Architects – The Classic Symptoms Of A Broken Spirit

Architects nous présente leur dixième album, The Classic Symptoms Of A Broken Spirit, qui fait suite à For Those That Wish To Exist, sorti l’année dernière et dont la chronique est à retrouver juste ici. Avec la participation du chanteur, Sam Carter, c’est le batteur Dean Searle et le guitariste Josh Middleton qui ont supervisé la production de ce nouvel album. A découvrir depuis le 21 octobre, via Epitaph Records.

Ce dixième album débute avec Deep Fake, titre déjà proposé par le groupe avant la sortie. Il ouvre sur des sonorités électro avant que l’instrumental n’arrive et bombarde le tout. C’est le chant de Sam Carter qui va venir calmer le jeu et j’ai eu assez de mal à le reconnaître lors des premières phrases. Le morceau éclate véritablement au moment du refrain, où l’instrumentalité élève l’ensemble, avant de redescendre accompagné par quelques scream (qui se feront assez rare ici). On joue beaucoup avec le rythme, notamment durant la seconde partie du morceau, qui n’a rien à voir avec ce début. Cela devient radicalement plus lourd et plus violent, avant que le refrain ne vienne illuminer la chose. On continue avec un morceau connu, avec Tear Gas et autant le dire tout de suite : je déteste. Il y a cette énorme influence de Rammstein et je n’accroche pas du tout. Le rythme semble continuellement changer, sauter dans tous les sens et seul le refrain est intéressant… A mes yeux, il manque quelque chose à ce titre pour le rendre captivant et efficace. On passe donc rapidement à Spit The Home qui change pas mal, notamment au niveau des instruments et avec une batterie bien mise en avant. Un titre simple et qui fait parfaitement le travail, mais il manque à nouveau un petit quelque chose pour rendre ce morceau plus explosif. J’ai du mal a trouver l’énergie, le dynamisme dont le groupe nous partager d’ordinaire.

« We see the cards, and we go to fold
We play along, but it soon grows old
They took the ark and sold it all for parts »

On continue avec Burn Down My House qui nous transporte dans une ambiance assez différente et loin de ce que le groupe nous propose habituellement. On est sur un début assez lent et où le titre va être répété un bon nombre de fois. L’explosion va arriver peu après, notamment avec l’ajout des autres instruments, au bout d’une bonne minute. L’ensemble reste pourtant assez lent et presque traînant. Un morceau assez particulier, auquel je me suis finalement accrochée, avec notamment un refrain qui rentre rapidement en tête. On note aussi quelques petits passages instrumentaux très beaux, vers la fin. Living Is Killing Us est un peu plus agressive et énergique, l’ajout de touches électro n’y étant pas étranger. C’est le chant qui va venir casser cette dynamique, en apportant des passages plus calmes et ce qui semble être l’ajout d’un effet sur la voix. Même si le morceau est globalement entraînant, les instruments sont vraiment au top et ils viennent chercher, changent de rythme, il manque un petit quelque chose pour rendre l’ensemble plus brillant. When We Were Young se lance et il est plus brut et lourd que les précédents. On ressent beaucoup d’énergie et un refrain qui vient un peu calmer le tout, donnant un côté presque aérien. On s’approche d’un moment qui va faire bouger les fosses comme jamais et je reste assez déçue car le breakdown que j’attendais n’arrivera pas… Nous aurons droit à une version enfant, donnant une impression de retenue.

Le début de Doomscrolling met en avant le chant avec une instrumentalité pratiquement pas présente. Cela monte et explose, pour partir sur quelque chose de dynamique mais qui n’apporte pas de grandes nouveautés. Quelque soit le plan, il reste assez linéaire et similaire aux titres précédents, ce qui est clairement dommage. J’ai le sentiment de revenir au refrain très rapidement et même s’il est efficace, il reste assez mou. Un passage plus lent et assez similaire à l’introduction refait surface mais il ne va pas suffire à sauver le morceau. Born Again Pessimist nous offre des passages pleins d’énergie et au top, avant que le chant vienne, encore une fois, tout ralentir. Le rythme va s’accélérer mais cela reste terriblement linéaire… La violence vient des instruments surtout et non pas du chant, même si le chant de Sam est à damner. Quelques changements dans le rythme, dans le chant mais on retombe vite sur le même schéma que la grande partie de l’album. On s’énerve un peu plus dans la dernière minute et cela fait clairement du bien, même si c’est de courte durée… Alors que je n’attendais plus grand-chose de ce nouvel album, c’est A New Moral Low Ground qui va me faire changer d’avis. Sans grande difficulté, ce titre est mon préféré. Alors qu’il commence tout doux, avec seulement le chant et quelques accords, il va véritablement exploser et nous proposer un titre comme on l’attendait. C’est rapide, brutal et ça nous prend par les sentiments dès le premier scream. C’est une très bonne surprise que nous propose Architects et qui casse totalement la dynamique de l’album. On est transporté dans cet univers, beaucoup de profondeur et de jeu sur le rythme, allant même sur un passage calme comme au début. Un morceau très complet et qui fait surtout très (très très très) plaisir à entendre !

« I’m just a born-again pessimist, I’ll only kick you from the precipice
Come follow me, we’ll march on Heaven’s gates »

All The love In The World s’ouvre sur un passage électro, sur lequel les instruments vont rebondir et proposer quelque chose de lourd. Le chant vient une nouvelle fois ralentir la chose, donnant un sentiment aérien, en vrai contraste avec l’instrumentalité qui ne lâche rien. Le refrain explose et il manque toujours ce petit quelque chose pour rendre l’ensemble plus pétillant. J’ai un peu de mal avec le cassage assez bref dans le rythme et encore plus avec ce fort sentiment de répétition qui revient encore. Un morceau sympa mais qui pourrait être bien mieux ! Et on termine avec Be Very Afraid et la batterie qui va tabasser dès l’ouverture et des instruments qui vont nous proposer d’autres sonorités et beaucoup d’effets à la guitare. Ce titre rentre dedans, même au niveau du chant qui est plus agressif, donnant un morceau taillé pour le live. Un peu dommage de le mettre à la fin, car on attendait vraiment des morceaux de ce genre et il faut la patience d’y arriver. Les passages plus calmes ne sont là que pour servir de la plus belle des façons l’agressivité massive de l’ensemble et on termine la chose dans le calme presque total, seulement accompagné de quelques chants d’oiseaux…

Architects nous présente un album que j’ai trouvé assez fade et surtout répétitif. J’ai eu du mal a retrouver leur énergie et surtout les sentiments forts qui se trouvent habituellement dans leur titre. Une grosse partie de cet opus est répétitif, alors que d’autres morceaux méritent vraiment le coup. Un album en demi-teinte qui me donne surtout envie d’écouter les anciens albums pour retrouver le groupe que j’aime.

 

Tracklist :

Deep Fake
Tear Gas
Spit The Bone
Burn Down My House
Living Is Killing Us
When We Were Young
Doomscrolling
Born Again Pessimist
A New Moral Low Ground
All The Love In The World
Be Very Afraid

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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