Six ans de silence musical pour The Ghost Inside suite à leur tragique accident de bus, mais le groupe de Metalcore revient en force avec leur album éponyme et montre que leur flamme pour la musique est toujours bien présente.
« 1333 » est une courte intro qui rentre directement dans le vif du sujet avec une seule phrase répétée :
« TGI
From the ashes brought back to life«
Quelques mots qui montrent que TGI renaît de ses cendres et en tant qu’ancienne fan de toute cette mouvance « Core » je ressens un léger brin de nostalgie en ré-écoutant ce groupe mais également un brin d’émotion.
« Still Alive » enchaîne directement là où l’intro s’est arrêtée, c’est catchy à souhait, la voix de Jonathan Vigil est pleine de force, et l’instrumentale outre son côté rentre-dedans donne clairement envie de distribuer des patates dans un pit (dieu merci j’ai arrêté ces conneries). Les paroles se veulent clairement positives et sonnent comme une vraie leçon de vie et un « résumé » du combat contre la mort/la maladie que le groupe a mené à la suite de leur accident :
« I spoke to death and said we’d meet again
It’s not my time – it’s not the end »
Pour l’anecdote de studio, le « Still Alive » du refrain est crié par tout le groupe mais également les membres de leur crew qui étaient dans l’accident. Un morceau très fort comme de rares groupes savent les faire et un très bon titre d’ouverture.
Plusieurs morceaux comme « The Outcast » parle également explicitement du crash et de la manière dont il a influencé la manière de voir les choses du groupe. Ce morceau évoque l’ignorance des groupes sur ce qu’il se passe autour d’eux.
Le reste de l’album est moins explicite et est beaucoup plus proche de ce que faisait The Ghost Inside sur Dear Youth par exemple. Ils ont toujours été un groupe puissant et émotionnel. Cette émotion a encore plus d’impact cette fois-ci. Il y a tellement de sincérité dans la voix de Jonathan Vigil et ce sur chaque ligne de chant du disque.
« Pressure Point » est le deuxième single que le groupe a dévoilé pour la sortie de cet album. Ce morceau est probablement un de mes favoris sur cet opus, les paroles sont clairement explicites et font un vrai « Fuck » à ceux qui ont pris le groupe en pitié ou à ceux qui ont voulu se servir de leur vécu contre eux :
« Fuck this fake sympathy
You’re just a snake in disguise
Fuck this fake sympathy
You’re everything I despise »
Le groupe sait faire des morceaux très forts et « Pressure Point » en est un bel exemple. Les riffs de guitare sont féroces mais comme à leur habitude, leur usage de la mélodie fait encore une fois un superbe contraste. Je me risquerais même pas à dire que ce titre est uns des meilleurs que TGI ai pu écrire.
« Overexposure » est également un gros coup de coeur sur cet album. Impression renforcée avec l’ajout de choeurs archi mélodiques dont le groupe a le secret, ce morceau renvoie énormément d’émotions et fera à coup sûr mouche si il est joué en live.
« Make Or Break » fait clairement référence au dépassement de soi :
« Every struggle: inspiration
Every obstacle: motivation
There is only one resolution
If they don’t move, you move them »
Encore un titre qui donne envie de bouffer le monde et la vie par les deux bouts (et de casser des bouches dans un pit)!
« One Choice » présente le refrain le plus accrocheur jamais proposé par le groupe (on ressent presque une légére vibes à la MIW sur ce dernier d’ailleurs). Ce morceau est probablement un des meilleurs moment de cet opus.
L’album se clôt avec le premier single que le groupe avait dévoilé « Aftermath« . Avec son message de « toujours triompher sur la tragédie » dont le clip déchirant relate la tragédie qui a touchée le groupe mais qu’en aucun cas ils ne la laisseront définir qui ils sont.
Beaucoup ont pensé que The Ghost Inside ne reviendrait jamais après leur accident (et personne ne leur aurait reproché) mais ils montrent qu’ils sont bien plus forts qu’avant après toutes les épreuves qu’ils ont dû traverser. Le groupe nous livre probablement ici leur meilleur album à ce jour, le plus fort, le plus émouvant, TGI ne cessent de dire qu’ils ne veulent pas seulement écrire sur leurs luttes, qu’ils veulent parler ouvertement de ce que les autres vivent, prouve qu’ils sont un groupe déterminé à faire sa part pour faire de nous tous de meilleures personnes et pour nous guider dans nos propres défis, quelle que soit la gravité des circonstances….Assurément un des mes albums préférés de 2020.La fin de l’album avec « Aftermath » résume bien les choses : « Yesterday is gone, but the beat goes on« .
Je ne saurais que trop saluer le travail de production de Monsieur Jeremy Mckinnon (A Day To Remember) sur cet opus et rajouterais une petite note : A quand le nouvel album d’ADTR annoncé pour cette année?
Tracklist :
01. 1333
02. Still Alive
03. The Outcast
04. Pressure Point
05. Overexposure
06. Make Or Break
07. Unseen
08. One Choice
09. Phoenix Rise
10. Begin Again
11. Aftermath