On est le 19 novembre, il fait gris et froid dehors pourtant en bonne fan de hardcore on sort le collant résille et on fonce à La Bellevilloise. Le Festival du Never Say Die est de retour pour tout casser. Avec Nasty à l’affiche ça va tabasser.
Ils sont accompagnés de Reduction, Fox Lake, Left to Suffer et surtout King 810, qui sont littéralement la raison de notre présence.
Les gars de Ten 56 ne joueront pas ce soir pourtant ça ne les empêchent pas d’être présents dans la salle et de soutenir leurs copains de tournée.
Habitues de La Maroquinerie, c’est pourtant nos premiers pas a La Bellevilloise. On peut dire qu’à force de faire des concerts découvrir de nouvelles salles se fait bien rare, mais c’est toujours un plaisir. Celle-ci est plutôt cool. Ce n’est pas le coup de cœur mais l’espace est suffisant pour bien s’amuser.
On commence par Reduction et dire qu’ils nous mettent dans le bain serait un euphémisme. Ils arrivent sur scène comme chez eux et ne se font pas prier pour nous montrer ce dont ils sont capables. Pour leur premier passage en France on peut dire que c’est une réussite. Ils sont chaud, le public totalement réceptif. Ça tape fort et on adore.
Ensuite c’est Fox Lake qui se présente et on va pas vous mentir, c’est notre petite découverte de la soirée. L’ambiance grimpe d’un cran, le scream est au top. On a envie de sauter partout. D’ailleurs certains commencent déjà à se taper sur la gueule.
On sent que les fans de Nasty sont déjà présents dans la salle et qu’à la minute où le groupe montera sur scène La Bellevilloise explosera en plein vol. Les mosh à droite, à gauche. Le centre de la salle leur appartient et peu d’entre nous osent les rejoindre au risque de se prendre un coup au passage.
Troisième changement de plateau pour accueillir Left To Suffer. On les avait bien écoutés grâce à la playlist du festival, on s’était préparé et pourtant la claque en live est inévitable. C’est génial.
Taylor Barber a une puissance qui fait autant plaisir à voir qu’à entendre. Il vit son moment à fond, le public vibre avec lui. On est heureux d’être la. Quelle soirée de folie.
Pour les fans de Hardcore on peut dire que c’était un rendez vous à ne pas manquer.
Bien que certains ne soient la que pour se mettre sur la gueule ( ce qui évidemment n’est pas au goût de tout le monde) ça fait partie du jeu et on fait avec. A côté de ça, le show est au rendez vous alors on profite de chaque seconde.
Mention spéciale pour ce fan inconditionnel de Nasty en fauteuil roulant qui a passé toute sa soirée au premier rang, a la limite des mosh. Ça fait toujours plaisir de voir que peu importe nos différences on est tous là pour kiffer un même moment.
Petit tour au bar pendant que le piano qui sert à la mise en scène de King 810 est installé et on reprend notre place en pleine fosse.
King 810.
Comme dit précédemment, ils sont totalement la raison de notre présence ce soir. Après un énorme coup de cœur lors de leur passage en avril en première d’Alpha Wolf, il était absolument impossible de ne pas être présent pour leur retour.
Six mois que l’on écoute les titres en boucle au point de pouvoir chanter avec eux.
Une voix atypique. Un show atypique. King 810 ne font pas l’unanimité mais nous on est conquis.
Originaire d’une ville du Michigan connue pour sa pauvreté et sa criminalité importante les américains utilisent leur musique comme moyen de revendication et de dénonciation. Ils mettent leur tripes dans ce qu’ils font et ça se voit à mille pourcent en live.
David joue un personnage, dès qu’il met un pied sur scène il se transforme et c’est aussi beau à voir que déroutant. La puissance, l’émotion qui se lit sur son visage mais s’entend aussi dans sa voix. Son expression quand il scream, quand il tombe au sol…
Il se couche sur le piano, sort de scène et réapparaît le visage maculé de sang.
Aussi bien la prestation que le style musical est original et les titres nous percutent en plein cœur.
Alpha & Omega, Kill em all, Fat Around The Heart. C’est une setlist qui nous tord le cœur autant qu’elle nous permet de crier la rage qui nous anime.
Un set de King 810 c’est une thérapie, un moment hors du temps pour le groupe comme pour le public. On entre en communion et on en ressort vidé.
La fosse est en transe et ça fait plaisir à voir. Comme on le disait ils sont différents et c’est à double tranchant, ça passe ou ça casse.
Quand il repose le micro, plonge dans le piano puis disparaît sous la fumée, on reprend enfin notre souffle. C’était aussi incroyable qu’on l’avait imaginé.
C’était le dernier groupe à passer avant la tête d’affiche, avant le séisme : Nasty
Le bazar était déjà bien avancé mais comme prévu ils débarquent à peine sur scène que c’est le grand n’importe quoi. Quand le chanteur lui-même incite au chaos on sait bien que c’est d’un autre niveau. Il demande aux gens de monter sur scène, se fracasser la gueule, hurler dans le micro…
On ne sait plus où donner de la tête alors on finit par se jeter dans la mêlée sur les rares moments plus « doux ».
Pour la faire courte, on peut vous dire que les bleus et les courbatures étaient présents sur le retour. Mais que ça valait bien le sacrifice.
Merci encore à Nils de Oktober Promotion pour l’accréditation ainsi qu’à Suden Promotion pour avoir organisé cette date.
