Déjà deux ans depuis l’annonce d’Heaven Shall Burn de partir en pause, après deux shows en tête d’affiche pour l’Impericon Festival d’Oberhausen et de Leipzig. Une pause bien méritée et qui a permis au groupe de se recentrer sur leur musique, de nourrir de nouveaux projets ainsi que leur créativité musicale, cela a donné Of Truth and Sacrifice. Un double album, composé de pas loin de dix-neuf titres pour une durée de cent minutes, et pour les plus chanceux ayant l’édition collector, on y trouve un documentaire « Mein Grünes Herz In Dunklen Zeiten » réalisé par Ingo Schmoll qui a suivi le groupe durant un an. Le groupe l’a composé aux côtés de Sven Helbig et enregistré par Wilhelm Keitel et le tout sera commercialisé par Century Media Records.
L’artwork a été réalisé par Eliran Kantor et il explore l’idée de vérité, tout en questionnant le sacrifice et ce qu’on est prêt à faire pour y accéder. Mise en image par la pochette, la mère prête à se sacrifier pour son enfant, qui lui représente la vérité. Un symbole fort, pour un album qui a été grandement attendu par les fans.
Si la difficulté de faire un album, aussi long, sans fausse note est à prendre en compte, Heaven Shall Burn à su contrer cela. On trouve de nombreux passages instrumentaux à l’ouverture et à la fermeture des titres, dont le très beau Expatriate qui permet une véritable pause au milieu de ce deathcore agressif et explosif. Un titre calme et doux, accompagné de piano et de violon où les paroles viennent casser cela, ce qui est assez dommage, et qui semble très éloigné de ce que nous offre les allemands sur le reste de l’album, surtout que la chanson dure pas moins de neuf minutes !
Mais les doubles pédales (véritable moyen de reconnaître le groupe), les guitares prêtes à écraser les fosses sont vite de retour sur des morceaux tels que My Heart And The Ocean, (le clip étant un exemple parfait de l’engagement et des idées du groupe sur l’écologie) partagé pour la promotion de l’album ou encore sur Terminate The Unconcern. Aucune surprise du côté de Marcus Bischoff, qui nous livre ici un chant qui se reconnait, avec cette volonté de rage et de violence, qui se combine parfaitement avec l’instrumental. On notera What War Means où il se donne totalement et le rendu est au top ! Petit coup de cœur sur Ubermacht, où le chant passe en allemand ici (langue maternelle du groupe), qui est vraiment rentre dedans, avec des scream d’une perfection, pour changer radicalement dans un style électro de courte durée, surprenant totalement les fans.
Mais que nous réserve le second CD ? Quelque chose qui reste à la même hauteur que le premier. Un combo de choses qui fonctionnent et qui vont faire leur effet en concert, notamment sur La Résistance et ses « hey » qui seront certainement reprit par le public. Après Expatriate, on trouve The Sorrows of Victory, qui dure huit minutes et qui propose une pause bien venue et sympathique dans notre écoute. Les paroles auront la particularité de tourner autour d’un thème commun, celui de l’écologie, du vegan et un mode de vie sobre, ce qui fait parfois défaut à d’autres groupes.
Après une première écoute, on se rend vite compte qu’Heaven Shall Burn ont prit le temps de composer et de tester de nouvelles choses, ce qui fonctionne parfaitement ici et bravo pour ces petites prises de risques. Le groupe revient plus fort, plus motivé et avec une conviction nouvelle sur ce qu’ils veulent faire. Of Truth And Sacrifice saura plaire aux fans et ils sauront le faire partager au groupe.
Tracklist :
Partie 1 : Of Truth
March of Retribution
Thoughts and Prayers
Eradicate
Protector
Übermacht
My Heart and the Ocean
Expatriate
What War Means
Terminate The Unconcern
The Ashes of my Enemies
Partie 2 : Of Sacrifice
Children of a Lesser God
La Résistance
The Sorrows of Victory
Stateless
Tirpitz
Truther
Critical Mass
Eagles Among Vultures
Weakness Leaving my Heart