2024 signe le retour studio des français de Black Bomb a ! Unbuild The World a été enregistré aux studios ICP à Bruxelles ainsi qu’au studio St-Marthe à Paris, aux côtés de Francis Caste (Hangman’s Chair, Pogo Car Crash Control). Avec ce nouvel opus, le groupe déclare la guerre contre l’oppression et l’injustice. Disponible dès le 29 mars, via Verycords.
L’album ouvre sur People Hate People, qui dès l’introduction nous met dans le bain. Elle monte et va exploser, nous donnant déjà l’envie de sautiller dans tous les sens. Les deux voix arrivent et posent les bases et le rythme de l’album. Sans surprise, cela donne un surplus de dynamisme, notamment au moment du refrain qui est fort et puissant. J’aime beaucoup le riff de fond, qui fait penser aux anciens albums et qui donne le sentiment de ne jamais s’arrêter. Ce premier titre promet de belles choses pour la suite et représente bien le groupe. Crashboy est le premier titre partagé par le groupe et j’ai eu du mal à ma première écoute. On découvre des sonorités plus claires et plus propres, ainsi que l’énergie débordante propre au groupe. Ce titre invite clairement au circle pit et à un côté un peu nostalgique. Les paroles entrent vite en tête, notamment pendant le refrain et l’alternance des deux chants fonctionne toujours aussi bien. Un morceau court (moins de trois minutes) qui est un vrai concentré d’énergie ! Raise no Flag ouvre sur la batterie, suivie de près par le chant de Poun qui semble rebondir de tous les côtés. Arrive celui d’Arno qui va quelque peu calmer les choses, un beau contraste entre des passages énergiques et d’autres plus calmes. Ici, on retrouve des sonorités tirées d’albums plus anciens et cela fonctionne toujours bien. Le refrain est plus posé, notamment sur le chant et les instruments vont venir contrer cela avec un riff dynamique. La dernière partie va nous surprendre car elle part sur quelque chose de plus lourd et qui met en avant les instruments. Une belle façon de conclure cette première partie d’album.
Unbuild the World reprend à la suite du titre précédent. On découvre le premier interlude de l’album et celui-ci nous plonge encore plus dans son univers. Le chant est lointain, des sonorités électro font monter la pression petit à petit et l’ensemble crée une ambiance assez étrange et presque dérangeante. The Fraud débute avec une instrumentalité assez forte et imposante, notamment avec le chant toujours aussi grave d’Arno, collant parfaitement à l’ambiance. Le second chant va d’ailleurs s’y aligner, produisant quelque chose d’assez sérieux. Ce sentiment va être assez court car on retombe sur le schéma habituel entre les deux chanteurs et cela donne un nouveau souffle et casse le sérieux du début. J’aime beaucoup la dynamique qui se crée dans ce titre et qui change, quelque peu, de ce que fait le groupe habituellement. On découvre une petite pause vers le milieu, qui nous entraîne sur la seconde partie, avec des chants toujours plus lourds et la basse mise en avant. Le groupe nous signe un titre complet, avec une fin grandiose et marquante. Blowing Up déborde également de dynamisme. On retrouve un côté nu metal à la Slipknot et KoЯn au début et à la fin.Ce morceau à l’effet d’une bombe, il nous écrase totalement et nous conduit jusqu’à un refrain qui entre en tête rapidement, tout en étant aérien et profond. Ce passage permet de rebondir pour la suite et de découvrir, notamment, les passages en chants clairs, que j’affectionne toujours autant. Certains passages semblent plus profonds et lointains et nous sommes renvoyés au premier plan par le chant grave d’Arno. Un titre qui dès la première écoute m’a marqué et qui est devenu, par la suite, mon préféré de ce nouvel album.
The Monster est la seconde interlude de Unbuild The World. Elle nous plonge dans un court passage très atmosphérique, avec un sentiment de flottement et un chant assez étrange et lointain. La seconde moitié semble s’agiter un peu plus et l’ensemble casse vraiment l’écoute et nous permet de reprendre de plus belle. Masquerade débute avec beaucoup d’énergie et un chant qui nous met directement dans le bain. On a d’un côté les instruments prêts à tout démonter sur leur passage et de l’autre, les deux chants qui alternent, aidant à créer un rythme plus rapide. Cette première est explosive et cela va un peu se calmer, notamment avec le refrain en chant clair qui est totalement hypnotisant. Le schéma de ce morceau est vraiment sympathique et surtout très dynamique, plein de profondeur aidé par le solo de guitare dans la seconde partie. Silent No More nous surprend car il commence avec la voix d’un homme qui parle. Les instruments s’ajoutent doucement en fond et on sent l’énergie monter. On prend notre temps et cela permet de mettre la basse en avant. Le morceau change un peu de ce que le groupe nous propose habituellement mais on retrouve un refrain captivant et profond comme on aime. The Smell of Napalm ouvre sur des sonorités assez différentes et on ne sait pas vraiment où on vient d’atterrir. On poursuit notre route jusqu’à tomber sur les deux chants, qui semblent être pris dans une spirale de sonorités. L’ensemble donne quelque chose d’assez étrange et de vraiment déroutant. Il se passe de nombreuses choses à plusieurs niveaux et ce dernier titre nous laisse captif et interrogatif.
Black Bomb a nous livre un nouvel album riche en couleurs mais surtout en énergie ! On retrouve des sonorités nouvelles, comme d’autres qui semblent tirer d’opus précédents. Unbuilt The World représente bien le nouveau line up et ses influences diverses.
Tracklist :
People Hate People
Crashboys
Raise No Flag
Unbuild The World (interlude)
The Fraud
Blowing Up
The Monster (interlude)
Masquerade
Silent No More
The Smell of Napalm