[English version below]
Le Cabaret Vert, ce rendez-vous incontournable des amateurs de musique, a une nouvelle fois électrisé Charleville-Mézières pour sa 18ème édition. Durant quatre jours, la petite ville des Ardennes a résonné sous les le son de nombreux styles musicaux, mais ce qui nous intéresse aujourd’hui concerne les riffs ravageurs et les rythmes effrénés de la scène rock et metal, offrant des prestations inoubliables. Faisons un retour sur les moments forts de cette édition où la programmation à mélangé légendes et étoiles montantes.
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Resolve : Une Entrée en Matière Explosive
Le coup d’envoi de la programmation rock/metal a été donné par Resolve, jeune groupe français qui n’a pas tardé à faire parler de lui sur la scène metalcore. Dès les premières notes, l’intensité était palpable. Anthony Diliberto, le frontman, a rapidement imposé sa présence, entraînant le public dans une véritable montée d’adrénaline. Human a ouvert les hostilités, un morceau où les riffs tranchants se mêlent à des mélodies accrocheuses, typiques du style du groupe. Le set a été marqué par des moments forts, notamment avec New Colors et Older Days, où les breakdowns puissants ont déclenché des circle pits et des crowdsurfer frénétiques. Resolve a prouvé qu’ils étaient bien plus qu’une simple promesse, mais bel et bien une force montante de la scène metalcore européenne.
Fontaines D.C. : L’Expression Crue du Post-Punk
Quelques minutes après le passage explosif de Resolve, le post-punk irlandais a pris le contrôle avec Fontaines D.C. Connus pour leur son brut et leurs paroles empreintes de poésie urbaine, les Dublinois ont livré un set poignant et authentique. Grian Chatten, le chanteur, a arpenté la scène avec une intensité presque hypnotique, sa voix rauque résonnant profondément dans l’âme des spectateurs. Des titres comme A Hero’s Death et Televised Mind ont illustré la force du groupe, capable de capturer la désillusion et la rage contemporaine avec une rare authenticité. Le groupe en a également profiter pour jouer leurs derniers morceaux, Starburster Here’s the Thing et Favourite, mettant tout le monde d’accord. Le public, captivé, a été emporté dans une vague d’émotions, entre mélancolie et catharsis collective.
PJ Harvey : L’Art de l’Introspection Scénique
Nous avons également pu assister à la performance envoûtante de PJ Harvey, véritable icône du rock alternatif. Dès son entrée sur scène, une atmosphère quasi-mystique s’est installée. PJ Harvey a captivé l’audience par sa simple présence, oscillant entre douceur et intensité. Elle a puisé dans son vaste répertoire, interprétant des classiques tels que Down by the Water avec une intensité renouvelée, mais aussi des morceaux plus récents, où ses textes ciselés ont trouvé un écho particulier chez les festivaliers. Chaque chanson semblait raconter une histoire intime, portée par sa voix unique et son jeu d’instruments délicat. Un moment de grâce qui a laissé le public suspendu à ses lèvres.
Flogging Molly : La Déferlante Punk Celtique
Flogging Molly a transformé le festival en une gigantesque fête de rue irlandaise. Leur punk celtique, énergique et festif, a immédiatement galvanisé la foule. Dès les premières notes de Drunken Lullabies, le public s’est laissé emporter par la frénésie des violons, accordéons et guitares qui se mêlaient dans une harmonie frénétique. Dave King, le chanteur, n’a pas manqué de partager son amour pour la France entre deux morceaux, créant une connexion instantanée avec le public. What’s Left of the Flag a été l’un des moments forts, chanté en chœur par une foule en liesse. L’ambiance était à la fête, et chaque spectateur, qu’il soit familier du groupe ou non, s’est laissé emporter par l’énergie contagieuse des Irlandais.
The Libertines : Le Charme Chaotique du Rock Britannique
Après une deuxième journée dédiée à la scène rap, c’était maintenant au tour d’un des moments les plus attendus de ce Cabaret Vert pour grand nombre de personnes: le retour de The Libertines. Pete Doherty et Carl Barât, figures emblématiques du rock britannique, ont livré un set marqué par l’énergie brute et le charme chaotique qui ont toujours caractérisé le groupe. Le duo est monté sur scène avec une complicité retrouvée, alternant entre les grands classiques et des morceaux plus récents. L’ouverture sur Run, Run, Rue et Time for Heroes a particulièrement résonné dans l’âme des festivaliers, ravivant des souvenirs de la scène rock des années 2000. Malgré quelques moments d’improvisation parfois brouillons, la performance a rappelé à tous pourquoi The Libertines restent un groupe culte, où l’imprévisibilité fait partie intégrante du show.
