Entretien avec Nicko (guitares) – 6:33

Pour évoquer leur nouvel album, « Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome », disponible via 33 Degrees et Universal, Victor a pu s’entretenir avec Nicko, guitariste du groupe 6:33.

 

Victor: Hello Nicko, comment se passe cette journée promo?

Nicko: Écoute ça se passe nickel pour l’instant!

Victor: Pourrais tu commencer s’il te plaît par te présenter, et présenter le groupe?

Nicko: Alors je suis Nicko, guitariste du groupe 6:33. Et le groupe, quand on l’a crée on avait envie de faire un projet où on pourrait mettre un petit peu tout ce qu’on aime et qui ne rentre pas dans les cadres, et surtout dans les cadres du métal. C’était donc ça l’envie quand on a commencé ce projet.

Victor: Est ce que tu peux me faire une petit historique du groupe?

Nicko: Le premier album est sorti en 2011 et s’intitulait « Orphan Of Good Manners », ensuite le premier chanteur est parti. Et on a profité de ce départ pour faire un album avec Arno Strobl, un album qui s’appelle: « The Stench From The Swelling (A True Story) » en 2013. Ensuite on en a profité pour tourner un peu avec Arno.

A cette période on a rencontré notre nouveau chanteur Flo, ou Rorschach c’est selon, et on a enregistré un album qui s’intitule « Deadly Scenes » en 2015, et puis voilà. On a pas mal tourné avec cet album puis les aléas de la vie, les enfants qui ont commencé à débarquer, et le Covid qu’on s’est mangé dans la tronche, ont fait qu’on a mis plus de temps pour concevoir ce nouvel album.

Victor: Vous avez pu au cours de votre carrière tourner avec des gens comme Devin Townsend ou Shaka Ponk, qu’est ce que ces expériences vous ont apporté en temps que groupe?

Nicko: Devin Townsend c’était déjà il y a quelques années, mais oui dans nos dernières dates on a pu ouvrir quelques fois pour Shaka Ponk. Et sur ce que ça nous a apporté, ben juste si on prends Shaka Ponk, j’aime beaucoup leur musique même si elle n’est pas forcément une inspiration pour moi, mais ouvrir pour eux dans des salles immenses, ça fait quelque chose. Et puis Townsend c’est un artiste que j’adore depuis des années, alors ça a été un rêve de jouer avec lui, donc oui ça fait quelque chose, c’est clair.

Victor: Peux-tu me parler de l’évolution du groupe, et de l’évolution musicale depuis le dernier album?

Nicko: On a grandi et vieilli depuis cet album là, on arrive dans une période où vers 40 ans tu commence à regarder un petit peu vers l’arrière et être un peu nostalgique. Du coup avec le nouvel album on a voulu faire un peu une madeleine de Proust avec tout ce qu’on aime dedans. Comme par exemple beaucoup de choses qu’on écoutait étant gamins dans les années 80/90. Dans l’album il y a les couleurs des années 80, c’est ça qu’on a voulu faire.

Victor: Est ce que tu peux me parler de la façon dont vous avez conçu cet album?

Nicko: Alors pour ce qui est de la composition, depuis les débuts du groupe ça a toujours été quelque chose de très solo. C’est à dire que je compose quasiment toute la musique tout seul, et après j’envoie les démos à Manu, qui fait les synthés et s’occupe aussi de l’enregistrement et du mastering. Après on échange, on fait des arrangements et on voit ce qui marche et ce qui marche moins bien.

Victor: L’enregistrement de l’album a-t-il été impacté par la pandémie, ou êtes vous restés dans votre planning ?

Nicko: Il y a eu du bon et du moins bon. Toutes les prises de guitares et de basse sont faites chez moi, dans mon studio, et après tout le mixage a lieu chez Manu. Donc toutes mes parties de guitares et de chant, j’ai pu enregistrer ça chez moi pendant le confinement, tranquillement, c’était royal. Mais au moment où il a fallu faire venir les autres chez moi pour enregistrer c’est devenu compliqué.

