[ENGLISH VERSION BELOW] Après le succès retentissant de Dead Men Don’t Rape, un passage dans le Late Late Show de Alain Chabat et plusieurs singles enragés (dont certains sont présents dans la Tracklist), Delilah Bon livre à ses Bon Bon son nouvel album intitulé Evil, Hate Filled Female (terme repris d’un commentaire qu’elle a reçu sur un de ses réseaux sociaux) qui sera disponible ce vendredi 13 septembre via Trash Queen Records.
L’album s’ouvre sur Hey World, un morceau presque introductif où l’artiste va se présenter en rappant ce qui contraste avec l’intro instrumentale très Burlesque et sombre. Certaines envolées plus lyriques font penser à Pink mais son rap est tellement incisif et prendra certains aux tripes. Drop Dead Delilah parle de son vécu et des situations trop bien connues par la gent féminine (ou toute personne s’identifiant comme telle) et ce sur tout les titres de l’album. Arrive un titre bien connu à savoir Maverick , un titre pour toutes les Girl-Boss qui sommeille en chacune de nous, dans le clip Delilah est face à un miroir et crie « Who’s that bad bitch in the mirror? Who is She? She is me, I wanted to be her », l’artiste va appeler à la reconquête de soi et de sa self-confidence, le morceau a une approche plus Punk que le précédent même si les parties rappées sont toujours présentes. Un putain d’hymne très Powerful et Girl Power as always! Puis vient le single Evil, Hate Filled Female bien différent de la version qu’on connaît (ou tout du moins l’impression que l’intro est plus longue que la version sortie) , Delilah fait découvrir l’étendue de sa palette vocale sur ce titre en rajoutant plus de cris et de rage! Ce titre fait donc référence à un commentaire reçu sur son compte Twitter et ce morceau appelle votre némésis Bad Bitch à se révéler. Les femmes ne sont plus des petites choses fragiles, innocentes et soumises comme certains peuvent encore le penser et Evil Delilah a fait de ce morceau son mantra et appelle également à prendre parti contre les commentaires misogynes et homophobes. L’impact des réseaux sociaux a un très grand impact depuis plusieurs décennies et plus particulièrement depuis la dernière, les algorithmes appellent les plus jeunes à se haïr les uns les autres mais aussi les jeunes hommes à haïr et diaboliser les femmes (mais aussi de la communauté LGBTQIA+) ou encore à rejoindre le mouvement Incel, Delilah évoque ce problème sociétal dans The Internet. Malgré un sujet peu évident à aborder, l’instrumental et l’ambiance générale du morceau appelle à faire la fête tout en dénonçant ce genre de comportement. L’artiste rajoute également une partie parlée à la fin du titre qui va conduire tout droit au single Finally See Me et son ambiance sombre jusque dans le Rap de l’artiste alternative, elle est en colère et réveille une nouvelle fois son côté Bad Bitch. Ce morceau évoque les problèmes de santé mentale et l’invisibilisation de ce genre de souci dans le système scolaire actuel. Le morceau met également l’accent sur les brimades/le harcèlement scolaire dont sont victimes certains élèves. Une situation que Delilah a connue en étant elle-même adolescente, ce titre parle du désir d’être vu et reconnu! I Am The Best (Just Ask Your Momma) a un côté qui pourrait faire penser à Eminem (bon sans ses prises de position récente évidemment) mais le côté second degré, les samples et la voix de la chanteuse peuvent faire penser au travail de Marshall Matters (désolée pas d’équivalent Féminin sous la main…peut-être Missy Elliot?).
My Girlz…rappelle les vibes des Destiny’s Child/Pussycat Dolls, c’est très années 2000 et donne envie d’avoir un gang de meufs soudées et les vibes dans la voix de Delilah qui font très Beyoncé, on en redemande 100 fois! Freak Alert est un autre des moments forts de l’album et incarne la parfaite représentation de la vengeance envers le mec bizarre du bus, du supermarché ou du harceleur de rue. Delilah donne une voix à TOUTES les femmes, celles qui n’osent pas parler, celles qui ont peur et elle le fait avec brio (étant une femme aussi, c’est plutôt logique, dirons-nous). Epstein Master fait référence à Jeffrey Epstein, un financier mais surtout un criminel sexuel/pédocriminel, ce morceau est un brûlot contre tout les pervers de ce genre qui osent s’attaquer à des enfants. Volatile évoque le parcours dans l’industrie musicale qui a commencé il y’a 10 ans de la chanteuse, elle y parle de la misogynie qui règne dans ce milieu, les nombreuses fois où elle a voulu abandonner et où elle a douté d’elle-même. Volatile est un morceau pour les rêveurs/les artistes, ceux qui sont animés par une passion et qui ne doivent rien lâcher. Le dernier morceau Comitted A Crime, elle revient au côté plus extravagant, plus Burlesque emprunté sur Hey World avec des influences qu’on pourrait presque identifiées comme celles de Danny Elfman au niveau de l’ambiance. Delilah incarne cette fois-ci ses bourreaux, ses détracteurs ou encore ses parents inquiets par le fait qu’elle soit critiquée pour ses paroles provoquantes. Le morceau est presque un Opéra Alternatif se rapprochant dans son côté grotesque de l’univers musical de Emilie Autumn. Les parties de Rap et Punk sont ici mises sur un pied d’égalité et font de cet ultime morceau, l’ultime BANGER de cet album.
