Hollywood Undead – Hotel Kalifornia

Hollywood Undead est de retour ! Leur huitième album, Hotel Kalifornia est sortit le 12 août. Un disque qui abordera la crise actuelle des sans abris et du coût de la vie qui affecte fortement la Californie. C’est donc parti pour découvrir le mélange savant, composé de rap et rock alternatif que nous ont concocté les américains.

On attaque directement avec CHAOS et son introduction proche des sonorités de Cane Hill, avec une alarme qui nous laisse sous-entendre pas mal de choses. Le morceau tape très vite et on enchaîne avec une bonne partie portée rap. C’est avec le refrain, que le titre monte d’un cran et nous propose quelque chose qui tabasse comme il faut, d’une rapidité folle et avec de nombreux changements de rythmes mais aussi au chant. On y retrouve même des chœurs. Un premier titre qui tape bien et qui pose les bases. On continue avec World War Me, qui est ma préférée de l’album. Un début assez calme avec des sonorités sans rappeler celle d’Eminem. On est entraîné rapidement, la batterie est bien mise en avant et on reprend l’alternance entre chant plus ou moins clair et rap. On est sur quelque chose de beaucoup plus doux que le titre précédent et surtout très complet. Mais c’est avec une belle punch line « I hate myself when I see your face » qui fait le lien avec la seconde partie, beaucoup plus explosive. Ruin my Life apporte une toute nouvelle dimension, avec son chant proche d’un robot. Le rythme est toujours aussi entraînant mais sans se rapprocher du début de l’album. On est plus sur un titre taillé pour la radio, incorporant pas mal de parties électro, combinées au rap du chant. Cela fait le boulot et apporte un peu de changement à l’ensemble.

« No one can save you, no one can save you
The chaos awaits you
I can’t see tomorrow ’cause I might die today
I sing this sorrow with a smile on my face »

C’est au tour de Hourglass de nous transporter dans une toute autre ambiance. On est sur du rock bien dynamique et qui se donne à fond, montrant une nouvelle fois la diversité dont fait preuve Hollywood Undead. Le refrain rentre rapidement en tête et donne envie de se déhancher comme jamais. Une partie rapé vient calmer le jeu et ralentir le tout, une nouvelle fois, le groupe joue là-dessus et nous propose un très bon titre. Go To War nous propose une nouveauté dans la grande palette de chant. On est sur un morceau plus posé, mais surtout assez sombre et plus sérieux. L’instrumentalité attend d’exploser et il va falloir attendre un peu pour cela, car dans l’ensemble Go To War reste assez linéaire, c’est les chœurs finaux qui embellissent l’ensemble. Alone at the Top n’est pas sans rappeler Hourglass. On est sur quelque chose d’assez soft mais qui nous propose des moments bien énervés et d’autres très prenants. Assez répétitive et moins entraînante, ce titre restera en retrait et n’apporte pas grand-chose à Hotel Kalifornia.

Wild In These Streets est l’un des morceaux avec lequel j’ai le moins accroché. On y retrouve beaucoup de sonorités différentes mais on reste dans un univers très rap et cela colle parfaitement au clip, qui reprend les codes de GTA. Loin d’être ce que j’apprécie et ce que je recherche chez le groupe, mais cela reste un titre assez sympathique dans l’ensemble. Avec Dangerous, on reste dans la même ambiance. L’introduction est composée de bruit de la ville, entre voitures, chiens qui aboient et surtout la voix étrange et presque flippante d’un enfant. On nous rentre dans le lard, avant de poser un rap virulent. L’ambiance est vraiment à part et peu rassurante, renforcé par des instruments bien énervés au moment de la répétition du mot « Dangerous ». Lion Eyes n’a strictement rien a voir avec cette première partie, c’est clairement l’OVNI de l’album. On a un côté assez pop, non sans rappeler ce que pourrait faire Imagine Dragon. Beaucoup de choses se passent, notamment au niveau du chant mais il manque un petit quelque chose pour faire pencher la balance et avoir un titre vraiment intéressant.

« This is Hollywood, welcome to The West
What you give is what you get
What you see is what it is
And what it is is what it’s been »

Trap God nous replonge dans un titre très rap, percutant et posé. On nous amène doucement à un refrain entraînant et où beaucoup de choses s’y passent. C’est un bon titre mais il n’apporte rien de nouveau. Happy When I Die, a une nouvelle fois rien à voir et se rapproche de Lion Eyes avec ces sonorités très Imagine Dragon et ce calme ambiant. Super dynamique et accessible, ce morceau est un bon point pour découvrir le groupe. C’est Reclaim qui va faire bouger les choses. Une instrumentalité très rock, une énergie a revendre et l’impression que cela ne va jamais s’arrêter. Un morceau qui fonctionne très bien et qui va en faire bouger plus d’un.

On arrive au deux derniers morceaux de Hotel Kalifornia. City Of The Dead nous propose une dinguerie au niveau des instruments. Mélange de sonorités captivantes et saupoudrés d’une énergie débordante, portée le tout par la basse. Un morceau tout simple, un poil trop répétitif mais qui fonctionne très bien et redonne un bon coup de peps avant d’attaquer le dernier titre. Alright reprend ce côté pop-rock et va nous faire monter jusqu’au refrain qui va éclater comme il faut. Outre ces passages, on reste sur quelque chose d’assez doux et calme qui conduit à quelque chose d’un peu trop linéaire. Un titre que je n’aurai pas forcément mis à la fin de l’écoute, privilégiant une explosion d’énergie.

Hotel Kalifornia est globalement un bon album. On retrouve ce qu’on aime chez Hollywood Undead, on a quelques petites nouveautés et expériences assez intéressantes. La grande majorité des titres sont excellents et reflète bien l’imagerie du groupe mais on a quelques moutons noirs qui sont un peu en dessous et c’est dommage.

 

Tracklist :

CHAOS
World War Me
Ruin My Life
Hourglass
Go To War
Alone At The Top
Wild In These Streets
Dangerous
Lion Eyes
Trap God
Happy When I Die
Reclaim
City Of The Dead
Alright

 

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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