Machine Head est de retour avec son onzième album ! UNATØNED est un album affiné à son maximum, forgé par une discipline créative implacable et une volonté d’aller de l’avant. L’album est disponible depuis le 25 avril, via Nuclear Blast. Il a été produit par Robb Flynn en collaboration avec l’ingénieur son Zack Ohren. Le mixage a été assuré par Colin Richardson et Chris Clancy chez Audioworks (Grande-Bretagne), alors que le mastering a été réalisé par Ted Jensen et Justin Shturtz. Seule exception au tableau, le morceau LANDSCAPE ØF THØRNS est coproduit par Flynn et Joel Wanasek, ce dernier s’étant aussi chargé du mixage aux côtés de Zack Ohren. La création de l’artwork est de Seth Siro Anton.
L’album débute avec LANDSCAPE ØF THØRNS, une introduction courte avec des bruits plus ou moins angoissants, du vent et un bruit sourd sur la fin, de quoi éveiller notre curiosité. ATØMIC REVELATIØNS nous surprend avec un début doux. Les instruments arrivent rapidement et brutalement, donnant quelque chose de puissant, renforcé par le chant. L’ensemble est très rapide et va être cassé par le refrain et l’arrivée du chant clair, qui est plus calme et surtout prenant. En dehors de ces moments, le titre est assez intense, nous laissant peu de répit. Le titre est ponctué de très courts passages au piano, qui fait écho à l’introduction. La dernière partie nous offre un solo, à la guitare, assez fort et aérien. Le refrain vient clôturer une dernière fois l’ensemble, puis tout se coupe et la mélodie fait un dernier retour. L’introduction de UNBØUND nous prépare à quelque chose d’énervé, de par sa rapidité et sa dureté. Quelques harmoniques viennent accentuer les choses et le chant arrive très rapidement. Il est suivi par les instruments, qui arrivent tardivement et semblent ne plus vouloir s’arrêter. Un chant clair fait une courte apparition et crée un contraste inattendu. Le titre se conclut avec un solo de guitare, qui nous fait prendre une certaine hauteur et un peu de dynamisme, permettant de relancer le titre une dernière fois.
« Carnage unimaginable
The ravages of greed and waste
Cult of the fanatical
A warning for a future age »
Dans ØUTSIDER, le chant captive dès le début, fort, grave et surtout très rapide. Il semble ne jamais vouloir s’arrêter, ni même prendre le temps de respirer. C’est le chant clair qui va venir atténuer les choses et surtout les ralentir. Cela permet également de repartir sur quelque chose de plus lourd et même de plus lent. On découvre quelques passages plus clairs mais aussi assez bref, qui apporte une touche de dynamisme en plus, ponctué de quelques harmoniques. Le solo de guitare renforce la profondeur, proposant quelque chose d’assez aérien et qui nous conduit à la fin du morceau. NØT LØNG FØR THIS WØRLD ouvre sur une introduction instrumentale qui permet de bien poser les choses. Une coupure apparaît et alors que l’on s’attend à une vague de violence, c’est un chant imposant mais relativement doux et lent qui fait son apparition. On se prend vite au jeu et on se laisse surprendre par le refrain en chant clair, qui semble toujours pousser les choses plus loin. J’aime beaucoup le schéma de cette première partie et elle se démarque fortement de la seconde. Dans celle-ci, l’ambiance est plus rythmée et plus rapide. L’ensemble est ponctué de scream et de passages instrumentaux plus violents, avant de reprendre les sonorités du début. Une fin plus touchante et forte. THESE SCARS WØN’T DEFINE US commence fort avec un ensemble dynamique et super rapide, ce qui change radicalement du titre précédent. Ici, on découvre quelque chose de plus brut, de plus rentre dedans où tout se joue sur la vitesse. On retrouve, malgré tout, quelques ralentissements bien utiles qui permettent de relancer l’ensemble. Ce titre n’est pas mon préféré, j’ai eu le sentiment que de nombreuses choses étaient laissés de côté pour mettre en avant cette rapidité.