Delilah Bon sort un album enragé, provoquant mais surtout ENGAGE! Alors juste SLAY,QUEEN! C’est tout ce qu’on veut comme artiste féminine sur la scène!
Tracklist :
1. Hey World
2. Maverick
3. Evil, Hate Filled Female
4. The Internet
5. Finally See Me
6. I Am The Best (Just Ask Your Momma)
7. Villain
8. My Girlz
9. Grown Ass Men
10. Freak Alert
11. Epstein
12. Volatile
13. Drop Dead Delilah
14. Committed A Crime
[ENGLISH VERSION] After the resounding success of Dead Men Don’t Rape, an appearance on Alain Chabat’s Late Late Show and several raging singles (some of which are present in the Tracklist), Delilah Bon delivers to her Bon Bon her new album entitled Evil, Hate Filled Female (a term taken from a comment she received on one of her social networks), which will be available this Friday, September 13 via Trash Queen Records.
The album opens with Hey World, an almost introductory track in which the artist introduces himself by rapping, contrasting with the dark, burlesque instrumental intro. Some of her more lyrical flights of fancy are reminiscent of Pink, but her rap is so incisive it’ll grab you by the gut. Drop Dead Delilah speaks of her own experience and of situations all too familiar to women (or anyone identifying themselves as such) on every track on the album. Then comes a well-known track, Maverick, a song for all the Girl-Bosses in all of us. In the clip, Delilah stands in front of a mirror and shouts “Who’s that bad bitch in the mirror? Who is She? She is me, I wanted to be her”, the artist’s call to reconquer oneself and one’s self-confidence, the track takes a more punk approach than the previous one, even if the rapped parts are still present. A fucking Powerful anthem and Girl Power as always! Then comes the single Evil, Hate Filled Female, quite different from the version we know (or at least the impression that the intro is longer than the released version). Delilah shows off the full extent of her vocal range on this track, adding more screams and rage! The title refers to a comment received on her Twitter account, and the track calls on your Bad Bitch nemesis to reveal herself. Women are no longer fragile, innocent, submissive little things, as some may still think, and Evil Delilah has made this track her mantra and also calls for taking sides against misogynistic and homophobic comments. The impact of social networks has had a huge impact for several decades now, and particularly in the last, with algorithms calling on younger people to hate each other, but also on young men to hate and demonize women (but also the LGBTQIA+ community) or join the Incel movement, Delilah evokes this societal problem in The Internet. Although the subject is not an easy one to tackle, the instrumental and the overall mood of the track are a call to party while denouncing this kind of behavior. The artist also adds a spoken-word section at the end of the track, which leads straight into the single Finally See Me and its dark ambience, right down to the alternative artist’s rap: she’s angry and once again awakens her Bad Bitch side. The track evokes mental health issues and the invisibilization of such concerns in today’s school system. The track also focuses on the bullying/harassment of certain students. A situation Delilah experienced as a teenager herself, this track is about the desire to be seen and recognized! I Am The Best (Just Ask Your Momma) is reminiscent of Eminem (without his recent stances, of course), but the second-degree feel, the samples and the singer’s voice are reminiscent of Marshall Matters‘ work (sorry, no female equivalent to hand…maybe Missy Elliot?).
My Girlz…recalls the vibes of Destiny’s Child/Pussycat Dolls, it’s very 2000s and makes you want to have a gang of tight chicks, and the vibes in Delilah‘s voice, which are very Beyoncé, make you want more 100 times over! Freak Alert is another of the album’s highlights, embodying the perfect representation of revenge against the weirdo on the bus, in the supermarket or the street stalker. Delilah gives a voice to ALL women, those who dare not speak out, those who are afraid, and she does it brilliantly (being a woman too, it’s rather logical, shall we say). Epstein Master refers to Jeffrey Epstein, a financier but above all a sexual criminal/pedocriminal, and this track is a slam against all such perverts who dare to prey on children. Volatile evokes the singer’s journey in the music industry, which began 10 years ago, and the misogyny that reigns in this milieu, the many times she wanted to give up and doubted herself. Volatile is a song for dreamers/artists, those who are driven by a passion and must never give up. On the final track, Comitted A Crime, she returns to the more extravagant, burlesque side borrowed from Hey World, with influences that could almost be identified as those of Danny Elfman in terms of ambience. This time, Delilah embodies her tormentors, her detractors and her parents, who are worried about her being criticized for her provocative lyrics. The track is almost an alternative opera, with a grotesque feel that comes close to Emilie Autumn‘s musical universe. The Rap and Punk parts are on an equal footing here, making this final track the ultimate BANGER on this album.
Delilah Bon has released an enraged, provocative and, above all, ENGAGING album! So just SLAY,QUEEN! That’s all we want from a female artist on the scene!