[ENGLISH VERSION BELOW] C’est quelques jours seulement après sa date d’anthologie avec Linkin Park à la Défense Arena que Sleep Token était de retour en France à Lyon à la LDLC Arena. Deux dates proches mais drastiquement différentes ! Nous prenons donc le train juste pour l’occasion en ce jeudi 7 novembre, l’occasion pour nous de quitter la capitale l’instant d’une soirée. Merci à Live Nation pour son invitation !
Le concert commence relativement tard avec une ouverture des portes dès 18h30 mais un début de concert annoncé à 20h00. Plusieurs stand de merchandising sont notamment disposés en extérieur et à l’intérieur de l’Arena, l’occasion pour nous d’aller voir ce que les groupes de ce soir avaient à nous proposer. Le fameux jetons (ou token) des anglais était quand même à 60€ ! En édition limité certes mais quelle ne fut pas notre surprise !
Nous prenons place en gradin ce soir, en carré or. L’avantage de ce placement était avant tout la vue sur la scène et vous verrez, cela en valait la peine.
C’est bien avant les 20h00 annoncés que Bilmuri, en première partie ce soir, arrive sur scène. Avec une courte introduction, il est à peine 19h50 quand les américains prennent place et instaurent dès leur arrivée une ambiance de joie et à la fête. Nous découvrons cette formation plutôt atypique avec des sons catchy et enjoués. Au chant nous retrouvons Johnny Franck (ex Attack Attack!) à la très agréable voix claire, une saxophoniste mais également chanteuse avec une voix puissante et une énergie folle, un guitariste qui fait également les backs et qui pousse quelques petits screams et un batteur tout aussi talentueux.
Dans une atmosphère décontractée et résolument à la rigolade les américains prennent souvent la parole pour lancer des blagues et ils expliquent qu’ils sont très heureux d’être là. C’est la première fois que Bilmuri se produisait en France ce soir et le groupe qui regorge de bonne humeur nous offre une expérience agréable et unique et qui dénote carrément avec la seconde partie de la soirée. Côté setlist on retrouve des sons très catchy comme Emptyhanded ou All Gas. Et le live s’avère super différent d’une écoute Spotify avec un saxophone beaucoup plus présent et festif grâce à Gabi Rose qui nous surprendra notamment en calant quelques riffs de The legend of Zelda dans le set. Les américains de Bilmuri remercie le public à la fin d’un set joyeux et efficace : « Merci d’être venus plus tôt et d’avoir assisté à notre partie! » et ils quittent la scène avec le même entrain. La salle s’est bien remplie entre temps et le public présent applaudit très fort la performance de Bilmuri.
L’attente pour Sleep Token peut d’ores et déjà commencer et le public ira jusqu’à crier au moindre bruit ou jet de fumée qui sort de la scène lors de la mise en place des éléments de la direction artistique du groupe principal de cette soirée. On sent que dans la salle le public est impatient et à vrai dire il en était de même pour nous puisque nous avions hâte de voir Sleep Token sur sa scène !
21h00 pile sonne et l’Arena hurle dès l’extinction des feux. Nous sommes subjugués par la direction artistique notamment lumineuse dès les premières notes de The Night Does Not Belong to God et qui, vraiment, n’avait rien à voir avec la prestation en première partie de Linkin Park quelques jours plus tôt. La voix de Vessel, énigmatique vocaliste de cette formation particulière nous envoûte dès le début du concert.
Si décrire ce qu’est Sleep Token musicalement peut s’avérer complexe, une chose est sûre l’expérience que proposait ce soir le groupe était spéciale et ne s’apparentait à aucune de celles que nous avions pu vivre lors d’autres dates. S’éloignant des codes du Metal quel que soit le genre, les anglais n’hésitent pas à inclure des moments d’atmosphère pure dans leurs morceaux. On y retrouve également des influences pop ou jazzy dans des sons plus éclectiques que jamais.
Le set se poursuit avec des musiques tantôt calmes tel que Alkaline ou Rain et des morceaux plus énergiques : on notera la mise en valeur de II, batteur de la formation placé sur une plateforme qui montait et descendait, notamment pendant The Summoning où l’éclairage blanc était placée sur sa batterie tandis que la plateforme s’élevait. On assiste à des moments énergiques comme Sleep Token sait en délivrer : Chokehold ou encore même sur le breakdown de The Offering.
Malheureusement la formation n’étais pas au complet ce soir et une partie des instruments étaient donc pré-enregistrés puisque III, guitariste de la formation était malade ce jour. N’en déplaise aux circonstances Sleep Token arrive malgré tout à mettre l’ambiance dans la LDLC Arena qui n’affichait pas totalement complet. IV, bassiste de la formation fais signe à la foule pendant Granite déclenchant ainsi un pit dans une fosse jusque là dans la contemplation et du coup plutôt calme. Vessel donne tout au niveau du chant mais aussi de sa présence sur scène avec une sorte de danse qui fait un peu penser à un rituel et qui colle carrément au lore du groupe. On note également la présence d’un cœur constitué de trois chanteuses en fond, lesquelles sont mises en valeur sur les parties où elles participent.
L’ensemble du concert se passe sans interaction du groupe avec le public comme c’est toujours le cas avec un groupe qui conserve plus que jamais son anonymat et qui préserve son lore coûte que coûte. Cela ne nous gênera aucunement puisque la reconnaissance de ce dernier est plus que visible dans la gestuelle. Vessel termine son set par Euclid, agenouillé face au public, et il se relève pour saluer l’entièreté de la salle à plusieurs reprises.
