Carnifex – Necromanteum

Les américains de Carnifex sont de retours (pour mon plus grand bonheur) avec leur neuvième album : Necromanteum. Il traite du sujet des Psychomanteum (une pièce secrète remplie de miroirs, dans l’obscurité totale et utilisée pour parler avec les morts) et de l’utilisation de cette pièce pour parler avec la mort elle-même et découvrir certains secrets connus que de la Faucheuse. Ce nouvel opus est disponible depuis le 6 octobre, via Nuclear Blast.

Ce nouvel album ouvre sur Torn In Two. Carnifex ne nous laisse pas de répit : pas d’introduction, on entre directement dans l’action. On remarque que le groupe nous propose toujours quelque chose de travailler et de bien lourd, donnant le sentiment de n’être jamais sorti de l’album précédent. Le titre monte progressivement, on retrouve des sonorités propres au groupe et c’est simple, efficace, on part d’un bon pied dans cette écoute. On ralenti légèrement vers le milieu, les instruments sont mis en valeur, notamment avec quelques sonorités claires et grandioses, donnant le sentiment de se trouver dans une cathédrale. Un solo à la guitare semble sortir de toute cette noirceur et donne une belle profondeur. On termine avec des sonorités toujours plus grave et sombre. Death’s Forgotten Children est en featuring avec Tom Barber de Chelsea Grin. Il ne nous faut même pas dix secondes avant d’être confronté à des scream de dingue. On découvre un morceau très énergique, avec une belle dualité dans le chant grave de Scott et le plus clair de Tom, qui apparait comme des petits piques. Tout se mélange parfaitement et des sonorités proches de chœurs apparaissent donnant un côté Black Metal. Ces trois éléments se démarquent parfaitement mais savent aussi se lier et créer quelque chose de fort. C’est un vrai voyage qu’on découvre aux côtés de deux personnalités fortes et imposantes. La fin nous surprend avec un court passage très accès grind, rappelant les premiers titres du groupe et créant une atmosphère encore plus grave et grasse. Necromanteum nous offre enfin une petite introduction, on monte doucement et c’est le chant qui nous accueille, rapidement suivi par l’instrumentalité. On prend notre temps, c’est grandiose mais aussi violent et rapide, sans être aussi agressif que les deux premiers titres. C’est un gros riff, donnant l’impression de tout faire trembler sur son passage qui va changer la donne. Des moments plus rapides, d’autres plus calme et presque doux, un refrain aérien et envoutant. On note également un très beau et clair solo à la guitare, propre à l’identité du groupe et qui fonctionne toujours aussi bien. Alors que nous approchons de la fin du titre, entrevoyant une certaine douceur, Scott nous surprend avec un énorme growl qui va tout détruire, accompagnée d’une batterie qui assène des coups lourds et convaincants. La véritable fin arrive avec des chants angéliques, apportant une lumière inattendue.

« Obsidian mirrors
Summon your darkest fears
Blood-red tears
The fabric of life always tears
They claw
They scratch
Death is near »

Crowned in Everblack nous met directement dans le bain. Le chant arrive et tout s’accélère et on retrouve une petite influence Black Metal sur de courts passages. Le titre est assez rapide et on se prend la tornade Carnifex en pleine face une nouvelle fois. On note l’apparition de quelques ralentissements mais cela permet au reste de l’instrumentalité d’être plus fort et plus grave. Ce morceau réunit tout ce qu’on s’attend à trouver dans un titre du groupe et c’est dévastateur. Une petite mélodie fait son apparition, assez surprenante et permettant à nouveau d’être une plateforme vers quelque chose de plus grave qui s’écoule jusqu’à la fin. The Pathless Forest ouvre sur une introduction lointaine et étrange, avant qu’un gros riff ravageur n’arrive. Le chant colle parfaitement et on a le sentiment de se faire rouler dessus comme d’habitude, reprenant le rythme de croisière. Quelques harmoniques, une palette vocale mise en avant et un solo qui casse un peu la dynamique, tout en renforçant l’ambiance étrange et presque horreur. Toujours plus grandiose, ces sonorités plus aiguës viennent parfaitement s’entremêler au Deathcore du groupe. How The Knife Gets Twisted ouvre sur une guitare plus douce et lumineuse mais c’est sans compter sur le chant qui prend rapidement place. Il débite et semble ne jamais s’arrêter alors que les instruments semblent monter progressivement. C’est, sans surprises, vers la moitié qu’on atteint le sommet du titre, proposant quelque chose de grandiose et plus solennel avec des notes proches du piano. Après ce passage plus sentimental, on repart dans notre descente aux Enfers et notamment vers un solo de guitare exceptionnel.

Architect Of Misanthropy ouvre sur la batterie avant d’être rapidement rejoint par un chant très énervé et qui accapare toute l’attention. C’est lourd, c’est constant jusqu’à l’apparition d’une petite accélération où les instruments vont être mis en avant. On découvre des riffs rebondissants et quelques sonorités plus légères. L’ambiance globale est sombre, étrange et presque angoissante. Une belle partie instrumentale qui permet d’assouplir un peu le morceau et qui donne une nouvelle proportion. Infite Night Terror ouvre sur divers instruments et donne le sentiment de se retrouver dans une église, c’est dépaysant mais surtout intriguant. Le chant vient éclater cette ambiance, rapidement suivi des instruments. Toujours très violent, avec des growl électrisants et un refrain qui penche vers le refrain habituel. Un autre titre qui va clairement tout détruire sur son passage, créant une nouvelle fois le sentiment que cela ne va jamais s’arrêter. Le petit ralentissement vers le milieu ne sert qu’à donner un regain de violence, en contraste avec les chœurs plus discrets en fond. Bleed More met en avant la batterie, sur un court instant mais cela permet de donner directement le ton. Le chant se déchaîne à nouveau et résume parfaitement ce que fait le groupe. Globalement, quelque chose de rapide, sombre et surtout brutal, qui va faire un vrai ravage en live. Heaven And Hell All At Once a une introduction flottante et étrange où les instruments vont pouvoir se lâcher une dernière fois et il ne faut pas prier la guitare, qui nous lâche un beau solo. Le chant arrive par la suite et va nous retourner une dernière fois. Un morceau qui termine en beauté ce nouvel album.

Carnifex nous livre un nouvel album qui s’aligne parfaitement avec les autres. Ils continuent à creuser leur univers blackened deathcore et à nous proposer des thèmes toujours plus profonds et énigmatiques, sur fond d’instruments ravageurs et d’un chant destructeur.

Tracklist :

Torn In Two
Death’s Forgotten Children
Necromanteum
Crowned In Everblack
The Pathless Forest
How The Knife Gets Twisted
Architect Of Misanthropy
Infite Night Terror
Bleed More
Heaven And Hell All At Once

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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