Northlane : Mirror’s Edge [FR/EN]

[ENGLISH BELOW] Le nouvel Ep de Northlane intitulé Mirror’s Edge sortait ce 12 avril dernier sous le label Worldeater Records. Plusieurs singles avaient déjà été dévoilés lors des mois précédents la sortie de ce court EP : Dante en premier (20 novembre 2023) suivi de Miasma (23 janvier) et Afterimage (6 mars). Nous nous retrouvons donc dans un EP qui comporte, au final, seulement trois sons inédits. Le dernier album que les Australiens avaient produit datant de 2022, on pouvait se demander si la suite allait ressembler ou non à Obsidian tant Northlane a évolué au sein de sa carrière. Qu’en est-il ?

Mirror’s Edge commence par un titre éponyme, une sorte d’introduction puisqu’il s’agit en réalité d’une piste instrumentale assez courte et qui fait le lien avec le premier single Afterimage. On y retrouve l’atmosphère de Northlane, un peu lourde et à la fois assez contemplative. En fond la voix de Marcus Bridge se fait doucement entendre, on entends en avance des paroles de la chanson suivante. L’introduction sera donc à l’image du groupe, progressive pour finalement faire un lien parfait avec Afterimage.
Ce dernier son se lance sans que l’on sente la transition, chose que Northlane a pris l’habitude de faire sur ses albums studios depuis plusieurs années. Afterimage, qui est sorti quelques semaines avant l’album, est un feat avec Iann Kenny (Karnivool). Et des featuring sur cet EP nous en aurons beaucoup. Dès le début du titre, Afterimage apparait être un son assez classique dans la discographie de Northlane : une guitare très djent, une basse lourde. Les riffs rappellent certains sons de Alien (2019) voir même Obsidian (2022). Une sorte de suite logique menée par les vocalises de Marcus et un Breakdown plutôt gentillet mais efficace.

Miasma, cette fois-ci en featuring avec Winston McCall (chanteur principal du groupe Parkway Drive) se lance derrière. Dès le départ le son semble plus atypique, on retrouve un côté électro décidément de plus en plus présent dans les albums de Northlane. Associé à cette base électronique on retrouve des riffs de guitare assez décousus et le morceau comporte davantage de scream mais avec tout de même un chorus très entraînant et dont on retiens vite les paroles. On retrouve également un breakdown cette fois-ci plus violent et qui pourrait rappeler celui de Talking Heads et durant lequel on perçoit davantage la voix de Winston. Let Me Disappear commence ensuite. Dès le départ la mélodie se veut assez « dansante ». C’est du moins le premier ressenti que nous en avons eu, la façon dont chante Marcus au début du son renforce d’ailleurs cette idée. Même si Let Me Disappear possède une ambiance plus légère, le son comporte malgré tout des riffs saccadés ainsi qu’un côté électro (davantage présent lors du très court breakdown et durant lequel nous retrouvons un peu de scream). Il nous faudra plusieurs écoute pour se faire à ce son assez particulier.

L’ambiance change totalement avec Kraft qui surprend dès les premières secondes. Déjà le morceau commence par du chant un peu « rappé » le tout sur de l’électro très présente. La basse prend également une place importante Le son est « lourd » surtout quand on le compare à Let me Disappear. Ce titre est d’ailleurs encore un featuring mais avec Brendon Padjasek de Structures. (Ndlr : il faut rappeler que Brendon a fait partie de Northlane puisqu’il s’agit d’un ancien bassiste qui faisait aussi un peu de chant durant la période de Alien (2019). Dante commence ensuite. On retrouve ce titre sorti depuis fin 2023. Une fois de plus, il s’agit d’un son très tourné électro et avec beaucoup de clean. L’ambiance y est assez légère et on y apprécie les vocalises du leader vocal tandis qu’en fond on assiste à l’accumulation très progressive de pleins de petites sonorités différentes. Une recette somme toute classique chez Northlane mais décidément toujours efficace. Dante nous avait surpris à sa sortie puisque la chanson se termine dans une ambiance très calme et, encore une fois, assez contemplative. Maintenant que l’EP est sorti et que ce son s’avère être le dernier, on comprend mieux ce choix. Northlane aime très clairement finir ses pièces en douceur : Sleepless sur l’album Alien, Dark solitaire sur Obsidian.

