Mormieben : interview au Motocultor festival 2022

Photo de couverture : Gaël Hervé

 

Durant le Motocultor festival 2022, les pirates du Mormieben nous ont accordé une interview, nous parlant de leur nouvel album et de leur remplacement au pied levé du groupe 1914.

 

Salut ! Tout d’abord, comme il y a encore beaucoup de gens qui ne connaissent pas le groupe, j’aimerais savoir comment vous décririez votre groupe et le concept autour.

Gobrian (chant) : Salut salut ! Eh bien c’est simple ; Mormieben c’est une joyeuse bande de joyeux lurons qui a été créée en 2011. Ca fait maintenant 11 ans que l’on raconte des conneries ! On aime à se penser dans l’histoire, on a volontairement inclut Mormieben dans une période historique fixée. D’album en album, les aventures continuent dans cette même période, on raconte une histoire comme si on y était. On fait du pirate Metal pour simplifier, dans le dernier âge d’or de la piraterie. Le Mormieben, c’est notre navire, on est l’équipage et chacun a un rôle au sein du navire, que l’on développe dans les histoires racontées au fur et à mesure des albums.

 

Votre nouvel album se nomme De Charybde en Scylla, et raconte notamment un tour du monde en passant par l’Inde, le Japon… Comment avez-vous imaginé l’histoire de cet album ?

Gobrian : En réfléchissant très fort plusieurs soirs de suite ! Ca n’a rien donné, alors on a commencé à ouvrir des livres, et ce fut dans un accouchement douloureux que l’album est sorti. On a eu l’idée de faire un tour du monde en soirée, parce qu’on se ferait chier sur notre île, alors on irait explorer le monde puis on reviendrait.

Clément (ex guitariste; management) : On avait commencé à mettre les bases du Mormieben dans l’album précédent, le fait qu’on était des pirates, qu’on buvait du rhum et qu’on aimait faire la fête, et on avait commencé à écrire la trame d’une histoire. On a repris tous ces éléments en se disant, et si maintenant on partait autour du monde ? Donc c’est ça l’histoire, on part de notre île, qui s’appelle Gerber, parce qu’on se fait chier, on a envie de voir autre chose. On rencontre d’autres pirates, des armadas de la Royal Navy, des monstres marins… Il y a des hauts, des bas, de tout, puis on revient chez nous.

Gobrian : C’est ça ! Il nous arrive plein d’aventures, des bonnes, des moins bonnes, et à la fin on a un vrai besoin urgent de rentrer dont la raison sera expliquée dans l’album, je ne spoil pas. Ca ne se finit pas très bien… Vous verrez ! Mais ça ne veut pas dire que c’est la fin du groupe, ni de l’histoire ! Toute fin est un début d’une nouvelle aventure, on rebondira dessus pour le prochain album.

 

Pourquoi avez-vous choisi de Charybde en Scylla pour le titre ?

Gobrian : On s’est sacrément creusé la soupière pour le trouver, ce titre !

Clément : Ca vient d’une expression qui veut dire « aller de mal en pire », et ça représente bien l’idée qu’on se fait chier donc on part à l’aventure, y’a des galères et des choses cools, en plus ça représente bien les monstres marins donc ça reste dans le thème de nos chansons.

Gobrian : On utilise beaucoup la mythologie dans nos aventures, d’où la présence aussi de serpents marins. Le titre représente notre odyssée autour du monde, mais on ne vas pas toujours de pire en pire, mais plutôt d’aventure en aventure, c’est comme ça qu’on interprète ce titre.

 

Hugo est votre nouveau guitariste. Est-ce qu’il a participé sur cet album ? Comment ça s’est passé ?

Hugo : Alors, je n’ai pas du tout participé à la composition des chansons, je suis arrivé après. Quand Clément et Damien m’ont demandé de les rejoindre, les compositions étaient déjà terminées.

Clément : C’est ça, en fait on avait un autre guitariste avant, du coup maintenant on est 4 guitaristes, même s’il n’y en a que 2 qui montent sur scène ! Nicolas, notre autre guitariste, est parti à l’étranger pour étudier. Mais il reste dans le groupe quand même en tant que compositeur, même s’il ne peut plus jouer avec nous. La composition de l’album est partie de notre idée de faire un tour du monde, on a commencé à imaginer un chemin, et à partir de là, on a écrit les textes en premier. On lui a tout envoyé et il a commencé à composer en fonction des textes. Le matériel a voyagé entre lui nous, on réarrangeait des trucs petit à petit.

Gobrian : On s’est aussi fait quelques soirées compo quand il revenait en France, on pouvait se rassembler, discuter et travailler ensemble.

Clément : Ca s’est passé comme ça pendant quelques années, puis il y a eu le covid, on a un peu perdu notre motivation alors on a ralenti, puis on a repris. On a pris le temps, mais ça y’est, c’est bon !

Gobrian : Le début de gestation de cet album date de l’été 2017 ! C’était un accouchement dans l’attente et la douleur, mais le voilà, l’album désiré !

