Elwood Stray – Gone With the Flow

Elwood Stray, le groupe allemand de metalcore, nous livre son tout premier album : Gone With the Flow. Disponible depuis le 30 juin, via Out of Line.

L’album ouvre avec Outcast et son introduction qui se met doucement en route, tout en restant assez calme. Le chant screamé arrive et va créer une sorte de tension avec les instruments. C’est au bout de trente secondes que le morceau va exploser et que l’on va réellement entrer dans le cœur du sujet. On passe sur un chant assez haché où l’instrumentalité s’adapte parfaitement. On découvre beaucoup de choses dans ce premier morceau, entre moments plus bruts et des ralentissement redonnant du peps au titre. Le début de Playing Alone a une petite influence tiré des anciens morceaux d’Asking Alexandria et je ne peux qu’adorer. On retrouve beaucoup d’énergie mais des instruments qui tapent un peu moins. Le chant clair apporte une petite touche de douceur en plus et permet de mettre en avant un solo de guitare électrisant et aérien. Le titre est assez court, 2min30 mais il nous transporte et propose, à nouveau, beaucoup de choses. On joue sur les rythmes, sur la violence mise en face du chant clair créant une belle duologie. On découvre une instrumentalité profonde dans l’ouverture de Half-Life. Le chant part sur quelque chose de grave, avec un petit côté hardcore mais où les instrument ne suivent pas cette influence. L’ensemble est assez calme et cela se prolonge avec l’arrivée du chant clair. L’alternance des deux chants est vraiment sympa et doux, donnant quelque chose de vraiment sympathique.

« I wish you’d see the world through my eyes
Yeah, it would wash away the pain
If you’d read between the lines »

L’introduction de Decay semble partir de loin avant de continuer sur une belle dynamique de la part de la batterie, qui donne véritablement le ton ici. On se dirige vers quelque chose qui se rapproche du pop-rock et donc assez accessible, dans un premier temps. Les scream s’ajoutent et font monter le morceau d’un niveau. L’alternance de deux temps va vraiment rythmer le morceau et le rendre efficace comme il faut. C’est le chant clair qui ouvre sur Uncertain Me, avant que les instruments n’arrivent et donnent le sentiment d’être une véritable tornade. Beaucoup de rapidité ici, qui se mélange à des moments plus sur la retenue, créant une dynamique de fou. Le refrain en clair reste en tête dès la première écoute et le morceau, dans son ensemble, représente bien ce que le groupe est. Arrive le seul featuring de l’album et c’est The Narrator qui s’invite sur No Cure. On sens que tout va exploser et il ne faut même pas dix secondes au groupe pour que cela arrive, promettant de belles folies dans la fosse. Toujours un maximum d’énergie se dégage et on a vraiment envie de sauter dans tous les sens. C’est le refrain, toujours en clair, qui vient un peu calmer nos ardeurs et qui semble flotter au-dessus de tout. On trouve un breakdown intéressant et assez original vers le milieu du titre, avant de partir sur quelque chose de plus sombre et appuyé.

Four Shells dure une minute et le groupe nous transporte totalement dans ce mélange atmosphérique et de douceur. La petite pause douceur que j’adore. Seasons est la continuité de ce petit passage et garde ce côté atmosphérique dans le début du morceau. C’est le chant qui vient donner un peu plus de peps et de rapidité, tout en conservant ce côté assez chill. Un morceau qui change de ce que l’on a pu écouter précédemment, même si quelques scream font leur apparition et qu’on joue, plusieurs fois, avec la vitesse. Avec Relieved, on part sur quelque chose de plus dynamique, qui s’est doucement mis en place avant de véritablement exploser. C’est la batterie qui fait monter la pression et elle semble même s’impatienter. Le chant tape comme il faut et c’est le clair qui vient calmer la chose, tout en gardant un côté assez aérien.

« Your words have kept me going
But they were straight up lies
Couldn’t see behind those eyes
Cause I was blind »

Negative ne laisse pas de répit et va entrer directement dans le tas, donnant envie de sauter dans tous les sens et de tout retourner. On a vite le sentiment que cela ne va jamais s’arrêter et le morceau reprend plusieurs codes, toujours efficace, du metalcore. Une fin bien lourde et qui se démarque des titres précédents. C’est Pendulum qui clôture le bal, avec son introduction à la sonorité étrange, vite rejoint par les instruments. Un côté plus planant est mis en avant et on prend totalement notre temps sur ce dernier morceau. Il y a quelque chose de différent, de plus expérimental ici.

Elwood Stray nous livre un bon premier album. Les titres ont tous une touche propre, une ambiance différente. Le chant, comme les instruments, sont très bien gérés et nous promettent de belles choses pour la suite.

Tracklist :

Outcast
Playing Alone
Half-Life
Decay
Uncertain Me
No Cure
Four Shells
Seasons
Relieved
Negative
Pendulum

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

Latest articles

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici