All Time Low : Tell Me I’m Alive.

Après la sortie de Wake Up Sunshine en Avril 2020, All Time Low est revenu le 17 Mars dernier en sortant son neuvième album, Tell me I’m Alive. Sans grande surprise, ChairYourSound s’est fait son propre avis sur la question en vous offrant une review complète de l’album.

L’album s’ouvre avec le second single du groupe, sorti en Janvier 2023, éponyme au nom de l’album : Tell me I’m Alive. En plus de quelques petits accords de piano, la voix d’Alex Gaskarth raisonne, modifiée par un effet qui à mon goût n’était pas forcément nécessaire. Le morceau est assez simple, rien de fantasmagorique pour une ouverture jusqu’aux dernières secondes où on retrouve presque immédiatement un air pop punk atypique qui surprend plus ou moins. Ce qu’on peut dire après un premier morceau c’est qu’on retrouve facilement l’identité que s’est créée All Time Low, cet aspect pop punk mais plus trop, plus autant qu’avant du moins. De toute évidence, avec ces divers effets musicaux, ils semblent expérimenter de nouvelles choses. Personnellement, je n’en voyais pas forcément l’intérêt. Cependant, ici, la chanson traite surtout d’un comportement un peu intrépide avec un besoin constant de repousser ses propres limites, laissant facilement présager que la santé mentale sera possiblement sujet de cet album.

La seconde chanson n’est autre que l’avant dernier single, présenté pour le 14 Février. Modern Love, clip vidéo dans lequel Alex porte le costume atypique lors de la tournée européenne/anglaise. Modern Love parle de la difficulté à entretenir des relations au 21ème siècle, retraçant notamment l’histoire d’un personnage en quête constante d’affection et qui se retrouve piéger dans sa propre passion. « Modern Love’s a beautiful disaster. » (« L’amour moderne est un beau désastre »)

Encore une fois on retrouve un morceau à la composition originale qui aurait peut-être plus sa place sur un album tel que Last Young Renegades. Entraînant, surtout avec son refrain mais pas exceptionnel pour autant.

La grande surprise arrive enfin tandis que la chanson Are You There ? encore inconnue jusqu’à la sortie de l’album. Une introduction musicale digne d’un bon vieux morceau d’All Time Low, contrairement aux deux précédentes chansons où il m’a fallut plusieurs écoutes pour vraiment être emballée, là je suis immédiatement prise au jeu. Chanson qui aurait facilement sa place sur un album comme Nothing Personal voir So Wrong, it’s Right. Cette chanson parle notamment de solitude et de cette sensation de se retrouver face à ses propres échecs et à sa propre toxicité lors des moments dit de « down ». Le moment où pour combler un manque on repousse nos propres limites pour être finalement livré à nous même, quelques heures de bonheur pour un état de latante constante. « Where do you turn when the drugs run out and it’s 3AM and you’re coming down ? All your friends are asleep cause they’re all okay and you need someone, but you don’t wanna say are you there ? » (« Où est-ce que tu te tournes quand les drogues ne font plus effets, qu’il est 3heures du matin et que tu redescends ? Tout tes amis sont endormis car ils vont bien et tu as besoin de quelqu’un mais tu refuses de dire : es-tu là ? ») Conquise par cette chanson, elle me fait totalement rentrer dans l’album car c’est ça, le All Time Low dont je suis tombée amoureuse des années auparavant.

Quatrième morceau de cet opus, mais premier single présenté. Sleepwalking, sortie en décembre 2022 cette chanson évoque le fait d’être loin de ses proches. Si Wake Up, Sunshine est sortie en pleine période de confinement, les effets de cette pandémie ne se sont pas fait ressentir lors du processus de création du prédécesseur de Tell me I’m Alive. Pourtant, cette chanson explique à quel point cette période fut complexe pour tout ceux étant loin de leur famille et leur proche de manière générale sans être en mesure de pouvoir les voir pendant des mois, voir plus. Si la chanson représente bien l’ère actuelle d’All Time Low, celle-ci est assez entraînante et aurait totalement eu sa place sur l’album précédent, musicalement parlant. Malgré le besoin de l’écouter plusieurs fois pour être vraiment prise au jeu, elle est une de mes préférées sur les trois premiers singles qui furent sortis pour nous préparer à cette nouvelle ère.