Born Of Osiris : Une Démonstration de Puissance Technique
Pour clôturer cette troisième journée, le metalcore progressif a été à l’honneur avec Born Of Osiris, qui a littéralement soufflé le public avec une démonstration de virtuosité. Chaque membre du groupe a brillé par sa maîtrise technique, offrant une prestation aussi précise que puissante. Des titres comme Elevate et Divergency ont fait la part belle à des compositions complexes, où les riffs acérés se mêlent à des synthés futuristes. Nous avons même eu la chance de pouvoir voir une des première prestation live de leur nouveau morceau In Desolation qui sait satisfaire son public. La synchronisation parfaite des musiciens a plongé le public dans un univers sonore unique, où brutalité et mélodie cohabitent harmonieusement. Une prestation d’une intensité rare, qui a laissé une forte impression sur un public pourtant exigeant.
Paleface Swiss : La Brute Hardcore Venue des Alpes
On arrive sur la dernière journée de ce bon festival, et celle-ci s’ouvre sur un groupe brutal, le son de Paleface Swiss, qui a littéralement assailli les oreilles des festivaliers avec leur hardcore ultra-violent. Le groupe suisse a enchaîné les morceaux avec une férocité presque animale, déclenchant des mosh pits déchaînés dans la boue dès les premières secondes de Please End Me pour leur entrée sur scène. Chaque riff était une incitation à la rébellion, chaque cri une explosion de rage pure. Best Before: Death a marqué un point culminant du set, avec une intensité qui n’a fait que croître jusqu’à l’apothéose finale (un crowdsurfeur m’est même tombé dessus dans le crash!). Paleface Swiss a montré qu’ils étaient une force avec laquelle il fallait compter, marquant les esprits par leur brutalité sans concession.
Nova Twins : La Nouvelle Vague du Rock Énergique
Ensuite, Nova Twins, le duo londonien montant, a offert une prestation électrisante, fusionnant habilement rock, punk et grime. Amy Love et Georgia South, par leur énergie débordante, ont immédiatement captivé l’attention du public. Leur son unique, caractérisé par des basses puissantes et des riffs agressifs, a résonné avec une intensité surprenante. Taxi a fait vibrer les basses jusqu’au cœur des spectateurs, tandis que K.M.B. a provoqué des mouvements de foule frénétiques. Nova Twins a prouvé qu’elles étaient bien plus qu’une simple curiosité musicale, mais une véritable révélation, redéfinissant les frontières du rock moderne avec audace.
Shaka Ponk : Le Cirque Rock en Folie
La nuit tombe, et les festivaliers attendaient Shaka Ponk avec impatience, et le groupe français n’a pas déçu. Fidèles à leur réputation, Frah et Sam ont délivré un show explosif, alliant musique, énergie et visuels époustouflants. Chaque morceau était une expérience à part entière, où le rock fusionne avec l’électro et le numérique pour créer un spectacle total. Je m’avance a immédiatement enflammé la foule, qui connaissait chaque parole par cœur. I’m Picky et Smells Like Teen Spirit ont été l’occasion de faire monter la pression encore d’un cran, avec un public complètement déchaîné. Frah, fidèle à lui même, nous offre une fois de plus un Circle pit géant réunissant toute la foule dans une ambiance pleine d’énergie et de bonne humeur. Shaka Ponk a une fois de plus montré qu’ils étaient les maîtres du chaos organisé, offrant une performance autant scénique que vocale qui restera gravée dans les mémoires.
Korn : Les Titans du Nu Metal pour une Clôture Magistrale
Pour clore en beauté ces quatre jours intense, Korn a pris possession de la scène pour un final grandiose. Dès les premières notes de Rotting in Vain, la foule a explosé, emportée par l’énergie brute des pionniers du nu metal. Jonathan Davis, toujours aussi charismatique, a délivré une performance vocale impressionnante, alternant entre hurlements viscéraux et mélodies sombres. Falling Away From Me a été un moment de communion, avec un public complètement transporté par la puissance du groupe. Korn a prouvé une fois de plus qu’ils étaient une légende vivante du metal, offrant un show à la hauteur de leur réputation, en nous jouant tous leurs classique faisant trembler le sol du festival sous la présence de 32 000 festivaliers. Korn clôture le festival sur une note apocalyptique et laissant les festivaliers repartir avec des souvenirs inoubliables.
