EXODUS – PERSONA NON GRATA

Quand on parle de thrash, on pense forcément au américains de Slayer ou aux allemands de Kreator (au hasard) mais si on cherche du côté de créateurs du mouvement, alors c’est Exodus qui est cité le plus souvent (1979), fondé par le guitariste Kirk Hammett (je pense que tout le monde sait de qui il s’agit) et le batteur Tom Hunting.
Toujours relégué en seconde division alors que celui mérite clairement sa place dans le Big Four (au côté de Testament), Exodus n’a jamais renié sa violence (sauf quelques expérimentations dans les 90’s) et le fait savoir depuis leur reformation au début des années 2000.
Avec le retour de Steve « Zetro » Souza au chant depuis 2014 et l’album Blood In Blood Out d’une agressivité sans pareille sorti la même année, Tom Hunting remit récemment d’un cancer, on attend au tournant les californiens. Voyons si ce Persona Non Grata tient la route.

 

Dès le premier morceau titre, Persona Non Grata, on est déjà pas surpris par le son, la guitare de Gary Holt (revenu depuis l’arrêt de Slayer) est toujours aussi brutale, le mix d’Andy Sneap (un grand monsieur, allez checker son CV) est juste parfait, alors qu’on pourrait imaginer qu’il se calment avec l’âge comme beaucoup, ça thrash toujours aussi bien.
REMF est du même acabit, rapide et furieux, et lorsqu’on découvre que les fils de Steve Souza (qui jouent aussi dans Hatriot avec leur paternel) poussent la chansonnette en backing sur tous les morceaux, c’est là une affaire de famille).
Slipping Into Madness rappelle pas mal Blood In Blood Out, qui fera déjà un malheur en live, entre mid tempo et parties très rapides, un solo harmonisé très priestien, c’est trop bon.
Elitist est un poil en dessous, un mid tempo un poil mélodique, sympathique quand même. Pareil pour la suivante, Prescribing Horror est tout en arpèges et il se dégage une odeur malsaine, les pleurs de bébés à la fin déstabilisent pas mal.

 

Heureusement, The Beatings Will Continue (Until Morale Improves) revient au thrash basique et furieux qui nous plait tant. Et c’est certain qu’on va s’éclater les cervicales quand celle ci sera jouée sur scène. The Years Of Death And Dying rappelle un peu Blacklist et la rythmique marteau pilon tabasse toujours aussi merveilleusement nos ouïes.
De même avec Clickbait, la basse de Jack Gibson qui fait bang-bang est omniprésente sur tout l’album, on reste dans des rythmes avec véloces. Cota Del Pantano est une transition à l’acoustique mais Lunatic Liar Lord repart en mode speed à l’ancienne, 8 minutes qui nous assène baffes sur baffes, un peu à la manière de Scar Spangled Banner sur Tempo Of The Damned.
The Fires Of Division fait clairement penser à Testament avec ses lignes mélodiques caractéristiques, à force de tourner ensemble depuis 6 ans, c’était obligé. Antiseed finit sur une note explosive, des riffs cassants, le meilleur morceau de l’album, toujours dans un registre speed, à la Strike Of The Beast. Une Tuerie.

 

Bref, encore une fois, Exodus reste toujours une valeur sûre du thrash après 42 ans de carrière, et contrairement à certains qui ont tendance à se reposer sur leurs lauriers (y compris en live, merci les branchements direct à la console), ces derniers continuer d’appuyer sur l’accélérateur, pour notre plus grand plaisir. Et ce Persona Non Grata nous le prouve encore.

 


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Tracklist :
01 : Persona Non Grata
02 : REMF
03 : Slipping Into Madness
04 : Elist
05 : Prescribing Horror
06 : The Beatings Will Continue (Until Morale Improves)
07 : The Years Of Death And Dying
08 : Clickbait
09 : Cosa Del Pantano
10 : Lunatic Liar Lord
11 : The Fires Of Division
12 : Antiseed

 

 

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