Calm Down raisonne enfin, clip vidéo sorti le même jour que l’album. Comme, pour l’instant, toute les chansons de cet opus à l’exception de Are You There ? je n’ai pu que m’accrocher à celle-ci, principalement pour les paroles qui permettent à toute les personnes sujettes à l’anxiété de se reconnaître. « Don’t tell me to calm down, it’s freaking me out that you’re not freaking out. Don’t tell me I’ll be fine, even if you’re right. » (« Ne me dis pas de me calmer, ça me fait flipper que toi tu ne flippes pas. Ne me dis pas que je vais aller bien, même si tu as raison. ») Les paroles sont particulièrement prenante et surtout véridique : en tant que personne excessivement anxieuse, celle-ci représente exactement ce sentiment que l’on peut facilement ressentir dans une société qui nous pousse à toujours s’inquiéter de tout et n’importe et d’évoluer dans un monde aux nouvelles relativement anxiogènes.

Commence ensuite English Blood // American Heartache. Encore un morceau qui entraîne immédiatement pour ses airs très similaires aux précédents albums, très pop punk et qui nous rappelle l’ancien ATL. Ce morceau semble être une éternelle ode à la remise en question, principalement quand nous avons ici un clin d’oeil évident aux origines d’Alex, né en Angleterre, venu aux Etats-Unis quand celui-ci n’était encore qu’un enfant. « Don’t blame my English Blood for this American Heartache, sending postcards home from all my life’s mistakes. » (« Ne blame pas mon sang anglais pour cette peine américaine, j’envoi des cartes postales à la maison de toute mes erreurs de vie. ») Autre petit coup de cœur pour cette chanson qui s’avère particulièrement entraînante et intéressante.

La chanson The Sound of Letting Go se fait entendre dans mes enceintes et malgré un début qui me laisse un peu sceptique, on reconnaît très rapidement un pop punk assez moderne qui sonne très bien. Et à ce moment je me retrouve confuse : car j’ai du mal à savoir ce que je pense vraiment de cet album en étant seulement à la moitié de celui-ci. Si il n’est pas forcément extraordinaire, les quelques morceaux où j’accroche, eux, le sont. Ils m’ont entraîné dés le début et là nous avons encore un son qui aurait peut-être plus sa place sur Don’t Panic. Une chanson qui évoque ce sentiment d’enfin se laisser après des moments où le moral était loin d’être bon. Le contraste est d’ailleurs très intéressant et musicalement parlant suit parfaitement les états mentaux : Calm Down étant beaucoup plus calme tandis que celle-ci est beaucoup plus énergique.

La chanson New Religion en featuring avec Teddy Swims débute et très vite, on a quelque chose digne de l’album Future Hearts. Cette chanson est un ovni pour All Time Low mais quand on se penche un peu plus sur la composition musicale de celle-ci on retrouve énormément de similitude avec deux autres groupes, ce qui en soit ne surprendrait pas énormément. Cette chanson, c’est un mélange parfait entre Simple Creatures, groupe qu’Alex a monté avec Mark Hoppus et WhoHurtsYou, groupe qui fut aussi composé du guitariste, Jack Barakat. Et c’est peut-être pour ça que cette chanson est entraînante à sa manière, intéressante. Teddy n’étant d’ailleurs pas spécialement issus du milieu pop punk avoir un tel mélange est très intéressant et si les premiers accords m’ont laissés sceptique, j’ai vite changé d’avis après le premier refrain. Ca marche, et ça marche très bien.

Le neuvième morceau se fait entendre, The Way You Miss Me. Chanson qui évoque une relation vouée à l’échec dans laquelle on se replonge constamment, au point où l’on pourrait se demander si celle-ci n’est pas directement visée pour un des proches des membres du groupe. Dans tout les cas, nous avons ici une chanson qui ressemble à un possible mea culpa mais difficile de savoir d’où vient l’inspiration de ce morceau sans informations officielles. Douce, mais pas forcément pas préférée, le genre qui pourrait aussi finir sur Future Hearts en vue de son instrumentalité.

