisoning que l’on retrouve l’ambiance djent qui colle tellement à la peau de Jared. Toujours aussi maîtrisé et envoûtant, il nous propose un chant se rapprochant du black metal, ce qui apporte de la surprise et de la nouveauté. Un nouveau mélange des genres, entre passages violents et d’autres plus atmosphériques. J’adore !

They Will Be Mine est rapide et rentre dedans dès le début. C’est lourd et surtout efficace, encore plus avec l’apparition de breakdown. On reste plus ou moins sur le même genre musical cette fois-ci. L’apparition de chant clair est très bien et donne un côté plus mélodique, tout en calmant le jeu avant de repartir sur un bon rythme. On joue beaucoup sur les effets de chant et cela nous plonge dans la profondeur et le côté sombre du truc. Tooth Grinder reste dans cette ambiance, lourd, sombre et ponctué d’un bon paquet d’harmoniques. Le tout s’accélère tranquillement et nous plonge dans une superbe ambiance, jouant avec les codes de l’horreur. On a quelques changements qui apportent un peu plus de clarté au tout. On retrouve Austin Dickey en guest et le mélange de leur chant et de sa technique est toujours aussi incroyable. Un morceau très beau et un rendu au top ! Avec Castle of Horror on va garder cette ambiance horreur, avec une introduction étrange et un scream qui va lancer les choses. La batterie, entre autres, va taper comme jamais, on va jouer sur les rythmes et c’est du scream que l’on retrouve en grande partie. De nouveau, c’est une multitude de sonorités diverses que l’on retrouve. Le côté angoissant est très bien travaillé et rend super bien ! 

 

On continue avec Dreams That Will Never Be et son introduction ponctuée de touches électro avant d’envoyer du lourd, à nouveau. Des scream bien gras vont venir alterner avec du chant clair et féminin, avec un petit côté Evanescence / Within Temptation.Le tout illustre parfaitement le côté sombre / lumineux, noir / blanc et on peut voir une explication au titre de l’album. En tout cas, ce morceau nous raconte une belle histoire, bien menée et captivante. L’introduction de The Mark of a Serpent pourrait avoir sa place dans un film. Elle éveille notre curiosité et on ne sait pas à quoi s’attendre, sans en avoir pour autant peur. La cavalerie arrive et on retrouve quelque chose de lourd, gras, d’assez lent et qui va surtout nous laisser aucun répit. Court mais vraiment intense ! Arrive Insidious Majesty qui est plus lumineux et qui tire sur le metalcore. Alors que le début semble sur la retenue, on bascule dans un passage atmosphérique très calme. Le chant semble lointain et aérien avant l’arrivée du chant grave, qui prend vite le relais. On retrouve cette sensation de dualité blanc / noir et même si c’est un peu déroutant ici, on s’habitue vite. On note également le super solo de guitare dans la toute fin, qui donne une contenance et une profondeur géniale.

Struck By Lightning a une ambiance assez étrange et c’est un bon gros riff à la guitare qui va venir structurer le tout. Toujours aussi cadré et maîtrisé, que ce soit au niveau des instruments ou du chant, ce dernier est prenant et grave. On va alterner avec du chant clair, tout aussi captivant. Des passages bien lourds sont également présents et répondent parfaitement à mes attentes. Arrive Speed Run et comme son nom l’indique, on est sur un morceau rapide ! On perd presque pied, emporté par la tornade Jared Dines. Le chant est toujours aussi efficace et arrive au bon moment. On joue sur le rythme et sur les diverses ambiances et des passages qui semblent n’avoir aucun lien avec le début. On retrouve beaucoup de douceur et c’est clairement ce qui fait le charme du morceau. A Perfect Day to Walk Through a Graveyard est un titre qui m’intriguait pas mal par son nom et je n’ai pas été déçue de la découverte ! L’introduction est intrigante, avec des chœurs et chant féminin, la batterie à ce petit côté Bullet For My Valentine que j’apprécie pas mal et le tout, nous conduit dans une partie plus sombre et lourde. C’est à nouveau bourré d’énergie et totalement entraînant. Pour ne pas changer, le rythme saute et renforce cette notion de dynamisme. J’ai eu le sentiment de retrouver les codes du metalcore / deathcore, plus anciens, et c’est une très bonne chose !

Arrive la dernière partie de l’album avec Child of the Past. Rapide, dynamique et avec de gros scream en ouverture, on ne peut pas s’attendre à mieux. La guitare nous livre ses plus beaux effets et on va jouer avec différents types de chants. Les passages plus lents ont un vrai charme et cela se renforce avec le chant clair, qui prend presque aux sentiments. Un morceau qui reprend de nombreux éléments que j’adore dans le genre et qui leur rend hommage, j’adore ! Piercing the Darkness va prendre les codes du deathcore et nous proposer un début lourd et grave, avant de partir sur du beaucoup plus calme… Le chant est mis en avant et on reconnaît Vince Mindas et son charme vocal. Un titre simple mais qui attire la curiosité. C’est la guitare qui va être mise en avant dans Waiting to Die, cela va monter progressivement avant de bien accélérer. Toujours aussi entraînant et dynamique, ponctué de scream et la notion de rapidité est la cerise sur le gâteau. Des passages plus lourds sont également présents mais sans être dans l’excès. Gros coup de cœur pour la guitare ici. Et c’est Blood Letter qui vient conclure cet album. Un morceau assez long, plus de 5 minutes, mais qui nous entraîne dans un véritable voyage, plein de rebondissements. Jared Dines nous montre toute l’ampleur de sa palette musicale et on ne peut que ressortir comblé de cette écoute. 

The Grey est un album qui nous transporte, qui nous parle. Il nous montre également l’étendu des talents de Jared Dines mais également de celui d’autres artistes et de ses amis. Loin de se contenter d’un seul genre, cet album nous fait découvrir 1 001 sonorités.

 

Tracklist :

Lord Of Sloth
Core Theater
Basil Poisoning
They Will Be Mine
Tooth Grinder
Castle Of Horror
Dreams That Will Never Be
The Mark Of A Serpent
Insidious Majesty
Struck By Lightning
Speed Run
A Perfect Day To Walk Through A Graveyard
Child Of The Past
Piercing The Darkness
Waiting To Die
Blood Letter

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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