Habitués à se produire régulièrement en France, Cannibal Corpse étaient de retour à Paris, moins de 2 ans après leur dernier passage. Comme en mars 2023, le groupe nous a donné rendez-vous à l’Elysée Montmartre et le public a encore répondu présent puisque le concert affichait complet plus de deux semaines à l’avance. L’affiche complète a sans doute aidé à cette affluence puisque les vétérans du Death Metal étaient accompagnés de Municipal Waste, Immolation et Schizophrenia.
J’apprécie particulièrement les concerts à l’Elysée Montmartre, et leur programmation est plutôt intéressante ces derniers temps, mais leur politique de couvre feu à 22h30 n’est pas du tout adapté à des plateaux avec plus de 3 groupes. Faire démarrer une première partie à 17h50 c’est ni optimal pour le public, ni particulièrement confortable pour le groupe en question. Je n’ai ainsi malheureusement pas pu assister au set de Schizophrenia mais les photos sont tout de même là!
On enchaine avec Immolation, sans doute le groupe qui se rapproche le plus musicalement de la tête d’affiche du soir. Les deux groupes ont par ailleurs la similitude d’avoir tous les deux émergé dans l’Etat de New York au début des années 90. Leur style de musique se veut tout de même moins « brut » et plus théatralisé que celui de Cannibal Corpse et c’est en ce sens que j’accroche moins avec Immolation. Leur show en demeure tout de même satisfaisant, même si je trouve que Robert Vigna en fait beaucoup trop dans sa gestuelle avec sa guitare. Leur dernier album en date, Acts of God (2022) est mis en valeur avec 3 morceaux dans la setlist du soir.
L’excitation monte d’un cran avec l’arrivée attendue de Municipal Waste. La sono passe Beer Drinkers & Hell Raisers de ZZ Top, et on peut dire que la thématique de la chanson colle assez bien à l’univers du groupe. La bande à Tony Foresta, qui a récemment été annoncé comme le nouveau chanteur pour la reformation Rich Kids on LSD, se présente sur scène dans leurs looks de thrasher habituels et ne perde pas de temps pour balancer leur crossover endiablé. Malgré un slot de première partie, on sait que le groupe, grâce à ses morceaux courts et à sa capacité à les enchainer, va nous servir un set bien fourni. Effectivement, avec 19 morceaux en 45 minutes, on a été servi! Le groupe a plus que jamais mis en avant son dernier album Electrified Brain (2022) dont on a pu entendre Crank the Heat (le riff de ce morceau est peut-être le meilleur de la disco du groupe?) ou le plus rarement joué Restless and Wicked. Les classiques issus de The Art of Partying (2007), l’album phare du groupe, sont bien là, avec Headbanger Face Rip et Sadistic Magician sur lesquels le public joue son rôle de chœur. Une petite déception sur le fait qu’on ne retrouve qu’un seul morceau issu de Hazardous Mutation (2005), mais bon, l’ambiance est au rendez-vous, le groupe assure, Foresta balance une poubelle dans la fosse, on est bien! Alors que la thématique de la soirée tournait plutôt autour du macabre et de l’obscur, Municipal Waste a brillamment su rajouter sa touche festive et déjanté.
Le backdrop de Municipal Waste laisse sa place à celui de Cannibal Corpse et son iconique logo, et l’excitation monte parmi le public. Le groupe était déjà de passage à l’Elysee Montmartre en mars 2023 mais n’avait pas encore sorti son dernier album Chaos Horrific (septembre 2023). On s’attend donc à découvrir en live les morceaux issus du 16ème album du groupe, et le groupe commence effectivement les hostilités avec Blood Blind. Le riff ravageur du puissant Scourge of Iron qui s’en suit lance délibérément le show. Le groupe délivre son death metal alternant des morceaux au rythme effréné comme Pounded Into Dust et les morceaux plus lourds et lent comme The Wretched Spawn. Le tout, bien entendu, sur fond de thématiques macabres, horrifiques et gores. C’est d’ailleurs dans son univers et son imagerie, véhiculé par des lyrics toujours plus inventifs, que réside tout l’intérêt du groupe. Un morceau comme Summoned for Sacrifice prend tout son sens lorsqu’on l’apprécie avec ses paroles qui se coordonnent parfaitement avec les changements de rythme et d’ambiance tout au long du morceau.
