The Browning – End of Existence

Les américains de The Browning sont de retour en cette fin d’année avec leur cinquième album : End of Existence. Décrit comme un groupe d’electronicore, ils nous livre ici un album toujours plus violent et percutant. Derrière l’écriture, l’enregistrement, la conception et le mixage, se cache Jonny McBee, le membre fondateur (et unique à ce moment là). Disponible depuis début décembre chez SpineFarm Records.

On ne perd pas une seconde et on attaque dès le premier titre avec End of Existence. Les quinze premières secondes d’ouverture semble toutes droites tirées d’un film à la Seigneur des anneaux et co avant de partir sur un concentré de brutalité. Cette production, assez proche du cinéma, est l’un des élément récurrent de ce cinquième album. Alors que le groupe nous habitue à la présence d’éléments électroniques, on découvre un morceau accès sur la brutalité pure, comme son nom l’indique : Destroyer. C’est ce sentiment de fatalité, de destruction, de chaos que l’on ressent très rapidement. Guttural à souhait, une touche atmosphérique comme on aime, c’est surtout le breakdown qui va nous marquer. Un morceau qui pose les bases et montre que The Browning n’est pas là pour faire dans la dentelle. Anticendency est en total opposition avec le titre précédent. On est sur quelque chose de beaucoup plus calme, de plus mélodique tout en conservant des vibrations sombres, rappelant les deux premiers morceaux.

« Cleanse the earth and put an end to the human curse.
Resurrect our reign with war, your minds have corrupt the core. »

Gott ist Tot (que l’on peut traduire par « Dieu est mort ») est sans doute le titre le plus intrigant. On peut y voir une référence à Nietzsche est son idée comme quoi l’homme doit rester indépendant de dieu. On se pose alors la question de savoir qui sauvera l’humanité quand elle arrivera à sa fin ? Non sans rappeler Motionless in White, Gott ist Tot est un morceau aux riffs accès prog et au chant grondant et captivant. Avec Torment, on sens que tout va éclater d’ici peu. Le chant est presque malsain, on alterne avec des passages assez lents et avec quelques références gothiques. Il va falloir attendre la fin du morceau pour se prendre une vraie claque car cela se rapproche fortement du slam avec un chant digne des enfers. L’introduction de Cataclysm fait très film de SF a nouveau. On côtoie l’univers de Carpenter Brut, tout en gardant ce côté « espace », jusqu’à l’ajout progressif des instruments. Le mélange des deux est captivant et les deux sonorités semblent faite l’une pour l’autre, on est totalement transporté par ce titre qui ne comprend pas de chant.

Rage porte très bien son nom car dès les toutes premières secondes, on se prend un scream en pleine face. Une fois le morceau lancé, cela ne s’arrête plus et c’est un concentré de violence qui s’étale devant nous. Le chant a entre autre des aspects robotiques, donnant une profondeur nouvelle et surprenante, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Chaos Reigns a une ambiance de film mi étrange et mi horreur, notamment par la présence d’un chœur revenant à plusieurs moments. Ça bourrine toujours autant, c’est lourd, c’est brutal et c’est diablement efficace. No Man Can Become A God débute avec une suite de note de synthé staccato avant de partir sur une mélodie entraînante et lumineuse. Cette mélodie revient à plusieurs moments et va casser la dynamique crée par les riffs lourds combinés aux percussions rapides. Un titre qui marque et qui reste en tête pendant un moment. Ici, le groupe, reprend ses éléments de base et trouve de quelle façon les remanier, donnant un titre rafraichissant et toujours aussi dévastateur.

« There will always be destruction.
The prophecy. No man can become a God. »

Death Wrap continue a nous plonger dans cette ambiance spatiale. Ici, certaines sonorités donnent un peu de clarté au son qui reste très brutal. A nouveau le morceau défile rapidement et on ne sait plus où donner la tête. Malgré quelques passages plus calmes et lents, de courte durée, on repart vite dans cette spirale sans fin. Le final donne l’impression de vivre une véritable scène de combat. Prophecy reste dans cette même ambiance, pouvant trouver sa place dans un film, captivant du début à la fin. La particularité ici va être les différents passages plus accès metalcore, élément nouveau pour le groupe et qui trouve parfaitement sa place. End of the Existence se termine sur Fearless, qui alterne entre des moments de douceur propre, presque pop et la violence appuyée des américains. Le morceau se termine sur une partie électro qui n’a rien a envier au grand nom du Master of Hardcore.

« Our world is coming to an end with all your hate there is no future.
Our world is coming to an end with endless war there is no future.
Our world is coming to an end. »

Avec End of Existence, The Browning continue son chemin et s’affirme toujours plus dans son style et dans son univers. Le travail réalisé par Jonny McBee est tout simplement titanesque. Un album qui part directement dans mon top de l’année !

Tracklist : 

End of Existence
Destroyer
Anticendency
Gott ist Tot
Torment
Cataclysm
Rage
Chaos Reigns
No Man Can Become A God
Death Wrap
Prophecy
Fearless

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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