Nous repartons de Lyon complètement conquis. Les jeux de lumières étaient impressionnants et volatiles, l’éclairage et les lasers présent dans l’ensemble de l’arène renforcait l’ambiance de chaque morceaux avec des couleurs et des structures différentes. La cadence des changements d’ambiance suivait parfaitement le tempo des sons et cela donnait quelque chose de vraiment impressionnant. Au niveau de la prestation on profitait davantage du timbre particulier du vocaliste de cette formation. Nous avons apprécié les moments les plus énergiques comme les plus atmosphériques. Les musiciens, notamment II à la batterie étaient impressionnants également, le batteur donnait réellement l’impulsion à l’ensemble et la basse très présente de IV renforçait l’ambiance lourde et pesante aux moments les plus opportuns. Nous ne pouvons, à l’issu de cette date, que conseiller d’aller voir Sleep Token en live pour pouvoir vivre cette expérience ! Que l’on accroche ou pas aux morceaux que le groupe propose !
[ENGLISH VERSION] It was just a few days after his anthology date with Linkin Park at the Défense Arena that Sleep Token was back in France in Lyon at the LDLC Arena. Two dates close but drastically different! So we took the train just for the occasion on this Thursday, November 7, the opportunity for us to leave the capital for an evening. Thanks to Live Nation for their invitation!
The concert started relatively late with doors opening at 6:30 p.m. but the concert was announced to start at 8:00 p.m. Several merchandising stands were set up outside and inside the Arena, the opportunity for us to see what tonight’s bands had to offer us. The famous token from the English was still €60! Limited edition, of course, but what a surprise! We took our seats in the stands tonight, in the golden square. The advantage of this placement was above all the view of the stage and you will see, it was worth it.
It is well before the announced 8:00 p.m. that Bilmuri, the opening act tonight, arrives on stage. With a short introduction, it is barely 7:50 p.m. when the Americans take their places and establish an atmosphere of joy and celebration as soon as they arrive. We discover this rather atypical formation with catchy and cheerful sounds. On vocals we find Johnny Franck (ex Attack Attack!) with a very pleasant clear voice, a saxophonist but also a singer with a powerful voice and crazy energy, a guitarist who also does the backing and who pushes a few little screams and an equally talented drummer.
In a relaxed and resolutely funny atmosphere, the Americans often take the floor to make jokes and they explain that they are very happy to be there. This is the first time that Bilmuri performed in France tonight and the band, which is full of good humor, offers us a pleasant and unique experience that is completely different from the second part of the evening. On the setlist side, we find very catchy sounds like Emptyhanded or All Gas. And the live performance turns out to be super different from a Spotify listening with a much more present and festive saxophone thanks to Gabi Rose who will surprise us in particular by fitting a few riffs from The Legend of Zelda into the set. The Americans from Bilmuri thank the audience at the end of a joyful and effective set: « Thank you for coming earlier and for attending our game! » and they leave the stage with the same enthusiasm. The room has filled up in the meantime and the audience present applauds Bilmuri‘s performance very loudly.
The wait for Sleep Token can already begin and the audience will go so far as to scream at the slightest noise or jet of smoke that comes out of the stage during the setting up of the elements of the artistic direction of the main group of this evening. We feel that in the room the audience is impatient and to tell the truth it was the same for us since we were eager to see Sleep Token on its stage!
9:00 p.m. rings sharp and the Arena screams as soon as the lights go out. We are captivated by the artistic direction, notably luminous from the first notes of The Night Does Not Belong to God and which, really, had nothing to do with the performance in the first part of Linkin Park a few days earlier. The voice of Vessel, enigmatic vocalist of this particular formation bewitches us from the beginning of the concert. If describing what Sleep Token is musically can be complex, one thing is certain: the experience that the band offered tonight was special and unlike any we had experienced on other dates. Moving away from the codes of metal regardless of the genre, the English do not hesitate to include moments of pure atmosphere in their songs. We also find pop or jazzy influences in sounds that are more eclectic than ever.
The set continues with music that is sometimes calm such as Alkaline or Rain and more energetic pieces: we will note the highlighting of II, the band’s drummer placed on a platform that went up and down, especially during The Summoning where the white lighting was placed on his drums while the platform rose. We witness energetic moments like Sleep Token knows how to deliver: Chokehold or even on the breakdown of The Offering.
Unfortunately the band was not complete tonight and some of the instruments were therefore pre-recorded since III, the band’s guitarist, was sick that day. Despite the circumstances, Sleep Token still managed to set the mood in the LDLC Arena, which was not completely full. IV, the band’s bassist, waved to the crowd during Granite, thus triggering a pit in a pit that had been contemplative and therefore rather calm until then.
Vessel gave his all in terms of singing but also his presence on stage with a kind of dance that was a bit like a ritual and that really stuck to the band’s lore. We also noted the presence of a core made up of three singers in the background, who were highlighted in the parts where they participated. The entire concert took place without any interaction between the band and the audience, as is always the case with a band that more than ever maintains its anonymity and preserves its lore at all costs. This will not bother us at all since the recognition of the latter is more than visible in the gestures. Vessel ends his set with Euclid, kneeling in front of the audience, and he gets up to greet the entire room several times.
We leave Lyon completely conquered. The light shows were impressive and volatile, the lighting and lasers present throughout the arena reinforced the atmosphere of each piece with different colors and structures. The cadence of the changes of atmosphere followed perfectly the tempo of the sounds and it gave something really impressive. In terms of the performance, we benefited more from the particular tone of the vocalist of this formation. We appreciated the most energetic moments as well as the most atmospheric. The musicians, especially II on drums were also impressive, the drummer really gave the impetus to the whole and the very present be of IV reinforced the heavy and oppressive atmosphere at the most opportune moments. After this date, we can only advise you to go see Sleep Token live to be able to live this experience! Whether or not you like the songs that the group offers!