Alors que penser de cette sortie de Northlane ?
Déjà l’EP est court, mais surtout trouver les mots pour en parler fût difficile. Décidément on retrouve ce groupe de Metal progressif australien et qui semble bel et bien être dans une continuité vis à vis de son tournant musical : beaucoup d’électro et pas mal de clean. On ne retrouve pas énormément le côté Metalcore que l’on a aimé dans leurs plus anciens albums tel que Singularity. Les afficionados de Quantum Flux ou Rot seront donc sûrement déçus, ou pas qui sait. Une chose est certaine, Northlane semble continuer dans la lignée de Alien puis Obsidian, un Metal progressif très électronique, avec des breakdown récurents et un style de jeu très djent.


Tracklist :

01. Mirror’s Edge
02. Afterimage (feat. Ian Kenny)
03. Miasma (feat. Winston McCall)
04. Let Me Disappear
05. Kraft (feat. Brendon Padjasek)
06. Dante

[ENGLISH VERSION] Northlane‘s new EP entitled Mirror’s Edge was released on April 12 under the Worldeater Records label. Several singles had already been revealed in the months preceding the release of this short EP: Dante first (November 20th, 2023) followed by Miasma (January 23rd) and Afterimage (March 6th). We therefore find ourselves in an EP which ultimately includes only three new sounds. The last album that the Australians produced dates from 2022, one could wonder whether or not the sequel would resemble Obsidian as Northlane has evolved in its career. What’s about it?

Mirror’s Edge begins with an eponymous title, a sort of introduction since it is actually a fairly short instrumental track and which makes the link with the first single Afterimage. There we find the specific atmosphere of Northlane, a little heavy and at the same time quite contemplative. In the background the voice of Marcus Bridge is softly heard, we hear the words of the following song in advance. The introduction will therefore reflect the image of the group, progressive to finally make a perfect link with Afterimage.
This last sound begins without us feeling the transition, something that Northlane has gotten into the habit of doing on its studio albums for several years. Afterimage, which was released a few weeks before the album, is a feat with Iann Kenny (Karnivool). And featurings on this EP we will have a lot. From the start of the title, Afterimage appears to be a fairly classic sound in Northlane‘s discography: a very djent guitar, a heavy bass. The riffs are reminiscent of certain sounds from Alien (2019) or even Obsidian (2022). A sort of logical sequence led by Marcus‘ vocals and a rather nice but effective breakdown.

Miasma, this time featuring Winston McCall (lead singer of the group Parkway Drive) starts behind. From the start the sound seems more atypical, we find an electro side that is definitely more and more present in Northlane‘s albums. Associated with this electronic base we find quite disjointed guitar riffs and the song includes more scream but still with a very catchy chorus whose lyrics we quickly remember. We also find a breakdown this time more violent and which could recall that of Talking Heads and during which we can hear Winston‘s voice more. Let Me Disappear begins next. From the start the melody is quite « dancing ». At least that’s the first feeling we had, the way Marcus sings at the beginning of the sound reinforces this idea. Even if Let Me Disappear has a lighter atmosphere, the sound still includes jerky riffs as well as an electro side (more present during the very short breakdown and during which we find a bit of scream). We will need several listens to get used to this rather particular sound.

The atmosphere changes completely with Kraft who surprises from the first seconds. The piece already begins with slightly « rap » singing all on very present electro. The bass also takes an important place. The sound is « heavy » especially when compared to Let me Disappear. This title is also still a featuring but with Brendon Padjasek from Structures. (Editor’s note: it should be remembered that Brendon was part of Northlane since he is a former bassist who also did some singing during the period of Alien (2019). Dante begins next. We have found this title released since the end of 2023. Once again, it is a very electro sound and with a lot of clean. The atmosphere is quite light and we appreciate the vocals of the vocal leader while in the background we witness the very progressive accumulation of lots of different little sounds. An overall classic recipe from Northlane but definitely still effective. Dante surprised us when it came out since the song ends in a very calm and, once again, quite contemplative atmosphere. Now that the EP is out and this sound turns out to be the last, we understand this choice better. Northlane clearly likes to finish his pieces gently: Sleepless on the Alien album, Dark solitaire on Obsidian.

So what do we think of this release from Northlane?
The EP is already short, but above all finding the words to talk about it was difficult. We definitely find this Australian progressive metal group and which seems to be in continuity with its musical turn: a lot of electro and clean vocals. We don’t really find the metalcore side that we liked in their older albums such as Singularity. The fans from Quantum Flux or Rot era will therefore surely be disappointed, or not who knows. One thing is certain, Northlane seems to continue in the tradition of Alien then Obsidian, a very electronic progressive metal, with recurring breakdowns and a very djent playing style.

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