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La 18ème édition du Cabaret Vert a une fois de plus montré pourquoi ce festival est devenu un incontournable pour les amateurs de musique en tout genre. Durant quatre jours, Charleville-Mézières a vibré au rythme des guitares et des voix puissantes, offrant aux festivaliers une expérience intense et inoubliable. Qu’il s’agisse des légendes du rock ou des nouvelles étoiles montantes, chaque groupe a contribué à faire de cette édition un moment d’exception. Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine, où l’on peut s’attendre à encore plus de découvertes.
Un énorme merci à toute l’organisation pour cette accueil, pour l’accréditation et pour cette édition encore irréprochable.
Rédaction et photos de Resolve, Fontaines D.C, Paleface Swiss et Nova Twins par Mattéo BAILLY, autres photos par l’équipe Darkroom (VinceVDH, C.Brule, F.Mayolet)
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[English version]
The Cabaret Vert, this must-see event for music lovers, has once again electrified Charleville-Mézières for its 18th edition. For four days, the small town of the Ardennes resounded under the sound of many musical styles, but what we are interested in today is the ravaging riffs and the frenetic rhythms of the rock and metal scene, offering unforgettable performances. Let’s take a look back at the highlights of this year’s program, which mixed legends and rising stars.
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Resolve: A Breakthrough
The kick-off of rock/metal programming was given by Resolve, a young French band that quickly made it into the mainstream metalcore scene. From the first notes, the intensity was palpable. Anthony Diliberto, the frontman, quickly imposed his presence, taking the audience into a real rush of adrenaline. Human » opened the hostilities, a piece where sharp riffs mix with catchy melodies, typical of the group’s style. The set was marked by some highlights, notably with New Colors and Older Days, where powerful breakdowns triggered circle pits and frenetic crowdsurfers. Resolve proved that they were more than a promise, but a rising force in the European metalcore scene.
Fountains D.C. : The Raw Expression of Post-Punk
Just minutes after the explosive passage of Resolve, Irish post-punk took over with Fontaines D.C. Known for their raw sound and urban poetry-infused lyrics, the Dubliners delivered a poignant and authentic set. Grian Chatten, the singer, walked the stage with almost hypnotic intensity, his raucous voice resonating deeply in the souls of the spectators. Titles like « A Hero’s Death » and « Televised Mind » have illustrated the strength of the group, capable of capturing contemporary disillusionment and rage with rare authenticity. The band also took the opportunity to play their latest tracks, Starburster Here’s the Thing and Favourite, putting everyone on board. The audience, captivated, was carried away in a wave of emotions, between melancholy and collective catharsis.
PJ Harvey: The Art of Scenic Introspection
We also had the opportunity to see PJ Harvey, a true alternative rock icon, perform. As soon as he entered the stage, a quasi-mystical atmosphere was established. PJ Harvey captivated the audience with his simple presence, oscillating between sweetness and intensity. She drew on her vast repertoire, performing classics such as « Down by the Water » with renewed intensity, but also more recent pieces, where her chiseled texts have found a particular echo among festival-goers. Each song seemed to tell an intimate story, carried by its unique voice and delicate instrument playing. A moment of grace that left the public hanging on his lips.
Flogging Molly: The Celtic Punk Breakout
Flogging Molly has turned the festival into a gigantic Irish street party. Their energetic and festive Celtic punk immediately galvanized the crowd. From the first notes of « Drunken Lullabies », the audience was carried away by the frenzy of violins, accordions and guitars that mixed in a frenetic harmony. Dave King, the singer, shared his love of France between two songs, creating an instant connection with the audience. What’s Left of the Flag » was one of the highlights, sung in chorus by a cheering crowd. The atmosphere was festive, and every spectator, familiar or not with the band, was carried away by the contagious energy of the Irish.