 

Justement, est-ce que la pandémie vous a permis de passer plus de temps sur la composition plutôt que d’être occupé ailleurs ?

Clément : Oui en effet ! Toutes les compos étaient prêtes à l’été 2020, et ça a permis à Nicolas de tout reprendre, retravailler les samples et les arrangements. Du coup, grâce à ça, quand on est passé en studio on était vraiment prêt avec du matériel hyper carré. Ca nous a permis de prendre le temps de faire les choses bien.

 

 

Vous organisez également une release party pour cet album.

Gobrian : Oui c’est ça ! Le 3 septembre au Ferrailleur ! Dans 2 semaines ! Avec Toter Fisch et Infinityum ! Le trio sacré est de retour ! Et puis, le guitariste d’Infinityum est aussi le guitariste de Mormieben, donc tout ça va se passer dans une bonne ambiance, entre copains ! On a grand hâte !

 

Vous avez déjà commencé à sortir des singles de ce nouvel album, comment ressentez-vous l’accueil de ces nouvelles musiques ?

Gobrian : Plutôt pas mal ! On a eu de bons retours, les gens ont apprécié que ce soit bien punch, on nous a aussi dit que l’on voyait une bonne évolution, qu’on avait fait un pas en avant dans la musique de Mormieben, donc ça a été très bien accueilli. Après, ce que l’on a sorti n’est pas le plus punch ni le plus travaillé de l’abum, on laissera aux gens le plaisir de découvrir le reste à la sortie de l’album, mais ça s’annonce bien !

Clément : On a hâte de voir les gens découvrir l’album, qu’ils se plongent dans cette épopée de plus d’une heure, comme un livre audio qui t’embarque avec lui. C’est comme ça qu’on a pensé ce concept album. Une vraie histoire qui se suit, au lieu de regarder un film, tu l’écoutes.

 

On fait cette interview au Motocultor festival, où vous remplacez 1914 au dernier moment…

Gobrian : Force au batteur ! Ils ont vraiment tout essayé pour faire en sorte de se produire ici aujourd’hui, mais ils n’ont pas réussi. On est contents d’être là, mais on en pense à eux, on leur envoie des bisous et on les remercie pour cette opportunité. C’était un peu une organisation rock’n’roll, mais ça s’est fait, ça s’est très bien fait même !

 

Comment s’est passé le concert de votre point de vue ? Comment vous avez senti le public ?

Gobrian : C’était vraiment incroyable ! On avait vraiment l’expérience complète d’un festival, les loges, l’accès par derrière à une grande scène, et surtout : des gens qui t’installent ton matos ! Rien que ça, c’est génial. On a aussi été très agréablement surpris par le public.

Clément : Le public était super réceptif, on ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de monde vu l’heure et l’annonce qui avait été faite seulement quelques heures plus tôt dans la matinée. Vraiment au top, ça s’est hyper bien passé, on a tout eu, les wall of death, les slams…

 

Comment vous avez choisi les chansons à jouer sur scène pour ce festival ? Aviez-vous une setlist déjà existante que vous avez adapté ?

Hugo : On a vraiment choisi une setlist spécifiquement pour ce concert-là, c’était la première fois qu’on jouait les chansons dans cet ordre, grosse prise de risque. On a gardé seulement les chansons les plus punch, on s’est dit : c’est la Suppositor Stage, les gens veulent du brutal, donc on enlève toutes les chansons les plus calmes et on a gardé tout ce qui fait du bruit.

Clément : On a repris une setlist qu’on avait, on a dégagé les plus calmes, on a sélectionné toutes les chansons les plus punch entre l’ancien album et le nouveau. Donc oui, on peut dire que c’était une setlist complètement inédite.

 

Quels sont vos plans pour la suite ? Une tournée de prévue ?

Clément : C’est prévu. On a quelques dates en Novembre que l’on va annoncer, et on est en train d’essayer d’organiser une tournée française, avec seulement des groupes français de Folk Metal. On y travaille, on aimerait bien sortir un peu de notre région et faire des dates un peu partout en France cette fois.

Gobrian : Et après on prend notre bateau, on fait une tournée mondiale, on s’arrête partout, tout comme dans l’album ! Un concert à Hawaii, des explosions de galions dans tous les sens, des monstres qui débarquent. On pourra même inviter Michael Bay et en faire un film haha !

 

Merci beaucoup pour votre temps, profitez bien du festival !

Tous : Merci à toi, un plaisir, tout pareil !

 

 

L’album De Charybde en Scylla sortira le 3 Septembre 2022.

Tracklist :

01. Gerber
02. Nouveaux horizons
03. Poursuite en Atlantique
04. Encalminés
05. Haiwaï : L’héritage de James Cook
06. Japon : Le règne de Wata Tsu Mi
07. Singapour : L’odeur de la poudre
08. Indes : Jours d’opulence
09. Libertalia
10. De Charybde en Scylla
11. Contre vents et marées
12. Le retour du Mormieben

 

 

 

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