Les fans de Neaera se rappelleront leur décision d’arrêter l’aventure en 2015. Mais depuis les allemands n’ont pas totalement lâché l’affaire avec deux concerts exclusifs en 2018 dans le cadre des Impericon Festival, et cette année, avec un nouvel album, succédant à Ours is a Storm en 2013. C’est grâce à la réaction des fans lors de leur dernières prestations que la flamme a de nouveau trouvé place pour les membres et Tobias Buck a travaillé sur des titres qui ont directement intéressés les autres. Le mixage et le mastering ont été réalisés par Jacob Hansen, qui avait déjà travaillé avec eux sur Let the Tempest Come et Armamentarium. On doit l’artwork, qui reste dans la simplicité, tout en laissant omettre de nombreuses questions et scénario par Terje Johnsen, qui avait également travaillé pour eux précédemment. Le groupe a voulu s’entourer de personnes qui avaient déjà contribué à leur histoire et cela donne un album éponyme qui les représente totalement. A retrouver chez Metal Blade Records.
L’album s’ouvre sur (Un)Drowned, une introduction mystérieuse et presque angoissante qui va nous permettre d’entrer dans le bain et d’apprécier pleinement notre écoute, aussi un très bon moyen d’ouvrir les futurs live ! En total contradiction avec Catalyst qui va rapidement nous faire comprendre que les allemands n’ont rien perdu et qu’ils veulent toujours créer une guerre totale dans la fosse. Simple mais efficace, comme le reste de l’album, car l’originalité ne sera pas bien présente ici. False Shepherds me fera rapidement pensé à un mélange d’Heaven Shall Burn et de Thy Art is Murder, ce qui rend très bien ici. On y retrouve certains moments plus calme, mais cela est de courte durée car n’oublions pas la violence propre à ce genre musical.
On continue avec des titres assez communs et qui vont plaire à tout les fans de deathcore sans pour autant le dépayser. Arrive Sunset of Mankind qui est certainement ma préférée de l’album, qui dès ma première écoute à su me marquer et attirer mon attention. L’instrumental nous prépare à livrer bataille, avec un rythme assez lent et lourd dans un premier temps, une voix grave comme on les aimes. On retrouve une petite référence au style black metal ici, qui s’intègre parfaitement. Au fil du morceau cela change, au niveau du rythme qui s’accélère, de la guitare qui prend une toute autre place, seul le chant reste fidèle à lui même. On poursuit la fameuse Torchbearer, que le groupe a partagé en décembre dernier pour annoncer l’arrivée de l’album en cette fin février 2020. Avec un clip d’une beauté, tout en noir et blanc, de quoi bien montrer leur motivation et leur implication. Le titre résume parfaitement ce que fait le groupe et prouvant aux fans qu’ils n’ont pas à s’inquiéter pour le reste de l’album.
Neaera signe le retour du groupe allemand et on ne peut qu’en être heureux. Même s’ils ne proposent pas des choses folles, ils gèrent totalement leur style musical et cela va faire bouger les fosses, comme ils ont toujours su le faire. L’écoute de cette album a été un vrai plaisir et j’ai désormais hâte de le découvrir en live !
Tracklist :
(Un) Drowned
Catalyst
False Shepherds
Ressurection of Wrath
Carriers
Rid the Earth of the Human Virus
Sunset of Mankind
Lifeless
Eruption in Reverse
Torchbearer
Deathless