Haliphron, groupe de Death Metal Symphonique originaire des Pays-Bas, a sorti son premier album Prey le 31 mars dernier via Listenable Records. Le groupe est composé de plusieurs membres de Bleeding Gods, Ramon Ploeg (guitare et également ancien membre de Debauchery), Jessica Otten (basse) et David Gutierrez Rojas (claviers/choeurs) mais aussi de Marloes Voskuil (chant) et Jeroen Wechgelaer (guitare) tout deux anciens membres de Izegrim et de Frank Schilperoort (batteur et membre de God Dethroned). Tout ce beau monde doit donc forcément proposer un premier album qualitatif et effectivement, ici c’est bien le cas!
Dès l’intro orchestrale Let The World Burn, on plonge complètement dans l’univers du groupe qui va révéler au final assez proche de ce que pourrait proposer un groupe comme Cradle Of Filth ou encore Dimmu Borgir. Même si The Killing Spree va changer la donne, le côté orchestral accompagne à merveille la voix de la chanteuse Marloes Voskuil qui est d’ailleurs assez polyvalente et nous donne un bon premier aperçu de ses talents, les claviers sont également un gros point fort de ce premier morceau et les parties parlées font parfois vraiment penser aux parties que pouvaient interpréter Sarah Jezabel Deva, la voix des deux chanteuses étant au final assez similaires (au moins sur ce point là). Un morceau assez introductif en soit mais qui ne laissera personne indifférent tant il reste accrocheur. Mother Of All Evil est un morceau plus sombre que le précédent, l’intro est plus pesante avant que les guitares prennent place rapidement suivie par la voix et la session rythmique. Là encore la voix est ce qui frappe le plus, c’est vraiment incroyablement bien maîtrisé et c’est presque ce qui vient sublimer les orchestrations qui apparaissent presque au second plan selon sur quoi on se concentre. Les parties de claviers apportent un côté très gothique à l’ensemble ce qui n’est pas pour me déplaire. Le morceau est plus lourd, plus sombre, j’oserais même dire plus efficace que le premier titre. Perfect Existence est un morceau purement symphonique très centré sur les orchestrations composées de cordes et de cuivres. Le morceau peut se targuer d’avoir de multiples influences autant plus heavy que penchant plus vers un côté mélancolique à la limite du Doom. Un des moments forts de ce premier album! Prey le titre éponyme arrive à garder une certaine mélancolie avant que la rythmique ravageuse n’arrive comme une vague qui va tout engloutir sur son passage. Un morceau aussi mélodique que épique en font également un des grands titres de cet opus. Ce titre est également inspiré d’un poème de l’entre-deux guerre de Elizabeth Mary Frye.
Human Inferno se veut plus brutal dans son approche autant dans les parties vocales que dans les riffs plus saccadés, la mélodie est plus pesante, plus lourde…un excellent morceau qui emprunte autant au Death qu’au Black Metal. The Resistance possède quelques sonorités presque électroniques même si tout le reste du morceau reste en soit du Death-Metal Symphonique classique cela ajoute une petite touche de modernité à l’ensemble. Schizophrenia est un morceau bonus débute par des sonorités assez inquiétantes avec un côté presque oriental qu’on retrouve sur le break qui permet de souffler un peu avant que Unidentified Mass ne vienne clore ce premier chapitre sur ce final avec cette batterie impososante.
Ce premier album de Haliphron permet de découvrir l’univers du groupe ainsi que leurs diverses influences sublimées par des parties orchestrales de toute beauté même si parfois on a parfois l’impression que certaines parties des morceaux sont noyées par ces dernières, ce qui serait le seul léger bémol que j’accorderais à Prey. La performance vocale est ici également ce qui se détache le plus, Marloes étant réellement incroyable tout du long.
Tracklist :
(CD Digital Bonus Track)
