Le groupe français de neo deathcore Breed Machine est de retour avec leur sixième album : AsurA. Il fait suite à A l’Aube du Huitième Jour (2014) et on avait hâte de retrouver le groupe en studio ! Il a été enregistré au NSR Studio et mixé et masterisé par Anthony Chognard. Ce nouvel opus sera disponible dès le 23 septembre, via Darktunes Music Group.
AsurA nous plonge dans une introduction étrange et avec des inspirations science-fiction. Tout s’arrête et l’instrumental arrive et nous met une (première) grosse claque. C’est lourd et percutant comme j’aime et comme j’attendais. Des riff qui déboîte, un chant français captivant et un morceau qui nous met directement dans le bain. Nibiru débute en nous balançant son neo metal énervé comme jamais. Le chant m’a totalement transporté dès les premiers mots et le refrain est un gros coup de cœur. La brutalité s’ajoute, couche par couche et les passages plus calmes avec un chant proche du parlé renforce le tout. Un titre qui va permettre la naissance de beaux circle pit et d’une fosse explosive. J’avais hâte de découvrir Dansez Sur Ma Tombe et ce que ce titre allait nous révélé. Je n’ai clairement pas été déçue. C’est d’une rapidité, d’une lourdeur progressive et le tout fait bloc, donnant l’impression de se faire rouler dessus par un bulldozer. Un côté plus sombre se détache et une partie frôle le milieu hardcore, apportant une touche de diversité et de violence bienvenue. Le mélange du chant clair et du grave est tout simplement incroyable.
« Un combat contre moi-même
Brûler les lois qui m’enchainent
Un combat contre moi-même
Casser les doigts qui m’étreignent
M’enchainent ! Les haines qui m’étreignent !
Ouvrir enfin les yeux sur ce que je suis vraiment »
Prototype nous propose une courte introduction pour nous mettre en jambe et nous conduit tout droit à une grosse claque (une nouvelle fois oui). Ici, on joue avec les ambiances, avec le rythme mais aussi avec des moments plus calmes. La rapidité se trouve au niveau du chant surtout, qui nous écrase (comme il faut) et avec des paroles percutantes « Face à cette lune noire… Nous on va brûler les cieux. » Un titre qui résume tout ce que j’aime dans ce style et qui répond parfaitement à mes attentes vis-à-vis de Breed Machine. Mémoire des Hommes regorge d’énergie et laisse plus de place au chant clair. Les scream vont venir appuyer là où ça fait mal, notamment sur les « Insignifiant » ou « Intolérance » qui reviennent à plusieurs reprises. Le tout est également accompagné d’un petit riff bien sympathique et qui revient plusieurs fois. Pour le reste, l’instrumentalité est toujours aussi énervée et efficace. Le Dernier Génocide ne peut qu’annoncer des choses positives. On ressent vite la haine et la rage a travers ce titre. C’est brutal, ravageur et violent, au chant, comme au niveau des instruments. Pas grand chose à dire de plus sur ce morceau car le nom résume parfaitement ce qui se trouve à l’intérieur.
On arrive au morceau que j’attendais le plus : La Théorie des Abysses. Ce titre nous offre le premier (et seul) featuring de l’album avec Julien Truchan. Adorant l’univers de Benighted et la voix de Julien, j’avais très hâte de découvrir la rencontre entre les deux univers. Autant le dire tout de suite : je ne suis clairement pas déçue. On découvre un titre toujours aussi brutal, parsemé de gros scream. On joue avec les rythmes, les hauteurs et on a ce côté beaucoup plus sombre apporté par le featuring. LFDL est beaucoup plus rapide et les murmures qui s’y trouvent, donnent un côté plus effrayant à l’ensemble. Ce morceau envoie toujours autant mais reste, globalement, assez accessible car il y pas mal de chant clair. Gros gros coup de cœur pour l’instrumental ici ! L’Etau est un titre qui fait parfaitement le travail. Il regroupe tout ce que j’attends de la part du groupe et il le fait très bien. L’instrumentalité est dingue, on se prend une claque dès la première seconde et l’ambiance est légèrement sombre. On termine avec Hors Ligne, qui est d’ailleurs le morceau le plus long d’AsurA. On prend tout notre temps pour l’introduction et on rentre parfaitement dans l’ambiance. Le groupe ne nous laisse pas repartir sans nous écraser par sa violence une petite dernière fois. Hors Ligne est un morceau profond et vraiment complet, qui donne une très bonne et belle conclusion à cet album.
Breed Machine reviennent avec un album dingue. Chaque titre est plus explosif et captivant que le précédent. On se fait renverser par ce tourbillon de violence et d’instrumentalité de qualité !
Tracklist :
Asura
Nibiru
Dansez Sur Ma Tombe
Prototype
Mémoire des Hommes
Le Dernier Génocide
La Théorie des Abysses (ft. Julien Truchan)
LFDL
L’Etau
Hors Ligne
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