Le septième album de Alcest intitulé Les Chants de l’Aurore sortira ce vendredi 21 juin via Nuclear Blast Records. Chaque album du duo français évolue dans un monde de spiritualité et où le shoegaze va s’accoupler avec la puissance du Black Metal.
Komorebi est le premier titre à ouvrir ce nouvel opus. Ce mot japonais désigne la lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres ce qu’on pourrait traduire pour Alcest comme l’invisible devient visible. Les parties vocales de Neige toujours aussi aériennes permettent de s’immerger totalement dans le morceau et les paroles ainsi que l’ambiance générale semblent sonner comme un beau renouveau ou une belle renaissance qui permettent de s’émerveiller pleinement notamment avec l’apparition des choeurs très vaporeux qui ne nous quitteront pas jusqu’au final. L’Envol change d’ambiance et devient plus sombre mais pas moins belle, une intro instrumentale puissante avant de gagner en douceur avec le voix du chanteur/guitariste avant une autre pause instrumentale avec des parties de guitares plus lentes avant un break qui va mener aux premiers cris sur ce nouvel album. L’outro permet encore une fois de se laisser complètement porté par la musique de Alcest avant le morceau suivant Améthyste qui reste dans la même mouvance sombre avec plus de cris couplé au chant clair qui va amener cette composition à un autre niveau, un morceau plus saturé même si le break plus vaporeux apporte un peu plus de réconfort à l’ensemble, Améthyste semble plus « douloureux » dans l’écoute mais également dans les paroles ( « J’ai ressenti intensément Chacune de tes douleurs Et vu ma vie entière Défiler brusquement »)
Flamme Jumelle revient vers la lumière autant au niveau de l’instrumental que dans la voix de Neige qu’on sent presque plus gorgée d’espoir que sur les deux titres précédents. Le chant clair se retrouve vite rejoint par des cris en arrière-plan. Un morceau comme celui-ci (sorti également pour la promo de l’album) donnerait presque envie de trouver sa propre flamme jumelle au niveau spirituel. Réminiscence pourrait être vu comme un interlude à l’écoute, un piano , la voix de Neige et quelques choeurs plongeront les auditeurs dans un moment serein et apaisant. L’Enfant de la Lune s’ouvre avec quelques mots de japonais de la musicienne Haruna Nakaie qui va accompagner le groupe avec sa viole de gambe sur un morceau plus « violent » notamment au niveau des parties de batterie de Winterhalter, la lumière de l’astre va accompagner tout ce titre aux influences plus Black Metal. Ce nouvel opus se clôture avec L’Adieu, interprétation d’Alcest du poème de Guillaume Apollinaire auquel ils donneront un son pur et emprunt de mélancolie, une bien belle conclusion pour cet opus.
Ce nouvel album de Alcest est bouleversant de beauté et d’émotions que les amateurs de musique mais aussi de spiritualité sauront apprécier à sa juste valeur. Un moment contemplatif et apaisant que je ne saurais que trop chaudement vous recommander.
Tracklist :
01. Komorebi
02. L’Envol
03. Améthyste
04. Flamme Jumelle
05. Réminiscence
06. L’Enfant de la Lune (月の子)
07. L’Adieu