Bad Omens – The Death of Peace of Mind

Pour ce troisième album, Bad Omens ont écrit, produit et réalisé l’album par eux-même, avec l’aide de Zakk Cervini qui s’est occupé du mixage et du mastering. Le frontman déclare que cet album les a changé en tant que musiciens et compositeurs, comme une sorte de libération. The Death of Peace of Mind est disponible depuis le 25 février via Sumerian Records.

Concrete Jungle ouvre ce troisième album. Un morceau très porté électro/pop, qui étonne. On part sur une ambiance assez planante, qui nous permet d’entrer en douceur dans notre écoute (de presque une heure !). C’est la fin qui va être vraiment surprenante, en partant sur une sonorité proche de Bring Me The Horizon, avec une guitare électrique et quelques bons scream. Nowhere To Go apporte une ambiance tout autre. Le chant oscille vers un style pop, tout en gardant un sentiment évasif, alors que les instruments sont beaucoup plus rapide. On accélère le tout au moment du refrain, très efficace et qui montre la qualité du titre. Comme pour celui d’avant, on retrouve le même schéma avec une belle explosion à la fin. Take Me First va, déjà, calmer le jeu, en étant beaucoup plus doux et calme. L’instru est entraînante, le chant est beaucoup plus posé et on joue avec les effets. C’est le refrain qui va venir chambouler tout ça, profond et puissant comme on aime.

« Can you see yourself through the bruises when the makeup melts ?
In the dark when all the powers out ?
Everybody talks and gets around? When the money talks.
Do you think it gets the point across ? »

Pour The Death of Peace of Mind, on garde le même schéma que précédemment et on y rajoute quelques effets électro, donnant une ambiance plus originale et dynamique. On a le sentiment d’avancer par à-coups dans ce morceau et cela donne une sensation étrange mais aussi marquante. C’est le refrain qui vient nuancer le tout, une nouvelle fois. Bad Omens joue sur différents terrains ici et le résultat est intéressant. What It Cost m’a directement fait penser à un titre de 30 Seconds to Mars, notamment avec une introduction très électro. Il s’y cache, finalement, un titre tout doux ou un violon fait même son apparition. En totale opposition, Like a Villain rentre directement dans le lard. Des instruments vibrants, puissants et brutaux en contraste avec la douceur de la voix. Le refrain redynamise le tout et il reste rapidement en tête.

Avec Bad Decisions, on retrouve cette petite influence Bring Me The Horizon, notamment sur le début du titre. C’est doux, planant et la voix semble être un murmure. Ce morceau sort du lot et il trouve pourtant parfaitement sa place. Les paroles sont vraiment mise en avant dans Just Pretend où l’instrumental va dans un premier temps se mettre en retrait. De courte durée car passé la première minute, tout explose avec notamment un refrain très accès metalcore. On a l’impression que cela lance, enfin, l’album avec quelque chose d’un peu plus technique et recherché. The Grey reste surprenant malgré le côté metalcore très poussé. On apprécie les notes de piano qui viennent jouer avec le chant, le côté rapide et bien lourd.

« No god, no religion. Just bad, bad decisions.
You can be all I got, what’s the difference ? »

Who are you ? nous propose, a nouveau, une petite pause dans notre écoute. Ici, on part sur quelque chose qui se rapproche du rap. En effet, les instruments sont mis de côté et on ne retrouve que le chant, accompagné de touches électro. Cela reste un titre captivant, innovant pour le genre et une petite prise de risques intéressante. Somebody Else repart sur les schémas précédents. L’instrumental est très doux et semble même s’effacer à certains moments, c’est des parties électro qui prennent le dessus. Même si cela reste assez déroutant à la première écoute, on s’habitue puis apprécie ce mélange. L’introduction de IDWT$ est tout aussi mystérieuse que son nom. C’est avec le chant, et notamment avec pas mal de scream mais aussi quelques chœurs, que l’on trouve une certaine profondeur qui manque cruellement.

What do you want from me ? nous entraîne directement en Allemagne avec cet électro gothique que l’on trouve par là-bas. Totale surprise mais j’ai énormément de mal à m’y faire et a apprécier pleinement ce titre, d’autant plus qu’il reste très répétitif. Une bonne idée mais qui mérite d’être un peu plus creusée. Artificial Suicide est le titre qui m’a marqué dès la première écoute et vers lequel je suis directement revenu. C’est lourd, c’est maîtrisé et on retrouve tous les éléments pour faire exploser la fosse. On contraste la chose avec quelques éléments plus calmes avant de repartir sur quelque chose de toujours plus brutale ; une formule qui fait toujours autant ses preuves. Miracle est le titre qui va clôturer cet album et il n’est pas sans rappeler les titres qui l’ouvre. Il mélange de nombreuses choses, avec une introduction portée assez rap et qui aurait largement sa place chez Orelsan pour finalement osciller vers des sonorités qu’on trouve chez Marilyn Manson. Cette multitude de sonorités diverses m’a laissé avec un sentiment étrange, comme la sensation d’avoir bien été retourné.

« You wanted to break, but you still wanna play the game
Well, we’re not gonna be a commodity »

The Death of Peace of Mind est un album intéressant, on mélange beaucoup de choses, on surprend mais avec le recul, cela reste assez répétitif. Sur quinze titres peu sortent vraiment du lot et c’est dommage. Un album plus court aurait surement permis de mettre le tout plus en avant. Un album sympathique mais qui ne me marquera pas plus que cela sur la durée.

 

Tracklist : 

Concrete Jungle
Nowhere To Go
Take Me First
The Death of Peace of Mind
What It Cost
Like a Villain
Bad Decisions
Just Pretend
The Grey
Who are you ?
Somebody Else
IDWT$
What do you want from me ?
Artificial Suicide
Miracle

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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