DUSTMAKER nous permet de faire une petite pause avec ce morceau atmosphérique avec des sonorités assez étranges. L’ensemble semble s’étirer , prendre son temps et apporter du calme. Une voix féminine vient apporter quelques variations et donner de la matière à l’ensemble. Le début de BØNESCRAPER est assez doux, mélangeant le chant à des chœurs. Le changement est d’autant plus radical à l’arrivée des instruments, qui apportent rapidité et violence. Le chant fait monter les choses tout en accentuant cette violence et une nouvelle fois, le refrain en chant clair vient surprendre et casser les codes. Il reste rapidement en tête et permet d’accentuer les passages instrumentaux plus brut. La dernière partie a droit à une nouvelle accélération, accentuant les choses et fait un rappel au début du titre. Un morceau avec un bon rythme et une ambiance à laquelle j’accroche totalement. Dans ADDICTED TØ PAIN, les instruments ainsi que le chant son raccord : c’est violent et rentre dedans. J’aime beaucoup la façon dont est amené le chant clair ici et celui-ci est toujours aussi aérien mais surtout touchant. Le refrain va nous marquer et rester en tête dès la première écoute. La dernière partie nous offre quelques changements, notamment au niveau des instruments qui sont plus légers et avec des sonorités plus claires. On termine ce titre avec un solo de guitare qui fait monter l’ensemble une dernière fois.
« I’ll keep standing on the outside
You made your bed and now the walls are closing in
You sold your soul and now you want mine
Tragic disaster and it’s all so sickening
Here on the outside looking in »
BLEEDING ME DRY est le titre le plus long de l’album avec une durée de plus de cinq minutes. Le groupe prend donc son temps, en débutant avec des sonorités douces qui montent et dont le rythme évolue. Les instruments arrivent à leur tour et ajoutent leur touche et il faudra attendre une bonne minute pour l’arrivée du chant. Ce dernier arrive du fond, puis dans un murmure avant de totalement s’imposer. On repart sur le rythme de croisière de Machine Head, entrecoupé de quelques passages beaucoup plus calmes. On profite pleinement de ce titre où les instruments ont une place de choix. SHARDS ØF SHATTERED DREAMS ne perd pas de temps et débute sur quelque chose de lourd et de rapide, amplifié par un chant qui semble ne pas vouloir reprendre son souffle. C’est le chant clair qui amène du calme et il laisse vite sa place à un chant plus énervé. La seconde partie nous offre une nouvelle accélération, créant une ambiance plus intense malgré les quelques harmoniques présentes. Un titre pour lequel j’apprécie le schéma et la dynamique incroyable qui en découle. SCØRN signe la fin de notre écoute. Un titre qui joue, globalement, sur des sonorités plus douces et plus claires avec un chant qui arrive dans un murmure avant de reprendre sa première place. On alterne avec des passages plus intimes, d’autres où les instruments semblent prêts à exploser. Une belle façon de clôturer cet opus.
Machine Head nous livre un album qui fait suite au précédent. Je suis toujours surprise de voir les apparitions, assez nombreuses, du chant clair mais j’apprécie ce qu’il apporte aux morceaux. En somme un album intéressant que j’ai hâte de découvrir cet été en live.
Tracklist :
LANDSCAPE ØF THØRNS
ATØMIC REVELATIØNS
UNBØUND
ØUTSIDER
NØT LØNG FØR THIS WØRLD
THESE SCARS WØN’T DEFINE US
DUSTMAKER
BØNESCRAPER
ADDICTED TØ PAIN
BLEEDING ME DRY
SHARDS ØF SHATTERED DREAMS
SCØRN
Machine Head is back with their eleventh album! UNATØNED is a thoroughly refined album, forged by relentless creative discipline and a will to move forward. The album is available since April 25th, via Nuclear Blast. It was produced by Robb Flynn in collaboration with sound engineer Zack Ohren. The mix was handled by Colin Richardson and Chris Clancy at Audioworks (Great Britain), while the mastering was handled by Ted Jensen and Justin Shturtz. The only exception is the track LANDSCAPE ØF THØRNS, co-produced by Flynn and Joel Wanasek, the latter also handling the mix alongside Zack Ohren. The artwork is by Seth Siro Anton.
