GBH + Komintern Sect + Bizounours Fuckeur @ Black Lab, Wasquehal- 25/01/2023

Initialement prévu le 19 janvier 2022, nous avons du patienter plus d’un an pour finalement voir les punk-légendes de GBH venir fouler le sol du Black Lab. Accompagnés de Komintern Sect, cette soirée avait un bon parfum de chaos, de la rue et des années 80. 

Avant de passer aux choses vraiment sérieuses, on entame la soirée avec les Bizounours Fuckeur. Le nom du groupe ainsi que la description que l’on peut lire sur l’affiche de la soirée, à savoir « punk séminal » en disent déjà long. Bref, ce n’est pas vraiment sérieux et on peut dire que le projet du groupe est aussi bien musical qu’humoristique. Pour le côté humoristique, je confesse que les blagues pipi-caca (Qui qu’a chié dans le grille-pain? en l’occurrence) ne me font plus trop rire. Mais après tout, chacun son humour ! Pour ce qui est du projet musical, il faut préciser que le bassiste-chanteur n’a que 2 cordes à son instrument (preuves en photo), et ça c’est fort. Cela n’empêche pas le trio de proposer du punk rock rapide et assez classique, qui reste agréable à l’écoute et cohérent.

Les Bizounours Fuckeur Setlist The Black Lab, Wasquehal, France 2023
La soirée passe dans une autre dimension et on remonte un peu le temps avec les vétérans de Komintern Sect. Cela fait déjà bientôt 10 ans que le groupe s’est reformé (après avoir été actif entre 1980 et 1986) mais un concert de la bande des Orléanais reste toujours un petit événement en soi. Il faut dire que le groupe jouit toujours d’une côte de popularité importante et reste un des groupes de référence dans le mouvement Oi! français des années 80. Et il possède surtout des morceaux iconiques et fédérateurs, à commencer par Tous ensemble qui ouvre le show et que le public reprend déjà plutôt bien en choeur. Les autres classiques du groupe, pour la majorité issus de leur album Dernier combat (1985) sont bien là : on se délecte de pouvoir gueuler avec Carl les refrains de Rêves de liberté, Unis par le vin ou de Plus fort que tout ; des morceaux très évocateurs dans lesquels on peut facilement s’y retrouver. Hormis les classiques, le groupe fait également la part belle aux titres issus de Des jours plus durs que d’autres, son dernier album en date (2021). On découvre ou redécouvre donc le plein de rage Comme un chien ou le très beau Que restera-t-il de toi ?, introduit par Carl comme un hommage à tous nos proches qui ne sont plus de ce monde. Comme d’accoutume avec Komintern Sect, le set se termine avec un autre hommage, cette fois-ci à Camera Silens, avec une reprise de Pour la gloire, véritable hymne de la Oi!. Une première partie qui avait de la gueule et qui aurait même pu se suffire à elle-même. 
Komintern Sect Setlist The Black Lab, Wasquehal, France 2023
Un groupe légendaire laisse la place à un autre et Birmingham Smiles, qui ouvre le set, nous permet de nous rappeler d’où nous viennent GBH. Groupe phare de la deuxième vague punk rock britannique du début des années 80, on ne peut être qu’admiratif devant la longévité des anglais. D’autant plus que le groupe n’a connu que très peu de changements de line-up dans son histoire, contrairement aux deux groupes auxquels on associe très régulièrement GBH, à savoir Discharge et The Exploited. Malgré l’importance équivalente des 4 membres du groupe, mes yeux ont du mal à se détacher de Colin Abrahall, le chanteur. Sa prestance est incroyable et son style unique : perfecto en cuir, le micro légèrement surélevé, cheveux peroxydés en pétard, il s’accroche à son micro comme si il tentait tant bien que mal de suivre le rythme que lui imposent ses 3 camarades. Il aurait mérité d’ailleurs un son un peu plus puissant pour qu’on puisse mieux profiter de sa voix rauque et des paroles qu’il déverse dans le style typique de GBH : saccadé, agressif et direct.
Le groupe ayant fêté le 40ème anniversaire de son album City Baby Attacked By Rats (1982) l’année dernière, on retrouve beaucoup de morceaux de cet opus (9) dans la setlist : des morceaux assez rarement joués comme Bellend Bop, Heavy Discipline ou The Prayer of a Realist viennent accompagner les plus classiques Time Bomb ou l’éponyme City Baby Attacked By Rats. Cet album reste un classique mais a le défaut selon moi d’être à mi chemin entre la brutalité et le chaos qui se dégage de Leather, Bristles, Studs and Acne (1981) et le côté plus travaillé et mélodique du fabuleux City Baby’s Revenge (1983). Par substitution, on doit donc se priver de Race Against Time et de Diplomatic Immunity, deux classiques du groupe issus de ces deux albums.
Le public ne leur en tient pas du tout rigueur et l’ambiance reste chaude du début à la fin du show : les pogos ne s’arrêtent pas et il faut dire que la musique du groupe ne se prête pas vraiment à rester les mains dans les poches. Les morceaux s’enchainent comme des salves d’un Spitfire et seules certaines chansons issues du dernier album du groupe Momentum (2017) comme Fifty What?, au tempo plus lent, nous permettent de souffler un peu. En parlant de souffler, une bonne partie du public ferait bien de même avant de reprendre le volant… Mais j’imagine que cela signifie que la soirée a été bonne pour tout le monde! On peut remercier le Black Lab de nous avoir programmé cette soirée qu’on oubliera probablement pas de si tôt. Merci également à Louise pour les accréditations presse et photo!
GBH Setlist The Black Lab, Wasquehal, France 2023
MightyMightyMarty
MightyMightyMarty
Mon truc c'est le punk rock et le hardcore. Mais comme il faut s'intéresser à tout (ou presque), vous pouvez me croiser en concert de pop-punk ou de Oi!, m'entendre fredonner du classic rock ou du metalcore, et même me surprendre à écouter du metal!

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