Quelques jours seulement après la sortie de Never Enough, le très attendu successeur de l’excellent Glow On (2021), nous avons eu la chance d’assister à la projection* du film, ou du Visual Album, qui accompagne ce quatrième album du groupe. Le film, réalisé par Brendan Yates, chanteur du groupe et Pat McCrory, guitariste, n’est pas le premier travail du genre pour le groupe, qui avait déjà réalisé un projet similaire pour la sortie de l’EP Turnstile Love Connection, qui précédait l’album Glow On. Mais cette fois, le groupe a souhaité porter l’expérience sur un album entier, et c’est une grande réussite.
Les clips sortis pour les premiers singles du groupe sont tous issus du film, ce qui donne une idée du rendu du film. Chaque morceau de l’album a donc son « clip » individuel mais le film ne peut pas se résumer à simplement à une succession de clip mis bout à bout. Certaines images, certains lieux reviennent plusieurs fois dans le film mais surtout, on sent une trame globale dans l’ambiance du film. Il se présente finalement comme un album et surtout comme l’album en question Never Enough : il est composés de plusieurs parties distinctes mais qui forment un tout cohérent dont on ne pourrait pas changer l’ordre.
Le film se veut également comme la manière « ultime » d’apprécier et d’expérimenter ce nouvel album au maximum. Certains passages, notamment les passages les plus calmes et atmosphériques de l’album, prennent tout leur sens dans le film. Et quant au reste, les moments forts de l’album et les morceaux mémorables qui le composent sont sublimés par des images marquantes et remarquablement choisies et réalisées. Ces visuels font tellement sens que l’écoute « classique » de l’album, après avoir visionné le film, nous replonge en partie dans certains passages du film et surtout, donne envie de revisionner le film.
Avec cet album visuel qui complète parfaitement la sortie de son quatrième album Never Enough, Turnstile prouve une fois de plus à quel point leur musique dépasse largement non seulement leurs origines hardcore, mais également le simple spectre musical. Les originaires de Baltimore brouillent les frontières entre musique, cinéma et art en général.
* La projection, organisé par Warner et ayant lieu au cinéma L’entrepôt dans le XIVème arrondissement de Paris, était réservé aux médias et invités. Malheureusement, les représentants de Warner ne savaient pas si le film allait être proposé en projection publique ou si celui-ci serait disponible à la demande sur une plateforme.
Remerciements à : Olivier de Replica pour l’invitation, Warner pour cette projection et à l’Entrepôt pour son accueil.
Just a few days after the release of Never Enough, the highly anticipated follow-up to the excellent Glow On (2021), we had the chance to attend the screening* of the film — or Visual Album — that accompanies the band’s fourth record. The film, directed by frontman Brendan Yates and guitarist Pat McCrory, isn’t the band’s first project of this kind. They had already created a similar visual work for the release of the Turnstile Love Connection EP, which preceded Glow On. But this time, the band set out to carry the experience across a full-length album — and it’s a great success.
The videos released for the band’s first singles all come from the film, giving a sense of its visual identity. Each track on the album has its own individual “clip,” but the film is far more than a simple sequence of music videos. Certain images and locations reappear throughout, and more importantly, there’s a strong sense of overall atmosphere and cohesion. The film ultimately reflects the album itself — Never Enough: it consists of several distinct parts, yet forms a unified whole that wouldn’t work in any other order.
The film is also intended as the ultimate way to enjoy and fully experience the new album. Some passages — especially the quieter, more atmospheric parts of the record — take on a new depth and meaning in the film. And as for the rest, the album’s highlights and most memorable tracks are elevated by striking, beautifully chosen and executed visuals. These images make such a strong impression that listening to the album in a “traditional” way after seeing the film evokes moments from it — and makes you want to watch it again.
With this visual album, which perfectly complements the release of their fourth full-length Never Enough, Turnstile once again proves how far their music transcends not only their hardcore roots, but the musical spectrum altogether. The Baltimore natives continue to blur the lines between music, cinema, and art in general.
* The screening, organized by Warner and held at the cinema L’Entrepôt in Paris’s 14th arrondissement, was reserved for media and invited guests. Unfortunately, Warner representatives were unable to confirm whether the film would be shown in public screenings or made available on demand via a streaming platform.