Les anglais de Heart of a Coward sont de retour avec un nouvel album : This Place Only Brings Death, qui fait suite à The Disconnect (2019). Disponible depuis le 22 septembre, via Arising Empire.
On débute directement avec le titre éponyme : This Place Only Brings Death. Ce titre commence très fort, on s’énerve et cela éclate bien vite. On découvre quelque chose de très lourd et de très sombre, créant le sentiment de s’enfoncer toujours plus. Le refrain change un peu la donne mais se fait vite recouvrir par la noirceur ambiante. Tout comme les quelques coups, désespérés, de cymbales. On est pris dans une spirale sans fin, qui nous transporte toujours plus dans la noirceur du groupe. Il me manque un petit quelque chose pour apprécier totalement ce morceau, ce qui est un peu dommage. Captor est plus clair, rapide et surtout moins lourd, permettant de sortir un peu la tête de l’eau. C’est le chant qui apporte un peu plus de lourdeur mais on accroche beaucoup plus facilement. Le rythme est plus entraînant et on voit vraiment où on va. Le refrain se démarque directement avec ce beau chant clair. On découvre plusieurs rythmes, des petites choses originales et on se rend compte que nous sommes totalement emportés dans notre écoute. Surrender To Failure propose un autre rythme, beaucoup plus entraînant, même si beaucoup de passages sont hachés. La voix donne une nouvelle impulsion, le chant clair éclate comme il faut. Le reste du titre nous emporte dans un nouveau tourbillon, plein de hauts et de bas et notamment avec un riff clairement ravageur et efficace.
« Your eyes are open, you can’t see
You blindly follow off the edge
Your eyes are open, you can’t see
Just a mindlеss passenger »
Devour Me ouvre sur une introduction électro qui permet de créer un rythme très énergique et va rapidement nous donner envie de sauter dans tous les sens. On va jouer avec les rythmes, notamment au moment du refrain qui va casser cette dynamique. Il est plus doux, calme et presque sentimental, ce qui n’a strictement rien à voir avec le début de l’album. Une belle dualité qui se crée et qui fonctionne parfaitement. Decay débute sur quelque chose de plus atmosphérique et surtout calme, malgré le fait qu’on est le sentiment que tout va exploser d’un instant à l’autre. Les instruments se rapprochent doucement, tout comme le chant qui semblait assez lointain. On prend notre temps, on a un sentiment de flottement jusqu’à ce que l’ambiance change et s’excite un peu plus. On retrouve ce sentiment au moment du refrain, créant presque une bulle d’apaisement et hors de l’espace temps. Un titre qui permet de faire une petite pause avant de repartir pour le reste de notre écoute ! Ghost ouvre sur un riff ravageur à la guitare et nous prévient que le groupe a hâte de nous en faire baver et ne compte pas nous laisser de répit. Un peu plus sombre, on garde pourtant une bonne et belle énergie, avec pas mal de notes claires. Il se passe beaucoup de choses mais on retrouve un petit solo de guitare sympathique et qui crée une belle profondeur. Le morceau de l’album avec lequel on ne s’ennuie pas et qui nous surprend à chaque seconde !
HEX entre directement dans le tas, ponctué de quelques notes électro qui aident à faire monter la pression. On ne sait pas comment on va être cuisiné et le groupe joue avec la palette vocale. Le rythme semble être dans la retenu, notamment avec des passages aériens toujours aussi agréables et qui permettent de créer une belle profondeur. On laisse planer le doute sur un accès de fureur instrumental mais le titre s’éteint tout en douceur. Passenger est une vraie tornade. Beaucoup d’énergie, des sonorités qui sortent de tous les côtés et le chant donne encore plus d’élan et de rapidité. On se fait clairement rouler dessus et on en redemande. Il se passe beaucoup de choses et le groupe crée des moments assez forts, notamment avec le refrain qui nous donnerait presque des frissons. On part toujours plus loin et ce morceau va vraiment faire mal en live. Dehumanise éclate avec le chant dès le début, l’accent est vraiment mis dessus alors que les instruments semblent plus lointains et prennent le temps de s’éveiller. On a vite le sentiment que les choses traînent un peu et cela change radicalement du titre précédent. On mélange les chants, le scream dévaste tout et permet de clôturer un titre complet et très bien construit. All Life is Finite clôture ce nouvel opus. On sent que le groupe donne tout une dernière fois et va nous écraser à nouveau. On découvre, quand même, des sonorités plus claires et douces, auxquelles le chant va s’adapter et nous proposer de beaux passages. Mais le rythme va vite s’accélérer et ne semble pas vouloir s’arrêter avant la toute fin. Un gros coup de cœur pour le refrain ici et pour le morceau dans son ensemble qui résume parfaitement le groupe.
Heart Of A Coward reviennent avec un album ravageur. On se prend dans cette tornade meltacore et on a du mal à s’en sortir. Les membres jouent avec les rythmes, la profondeur et nous enfoncent toujours plus dans leur univers.
Tracklist :
This Place Only Brings Death
Captor
Surrender to Failure
Devour Me
Decay
Ghost
HEX
Passenger
Dehumanise
All Life is Finite