The Libertines: The Chaotic Charm of British Rock
After a second day dedicated to the rap scene, it was now the turn of one of the most awaited moments of this Cabaret Vert for many people: the return of The Libertines. Pete Doherty and Carl Barât, iconic figures of British rock, delivered a set marked by the raw energy and chaotic charm that have always characterized the group. The duo took to the stage with a new complicity, alternating between great classics and more recent songs. The opening on Run, Run, Rue and Time for Heroes resonated particularly in the souls of festival goers, reviving memories of the rock scene of the 2000s. Despite some moments of improvisation sometimes rough, the performance reminded everyone why The Libertines remain a cult band, where unpredictability is an integral part of the show.
Born Of Osiris: A Technical Power Show
To close this third day, the progressive metalcore was honored with Born Of Osiris, who literally blew the audience away with a demonstration of virtuosity. Each member of the group has excelled in technical mastery, delivering a performance as precise as it is powerful. Tracks like Elevate and Divergence have been playing complex compositions, where sharp riffs blend with futuristic synths. We even had the chance to see one of the first live performance of their new song In Desolation that knows how to satisfy its audience. The perfect synchronization of the musicians plunged the audience into a unique sound universe, where brutality and melody harmoniously coexist. A performance of rare intensity, which left a strong impression on an audience yet demanding.
Paleface Swiss: The Brute Hardcore Coming from the Alps
We arrive on the last day of this good festival, and it opens with a brutal band, the sound of Paleface Swiss, who literally assaulted the ears of the festival-goers with their ultra-violent hardcore. The Swiss band chained the tracks with an almost animal ferocity, triggering mosh pits unleashed in the mud from the first seconds of Please End Me for their entry on stage. Every riff was an incitement to rebellion, every cry an explosion of pure rage. Best Before: Death was a highlight of the set, with an intensity that only grew until the final apotheosis (a crowdsurfer even fell on me in the crash!). Paleface Swiss has shown that they are a force to be reckoned with, marking the minds by their uncompromising brutality.
Nova Twins: The New Wave of Energetic Rock
Then, Nova Twins, the rising London duo, performed an electrifying performance, skillfully fusing rock, punk and grime. Amy Love and Georgia South immediately captured the attention of the audience with their overflowing energy. Their unique sound, characterized by powerful bass and aggressive riffs, resonated with surprising intensity. Taxi » has made the bass vibrate to the heart of the spectators, while « K.M.B. » has caused frantic crowd movements. Nova Twins proved that they were more than just a musical curiosity, but a true revelation, boldly redefining the boundaries of modern rock.
Shaka Ponk: The Circus Rock in Madness
Night falls, and the festival-goers were waiting for Shaka Ponk with impatience, and the French band did not disappoint. True to their reputation, Frah and Sam delivered an explosive show, combining music, energy and stunning visuals. Each track was a full-fledged experience, where rock merges with electro and digital to create a total show. My advance immediately ignited the crowd, who knew every word by heart. I’m Picky” and Smells Like Teen Spirit were the opportunity to push the pressure even further, with a completely wild audience. Frah, faithful to himself, offers us once again a giant Circle pit gathering all the crowd in an atmosphere full of energy and good mood. Shaka Ponk once again showed that they were the masters of organized chaos, offering a performance as scenic as vocal that will remain engraved in memories.
Korn: The Titans of Nu Metal for a Masterful Closing
To close these four intense days, Korn took possession of the stage for a grand finale. From the first notes of Rotting in Vain, the crowd exploded, carried away by the raw energy of nu metal pioneers. Jonathan Davis, always so charismatic, delivered an impressive vocal performance, alternating between visceral howls and dark melodies. Falling Away From Me was a moment of communion, with an audience completely carried by the power of the band. Korn proved once again that they are a living legend of metal, offering a show to the height of their reputation, playing all their classics making the festival floor tremble in the presence of 32,000 festival goers. Korn closes the festival on an apocalyptic note and leaves the festivalgoers with unforgettable memories.
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The 18th edition of Cabaret Vert once again showed why this festival has become a must for music lovers of all kinds. For four days, Charleville-Mézières vibrated to the rhythm of guitars and powerful voices, offering festival-goers an intense and unforgettable experience. Whether it’s rock legends or new rising stars, each band has contributed to making this edition an exceptional moment. The appointment is already made for next year, where we can expect even more discoveries.
A huge thank you to the whole organization for this welcome, for accreditation and for this still flawless edition.
Writing and photos of Resolve, Fontaines D.C, Paleface Swiss and Nova Twins by Mattéo BAILLY, other photos by the Darkroom team (VinceVDH, C.Brule, F.Mayolet)