The album begins with LANDSCAPE ØF THØRNS, a short introduction with more or less distressing noises, wind and a dull noise at the end, enough to arouse our curiosity. ATØMIC REVELATIØNS surprises us with a soft beginning. The instruments arrive quickly and brutally, giving something powerful, reinforced by the vocals. The whole thing is very fast and will be broken by the chorus and the arrival of the clean vocals, which are calmer and especially gripping. Apart from these moments, the song is quite intense, leaving us little respite. The song is punctuated by very short passages on the piano, which echoes the introduction. The last part offers us a solo, on the guitar, quite strong and airy. The chorus comes to close the whole thing one last time, then everything cuts out and the melody makes a final return. The introduction to UNBØUND prepares us for something edgy, with its speed and harshness. A few harmonics accentuate things, and the vocals arrive very quickly. It is followed by the instruments, which arrive late and seem to never stop. A clean vocal makes a brief appearance and creates an unexpected contrast. The song concludes with a guitar solo, which gives us a certain height and a bit of dynamism, allowing us to relaunch the song one last time.
« Atomic revelations
These cryptic devastations
Showеred in radiation
Our future’s dark creation »
In ØUTSIDER, the vocals captivate from the very beginning: strong, deep, and above all, very fast. They seem to never want to stop, or even take a moment to breathe. It’s the clean vocals that soften things and, more importantly, slow them down. This also allows for a heavier and even slower transition. We discover a few brighter but also quite brief passages, which add a touch of dynamism, punctuated by a few harmonics. The guitar solo reinforces the depth, offering something quite airy and leading us to the end of the song. NØT LØNG FØR THIS WØRLD opens with an instrumental introduction that sets the tone. A cut appears, and while we expect a wave of violence, an imposing but relatively soft and slow vocal appears. We quickly get caught up in the game and are surprised by the clean chorus, which always seems to push things further. I really like the structure of this first part and it stands out strongly from the second. In this one, the atmosphere is more rhythmic and faster. The whole is punctuated by screams and more violent instrumental passages, before returning to the sounds of the beginning. A more touching and powerful ending. THESE SCARS WØN’T DEFINE US starts off strong with a dynamic and super fast set, which is a radical change from the previous track. Here, we discover something more raw, more in-your-face where everything is about speed. We find, however, some very useful slowdowns that help to relaunch the whole thing. This track is not my favorite, I had the feeling that many things were left out to highlight this speed.
DUSTMAKER allows us to take a short break with this atmospheric piece with rather strange sounds. The whole thing seems to stretch out, take its time and bring calm. A female voice comes to bring some variations and give substance to the whole. The beginning of BØNESCRAPER is quite soft, mixing vocals with choirs. The change is even more radical with the arrival of the instruments, which bring speed and violence. The vocals make things escalate while accentuating this violence and once again, the chorus in clear singing comes to surprise and break the codes. It quickly stays in the head and allows to accentuate the more raw instrumental passages. The last part is entitled to a new acceleration, accentuating things and makes a reminder of the beginning of the title. A song with a good rhythm and an atmosphere that I totally connect with. In ADDICTED TØ PAIN, the instruments and the vocals are in tune: it’s violent and in-your-face. I really like the way the clean vocals are brought in here and they are still as airy but above all touching. The chorus will mark us and stay in our heads from the first listen. The last part offers us some changes, especially in terms of the instruments which are lighter and with clearer sounds. We end this track with a guitar solo that brings the whole thing up one last time.
« So I’ll keep standing on the outside
You made your bed and now the walls are closing in
You sold your soul and now you want mine
Tragic disaster and it’s all so sickening
Here on the outside looking in »
BLEEDING ME DRY is the longest track on the album, clocking in at over five minutes. The band takes its time, starting with soft sounds that build and evolve in pace. The instruments arrive in turn and add their touch, and we have to wait a good minute for the vocals to arrive. They come from the background, then in a whisper before fully asserting themselves. We return to Machine Head’s cruising speed, interspersed with a few much calmer passages. We fully enjoy this track where the instruments have pride of place. SHARDS OF SHATTERED DREAMS wastes no time and begins with something heavy and fast, amplified by vocals that seem to not want to catch their breath. It’s the clean vocals that bring calm and quickly give way to more angry vocals. The second part offers us a new acceleration, creating a more intense atmosphere despite the few harmonics present. A track whose structure and the incredible dynamics that result from it I appreciate. SCØRN marks the end of our listening. A track that plays, overall, on softer and clearer tones with vocals that arrive in a whisper before returning to their first place. We alternate with more intimate passages, others where the instruments seem ready to explode. A beautiful way to close this opus.
