Arch Enemy – Deceivers

Il existe des groupes dont on attend les albums avec une impatience incommensurable mais néanmoins avec une certaine appréhension. Arch Enemy fait parti de ceux là. Car, avec l’arrivée d’Alissa il y a maintenant 8 ans, on peut s’attendre à tout.
Car même si les singles Deceiver Deceiver et House Of Mirrors s’avèrent être excellent, Handshake With Hell et son pont en voix claire nous a sacrement refroidit, bien que le reste du morceau reste génial. Ce qu’on redoutait est arrivé. Mais cela n’entame aucunement notre envie, du coup, on presse play et c’est parti.

 

C’est d’ailleurs ce morceau qui ouvre l’album. Et malgré tous les talents vocaux de la québécoise (on ne remet absolument pas en cause toutes les techniques vocales), le pont ne passe pas. Par contre les mélodies du refrain sont terribles. Mais bref, passons à la suivante.
Deceiver Deceiver est en revanche bien plus rentre dedans et percutant à la limite du punk hardcore sur les couplets, bien énervé, qui te reste en tête et qui sera déjà une tuerie en concert.
In The Eye Of The Storm est le Under Black Flag We March version 2022, le genre de mid tempo en mode marteau pilon qui fait mal, agrémenté d’un solo tout en nuances et très mélodiques ainsi que des murmures d’Alissa pas désagréables.

 

Viens ensuite le meilleur de l’album, The Watcher, commençant par une jolie mélodie suivi d’un riff de l’enfer et rapide à la Nemesis dont seul Michael Amott a le secret. Et puis le pont avec les 2 guitares harmonisées, suivi d’un solo shredderesque de Jeff Loomis, quel bonheur. Vous le sentez les cheveux qui tournent au premier rang ? Sans interruption s’enchaîne Poisoned Arrow, un autre mid tempo qui arrache encore la tête, du même acabit que No Gods No Masters et qui risque de nous faire jumper violemment.
Sunset Over The Empire démarre sur une intro de basse, au riff lui rapide, assez proche d’un As The Pages Burn et My Apocalypse, à la mélodie lancinante et triste mais doté d’un break en plein milieu qui brise les cervicales. Efficace.

 

Vient à la suite le single House Of Mirrors, blindé de double caisses et d’un refrain assez mémorable, et puis le son est assez fat pour du death mélo, la voix est mise en avant et puissante, la prod est épaisse, les sons de guitares sont justes exceptionnels, bien meilleur que sur le précédent.
Spreading Black Wings est une copie du riff d’intro de Violent Revolution (on connaît la passion de Michael Amott pour Kreator), mais un peu remanié et qui sonne merveilleusement bien, de manière très dark, les paroles contenant d’ailleurs les mots Left Hand Path, rappelant qui vous savez (Carnage et Entombed étaient hyper proches en 1990), et qui finit une partie symphonique des plus plaisantes, un autre bijou.

 

Tous les albums de Arch Enemy ont une courte transition à la guitare, montrant tout le talent du suédois, et celui-ci ne fait pas exception : Mourning Star est le petit instrumental tranquille avant la reprise de la violence avec One Last Time, assez entraînant, avec un pont calme et qui repart ardemment sur le refrain.
On finit sur le titre Exiled From Earth, lui aussi blindé de double caisse et à la mélodie entêtante, et qui cloture l’album sur une bonne note.

 

Au final, après un Will To Power un peu en dessous, il faut plusieurs écoutes de ce Deceivers pour l’apprécier pleinement et il s’avère que cet album est au final assez varié, qui ravira les fans old school comme les nouveaux et qui sera une tuerie en live.
Vivement le concert le 5 octobre au Bikini avec Behemoth et Carcass.

 

 

Tracklist :

01 : Handshake With Hell
02 : Deceiver Deceiver
03 : In The Eye Of The Storm
04 : The Watcher
05 : Poisoned Arrow
06 : Sunset Over The Empire
07 : House Of Mirrors
08 : Spreading Black Wings
09 : Mourning Star
10 : One Last Time
11 : Exiled From Earth

 

 

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