Victor: « Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome » est un album concept, est ce que tu peux me parler de l’histoire de cet album?

Nicko: Il y a un fil rouge, on va dire, dans cet album. C’est l’histoire d’un jeune artiste qui quitte sa campagne natale pour monter à la ville, ce dôme en fait, pour réussir dans le milieu de la musique, de l’art. Il se heurte un peu à la dureté du milieu, de cette mégapole immense. Chaque morceau raconte une petite scénette qui a un rapport plus ou moins lointain avec cette ligne directrice.

Victor: Le titre de l’album est basé sur un jeu de mot, comment t’es venue cette idée de remplacer fairy tales (contes de fée) par feary tales (histoires qui font peur) ?

Nicko: Ca vient de Flo, le chanteur, il aime bien à chaque titre faire des jeux de mots, c’est son petit truc à lui. Il l’avait déjà fait sur « Deadly Scenes », techniquement Deadly Sins c’est les péchés capitaux et lui il a transformé ça en Scenes, les scènes. C’est vraiment son grand jeu de trouver des jeux de mots comme ça.

Victor: Avez vous déjà des choses prévues pour la sortie de cet album?

Nicko: Alors on a (au moment de cet interview, ndlr) un concert avec Psykup au Forum de Vauréal. Ensuite on va participer à un festival hollandais de prog, mais à cause de la pandémie ça sera uniquement sur internet. Et sinon, j’aimerais bien sortir un dernier clip à la fin de l’année. On va essayer de tourner ça pour le sortir d’ici la fin de l’année.

Victor: Est ce que tu peux me parler du mélange des genres qu’on entend dans votre musique?

Nicko: C’est pas forcément une approche qui est voulue, on commence pas un morceau en se disant qu’on va mélanger tel ou tel style musical. On y met tout ce qu’on aime et on voit si ça fonctionne ou pas, mais c’est vrai que c’est pas une démarche réfléchie à la base. On part juste avec l’état d’esprit de rien se refuser comme genre, et du coup ça se fait naturellement du moment qu’on s’interdit rien.

Victor: La pochette de l’album est très travaillé, comment l’avez vous conçue?

Nicko: Alors c’est Florian, de Cromatorium qui s’est occupé de l’artwork. On lui a juste donné quelques couleurs, quelques ambiances ainsi que les grandes lignes de l’album, et c’est lui qui développé cet univers à la Blade Runner ou Sin City. Un univers rétro futuriste qu’on aime beaucoup! Et voilà il s’est occupé de tout l’artwork et on est ravi du résultat parce que ça colle parfaitement à l’ambiance de l’album.

Victor: Peux-tu me parler des principaux thèmes abordés dans cet album?

Nicko: Chaque chanson c’est une petite histoire, il y a beaucoup de morceaux qui parlent de l’évolution du personnage principal et du cheminement qu’il a dans cette ville. Cela parle aussi du fait qu’il est plus ou moins corrompu par tout ce qui l’entoure et par les gens qu’il fréquente dans cette ville. C’est un album quand même joyeux, mais ça parle d’abus de certaines substances, de cette personne qui croque d’un coup la vie à pleine dents mais jusqu’à l’overdose.

Victor: Pour terminer, comment tu présenterais le projet à des gens qui vous découvrent ?

Nicko: Je leur dirais, que ce qu’on a voulu faire avec cet album c’est une madeleine de Proust en y mettant tous les éléments qu’on aimait quand on était gamins. On veux que la musique provoque des images chez l’auditeur, et j’espère que cette madeleine ait la même saveur que pour nous.

Victor: Merci à toi pour toutes tes réponses.

Nicko: Merci à toi ! A très vite!

 

Merci à Roger & Replica Promotion pour cette opportunité.

 

 

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