Born of Osiris est de retour avec son nouvel album Angel or Alien. D’après le guitariste, Lee McKinney, ils ont prit le meilleur de leur discographie pour créer ces nouveaux titres. Une façon de contenter tout leur fans car chacun devrait y retrouver ce qu’ils aiment dans le groupe. Joe Buras quand a lui, met en avant la volonté de connexion, qui est présente quoi qu’on en pense dans nos vies. On se retrouve toujours à faire face au monde. Angel or Alien a été mixé par Jeff Dunne avec l’aide de Josh Strock. Ce nouvel opus est disponible via Sumerian Records à partir du 2 juillet.
L’opus s’ouvre directement sur Poster Child, ici pas d’intro ou encore d’outro. Avec ce titre on ne perd pas notre temps car il rentre directement dans le cœur du sujet. Une mélodie revient plusieurs fois et donne un petit côté SF a ce titre qui a tout pour plaire. Le rythme est dingue, le chant suis parfaitement et l’instrumental est au rendez-vous. On enchaîne avec White Nile qui colle parfaitement à la pochette de l’album avec des sonorités oscillants entre djent et influence égyptienne. Notre attention est rapidement attiré par la montée dans les aigus et cette petite touche électro, touchant presque l’univers de la science fiction et qui va nous suivre tout du long. La chanson éponyme arrive et il y a ce petit côté mystérieux et presque mystique qui en ressort. Le chant clair marque fortement son opposition avec la lourdeur des instruments. On a ce sentiment que rien ne s’arrête et cela même dans les moments de calme mais le morceau reste assez plat et il manque un tout petit peu de mélodie à mes yeux car on mise tout sur le côté brutal. L’électro revient à la fin et cela clôture parfaitement ce morceau éponyme. Waves comble rapidement mon envie de mélodie, tout en gardant cette lourdeur qui ne nous quittera pas de toute notre écoute. On reste malgré tout sur quelque chose de linéaire et quelques bons breakdown n’auraient pas été de trop. Ici, on joue surtout sur les deux types de chants avec un instrumental qui se fait discret en restant constant.
« Lost inside my head, save my place in heaven.
Goodbyes sink like lead, pierced, ripped and falling.
More than a dream, I’m awake in my sleep. »
Oathbreaker et sa lourdeur arrive. Ponctué de notes qui ne sont pas sans rappeler le monde SF et les titres précédents, on sens que ce morceau monte petit à petit, jusqu’à exploser rapidement. L’instrumental est varié et s’adapte à l’alternance de moment plus doux et d’autres toujours plus lourd et rapide. Threat Of Your Presence est un morceau assez expérimental. Par moment, on se demande ce qu’on écoute avant que le groupe ne reprenne ses droits et nous serve du BOO comme il faut. Un cran au dessus d’Oathbreaker pendant les moments assez lourd, ce titre nous transporte loin. On a ce sentiment de planer, d’être totalement envouté par la voix. Les deux titres suivants, Love Story et Crossface ont comme point commun une ambiance assez étrange et qui donne presque froid dans le dos. La première reste assez rythmée avec quelques petits accents djent. On est sur quelque chose d’assez haché, qui donne une dynamique particulière, ni trop lente, ni trop rapide. Mais on mets fin à cela avant de partir sur quelque chose de calme et presque angoissant durant quelques secondes. La fin alterne entre quelques notes électro et des riffs ravageurs. Viens le tour de Crossface et de son début très saturé, très djent ou la violence, la lourdeur prend place petit à petit. Un titre qui marque dès la première écoute. Le chant monte également, niveaux par niveaux, comme si on s’élevait dans les airs. L’instrumental matraque toujours autant quand à lui.
« I can see nothing will save me
Say goodbye and liberate me
We can’t contain what we’ve been facing
So now we know who’s in control »
Echobreather sonne très metalcore, notamment avec ces sonorité qui montent et son chant clair qui nous réserve bien des surprises. On peut le voir comme une pause dans notre écoute qui a été un concentré de violence et de rapidité. Le début de Lost Souls est digne d’une mitraillette avec des sonorités inattendues. Son rythme est particulier, on est constamment en attente de quelque chose qui semble ne jamais vouloir venir, comme si le morceau n’atteindra pas son point le plus haut. In For The Kill n’est pas en reste et on a le sentiment de se faire avoir, de s’en prendre plein la face dès les premières secondes. Avec ces quelques sonorités hardcore, ce morceau est une nouvelle fois lourd et sombre. Puis surprise, on part dans quelque chose d’électro, d’inattendu et presque étrange alors que cette partie s’incorpore parfaitement au morceau. Une bonne façon de le terminer. You Are The Narrative nous replonge dans le djent et je pense qu’elle fera un malheur en live. Toujours lourd, toujours rapide, il n’y a plus grand chose à dire. Born of Osiris font ce qu’ils savent faire et le font toujours aussi bien. Shadowmourne est le dernier titre d’Angel or Alien et il le conclut parfaitement. Il sait rendre hommage aux fans qui ont toujours été là. Un chant qui semble s’étirer à l’infini, moins de violence pour avoir ce sentiment de planer, d’être ailleurs. La mélodie aide aussi à casser la brutalité du reste de l’album. Expérimental à souhait, j’espère trouver plus de ce morceaux de ce genre par la suite !
« Caught by the fire
To light up the world and remain
Stop bringing yourself down
Living in pain ’cause I’m dreaming of you »
Avec Angel or Alien, Born of Osiris nous offre une belle rétrospective de leur carrière. Tout en se tournant vers le passé, ils s’ouvrent à leur futur. N’importe quel fan du groupe trouvera un titre qui va lui plaire car ils sont su tirer le meilleur de chacun de leur albums tout en restant cohérent.
Tracklist :
Poster Child
White Nile
Angel or Alien
Waves
Oathbreaker
Threat Of Your Presence
Love Story
Crossface
Echobreather
Lost Souls
In For The Kill
You Are The Narrative
Truth and Denial
Shadowmourne