I’d be Fine (if I never saw you again) débute, et autant dire que c’est une chanson qu’il est relativement difficile de qualifier. C’est un morceau pop punk moderne, le genre que beaucoup de nouveaux groupes font aujourd’hui avec des paroles qui évoquent clairement une relation toxique, un va et viens constant entre deux personnes qui ne cessent de retomber dans les bras l’un de l’autre malgré une relation définitivement toxique.

La onzième chanson débute et c’est Kill Ur Vibe. Autant dire que pour le coup celle-ci ne tue définitivement pas la mienne car là encore nous avons une chanson digne de ce qui pourrait être sur Don’t Panic, voir Nothing Personal. Des paroles qui encore une fois sont excessivement intense pour quelqu’un qui peut être victime d’anxiété : relatant la négativité et la nuisance qu’entraîne celle-ci dans l’esprit d’une personne, malgré elle. Elle évoque notamment la difficulté que celle-ci peut poser dans une relation et la manière d’impacter plus ou moins violemment le rapport entre deux personnes. « I guess I hope that you know that I’m trying to keep my shit together in a world that wants to tear us all apart. » (« Je suppose, j’espère que tu sais que j’essaie de garder une certaine contenance, dans un monde qui veut nous séparer. ») Contrairement à la chanson précédente, on parle d’ici d’une relation relativement saine, entre deux personnes qui sont là pour s’entraider et se lever vers le haut malgré les hauts et les bas qu’il peut y avoir dans toute les relations.

The Other Side est une autre chanson qui évoque la fin d’une relation, de la difficulté à passer à autre chose et à accepter le fait que le partenaire refait sa vie, plus ou moins rapidement. « We say hello, we say goodbye and I swear I die a thousand times so what’s it like to reach the other side ? Of letting of and moving on, don’t know why it’s taking me so long. » (« On se dit bonjour, on se dit au revoir et je jure que je suis mort un milliard de fois. Qu’est ce que ça fait d’atteindre l’autre côté ? Celui de lâcher prise et avancer, j’ignore pourquoi ça me prend autant de temps. ») Musicalement parlant, on se retrouve encore sur un morceau très pop punk, très All Time Low, qui aurait plus sa place sur Don’t Panic et qui me rend d’autant plus confuse arrivé à ce stade de l’album.

La dernière chanson se fait enfin entendre, il s’agit de Lost Along the Way. Presque immédiatement on peut comprendre qu’il s’agira ici d’une balade, calme, douce et entraînante. Ici on évoque le désir de retrouver une personne qui nous manque terriblement et qui clôture divinement bien l’album. Principalement grâce à toute les références sur l’espace – et je suis très faible devant ce genre de référence. « So meet me where the stars collide, The Milky Way is ours tonight. Your gravity is more than I can take, I’ve come so far to find you here, I burned up in the atmosphere. » (« Alors rencontre moi où les étoiles se percutent, la Voie Lactée est notre ce soir. Ta gravité est plus que ce que je peux supporter, je reviens de loin pour te trouver ici, j’ai brûlé toute l’asmophère. »)

Et c’est ainsi que l’aventure Tell me I’m Alive touche à sa fin et après l’écoute complète de cet album je n’ai qu’une chose à dire : je ne sais pas comment j’me sens. Parce que si l’album pourrait être excessivement bon sur beaucoup de point malgré des débuts qui paraissent un peu compliqué et des singles pas forcément prometteurs, beaucoup de ces morceaux le sont et nous ramène au pop punk d’antan avec une touche de modernité. Cependant, l’amertume du concert du 22 Février restant bien trop ancrée dans ma mémoire et leur évolution qui m’a beaucoup déplu j’ai du mal à être objective. L’album est bon, s’inscrit dans les lignées des vieux d’All Time Low mais la désillusion fut trop forte pour vraiment réussir à l’apprécier à deux cent pour cent.

tracklist :

01. Tell me I’m Alive

02. Modern Love

03. Are You There ?

04. SleepWalking

05. Calm Down

06. English Blood // Americann Heartache

07. The Sound of Letting Go.

08. New Religion (ft. Teddy Swims)

09. The Way You Miss Me.

10. I’d Be Fine (If I never saw you again)

11. Kill Ur Vibe

12. The Other Side

13. Lost Along the Way

Masha
Masha
Ma mère m'a dit que je pouvais être c'que je voulais quand je serais grande. J'ai décidé d'être une emo kid.

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