2022 est l’année des Red Hot Chili Peppers ! Après un premier album en avril, Unlimited Love dont la chronique est à retrouver ici, ils reviennent avec Return of the Dream Canteen. A découvrir dès à présent, via Warner Records.
Ce nouvel opus débute avec Tippa My Tongue, une chanson très chill avec une mélodie récurrente et des aspects reggae à plusieurs reprises. Le groupe nous fait entrer tout en douceur dans leur univers et on retrouve vite des sonorités qui leur sont propre. Ils ponctuent le tout de quelques solo de guitare, qui restent assez courts mais qui donnent une profondeur bienvenue. Le chant reste assez linéaire et le schéma global du morceau est un peu trop simple à mon goût, malgré cela, c’est une très bonne façon d’entrer dans ce nouvel album. Avec Peace and Love, on reste dans cette même vague. Nouveauté ici, au niveau de la basse qui va être mise en avant tout du long, au contraire de la batterie qui va se faire assez discrète. On est sur quelque chose de linéaire à nouveau, malgré quelques variations au chant et la présence discrète de chœurs. La dernière minute va être redynamiser par un petit solo bien sympathique, qui va changer un peu la donne. C’est avec Reach Out que le groupe va commencer à se réveiller. Le schéma change, l’introduction met l’accent sur le chant qui va nous propose de belles variations, notamment dans la première minute. Cela va un peu plus exploser par la suite, mais tout en gardant une certaine douceur. Le côté chill est donc toujours présent. On est vraiment lancé dans Return of the Dream Canteen avec ce morceau, alternant entre moment très calme et d’autre où le groupe va chercher un peu plus.
« Shout out to my lonely friends, a message that I meant to send
I got peace and love for you right now
And when I see my little sis, a middle western genius
She’s got peace and love for you somehow »
On continue avec Eddie dont l’introduction n’est pas sans rappeler d’anciens morceaux très connus du groupe. Une ambiance vraiment planante et captivante et qui dure pratiquement 6 minutes ! Le chant arrive tout tranquillement, en douceur, accentuant cette idée de voyage, à un rythme bien sympathique. On découvre une vraie évolution tout du long, notamment avec le solo de guitare qui prend une grande place ici. Fake as Fu@k est tout aussi doux, avec son début qui se focusse sur le chant et la guitare, avant d’être progressivement rejoins par les deux autres instruments. Un rythme qui va s’accéléré légèrement ici, donnant un petit côté pop punk bienvenu. Cela commence à faire bouger les fans, le groupe s’éveille et nous propose un petit riff à la guitare tout aussi sympa. Pas mal de variations dans ce morceau, qui se démarque largement des autres. Avec Bella, on découvre un petit côté jazz, avec notamment une mélodie qui tourne pratiquement en boucle. Intéressant et toujours aussi chill, même si on retombe sur un chant assez linéaire. Assez similaire aux titres précédents mais avec un refrain totalement évasif et aérien, propre au groupe.
Avec Roulette, on repart sur une petite ambiance assez sympathique et toujours aussi chill. Le chant est assez aérien, montant petit à petit et avec quelques variations, malheureusement, il s’agit de la seule chose qui se démarque ici car je trouve ce morceau assez linéaire et n’apportant pas grand chose. On retrouve pourtant une mise en avant de la base vers la fin et une petite activation vers le milieu du titre mais rien d’exceptionnel. Dans My Cigarette, on retrouve une instrumentalité avec un petit côté électro qui donne un tout autre cachet et qui va surtout bien se marier avec la basse. Même le chant va sortir du côté linéaire omniprésent dans l’album, attirant beaucoup plus l’attention. Un morceau qui se démarque totalement et qui fait plaisir à entendre ! Autre ambiance également du côté d’Afterlife, qui nous donne presque envie de se dandiner (sans faire d’excès pour autant), mais on retombe vite dans le schéma des morceaux précédents… L’ensemble reste assez sympathique mais manque cruellement d’énergie, alors que c’était pourtant bien parti !
« Hahahaha…
Long live the king
The young grows old with his buffalo spring »
Avec Shoot Me a Smile, on retrouve quelques sonorités des anciens titres et cela fait fortement plaisir ! Toujours aussi chill mais un peu plus rythmé, surtout grâce aux instruments qui activent un peu la chose, mais avec un chant toujours aussi linéaire. Pour ne pas changer, ce morceau ressemble beaucoup trop à tout ceux que nous ont proposé le groupe précédemment. Handful commence avec une belle mise en avant de la guitare, à laquelle s’ajoute la batterie, donnant un duo intéressant et bien rythmé. Le chant arrive et va ralentir la chose, donnant une impression de se trainer pendant une grande partie du titre. L’arrivée de trompette est totalement inattendu et apporte une nouveauté qui fait plaisir et qui donne un tout un peu plus entraînant. Comme son nom l’indique, The Drummer, va mettre en avant la batterie. Vite rejointe par un chant plus vivant et énergique, ponctué de plusieurs sonorités différentes, donnant une sensation de rapidité au rythme. On découvre aussi des petits passages plus accès sur la mélodie, donnant un peu plus de vie au morceau.
On continue avec Bag of Grins où la guitare et la basse sont mises en avant. C’est une ambiance plus sombre et pas forcément rassurante qui se dégage ici. Les instruments prennent leur temps et donne l’impression qu’ils vont exploser… Ce qui arrive au bout de deux minutes ! Le morceau gagne beaucoup à ce moment-là même si c’est de courte durée, pour vite retomber dans le même schéma que les trois quart des titres ici. On note pourtant le solo de guitare qui est totalement envoûtant. Arrive le morceau assez énigmatique La La La La La La La La. Ici, on part sur du piano et de la voix. Le groupe nous offre une vraie coupure et surtout de la nouveauté qui fait bien plaisir ! On joue avec nos sentiments avant de nous laisser repartir pour la dernière partie de l’album. Avec Copperbelly, on part sur quelque chose de beaucoup plus rythmé et motivant mais, comme pour les autres, on retrouve vite le schéma basique des autres titres… Quelques variations dans un chant qui semble plus vivant, notamment au moment du refrain sont quand même à notifier.
« Pleasе, give me your tired, give me your poor
Please, lift up your lamp, walk through this door »
Return of the Dream Canteen se termine avec Carry Me Home et In the Snow, qui sont deux titres assez similaire. On reste sur ce côté très chill et calme qui caractérise l’album.
Les Red Hot Chili Peppers reviennent cette année avec deux albums. Alors qu’Unlimited Love était varié et plein de vie, Return of the Dream Canteen reste globalement linéaire et aucuns titres ne ressort vraiment du lot… Il comprend 17 titres et j’ai eu l’impression d’entendre toujours le même…
Tracklist :
Tippa My Tongue
Peace and Love
Reach Out
Eddie
Fake as Fu@k
Bella
Roulette
My Cigarette
Afterlife
Shoot Me a Smile
Handful
The Drummer
Bag of Grins
La La La La La La La La
Copperbelly
Carry Me Home
In the Snow