La personnalité de Corpsegrinder, le chanteur de Cannibal Corpse, est évidemment un élément clé de la prestation du groupe. Son imposante présence, ses headbanging incessants et son humour contrastant avec son apparence sinistre sont un spectacle à part entière. Sans oublier son exceptionnelle performance vocale! Il semble tout de même se sentir comme obligé de multiplier les headbanging alors qu’on sent que ça lui demande un vrai effort physique (d’autant plus à 54 ans). Bref, même sans bouger du concert, tu peux ressortir de là avec une douleur au cou à force de le regarder réciter sa chorégraphie. Mais comme le dit son t-shirt : respect the neck!
Le show d’1h15 du groupe est bien rempli entre nouvelles chansons et morceaux phares du groupe, de quoi satisfaire les nombreux fans du groupe et au vu du nombre de t-shirts de CC dans le public, ils sont nombreux! Surtout que mettre un t-shirt de Cannibal Corpse, ne serait-ce que pour se rendre à la salle du concert, demande du courage et une certaine audace.
Merci à Garmonbozia pour l’accréditation et à l’Elysée Montmartre pour son accueil. Et merci à Matthieu pour les photos!
Accustomed to performing regularly in France, Cannibal Corpse were back in Paris, less than two years after their last appearance. As in March 2023, the band set up at the Elysée Montmartre, and the audience once again showed up in full force, with the concert selling out more than two weeks in advance. The full lineup likely contributed to this turnout, as the Death Metal veterans were joined by Municipal Waste, Immolation, and Schizophrenia.
I particularly enjoy concerts at the Elysée Montmartre, and their programming has been quite interesting lately, but their curfew policy at 10:30 PM is not suited for lineups with more than three bands. Starting an opening act at 5:50 PM is neither optimal for the audience nor particularly comfortable for the band. Unfortunately, I couldn’t catch Schizophrenia’s set, but at least the photos are here!
Next up is Immolation, undoubtedly the band that is musically closest to the headliner of the evening. Both bands share the similarity of having emerged from the New York State in the early 90s. However, their style is less ‘brutal’ and more theatrical than that of Cannibal Corpse, which is why I connect less with Immolation. That being said, their performance was still satisfying, although I feel Robert Vigna goes a bit overboard with his guitar movements. Their latest album, Acts of God (2022), was highlighted with three tracks in the setlist for the night.
The excitement ramps up with the much-anticipated arrival of Municipal Waste. The sound system blasts Beer Drinkers & Hell Raisers by ZZ Top, and it’s safe to say the song’s theme fits well with the band’s universe. Tony Foresta’s crew, who was recently announced as the new vocalist for the reformation of Rich Kids on LSD, takes the stage in their usual thrasher outfits and wastes no time unleashing their furious crossover-thrash . Despite being an opening act, we know the band, thanks to their short tracks and ability to chain them together, will deliver a packed set. Indeed, with 19 songs in 45 minutes, we were not disappointed! The band prominently showcased their latest album, Electrified Brain (2022), with Crank the Heat (possibly the best riff in their discography?) and the rarely played Restless and Wicked. The classics from The Art of Partying (2007), the band’s flagship album, were well represented with Headbanger Face Rip and Sadistic Magician, where the crowd joined in as a choir. A slight disappointment was only having one track from Hazardous Mutation (2005), but the atmosphere was on point, the band delivered, and Foresta even tossed a trash can into the pit – everything was perfect! While the evening’s theme leaned more towards the macabre and dark, Municipal Waste brilliantly added their festive and wild touch.
Municipal Waste’s backdrop makes way for Cannibal Corpse’s iconic logo, and the excitement builds among the crowd. The band had already performed at the Elysée Montmartre in March 2023, but they hadn’t yet released their latest album, Chaos Horrific (September 2023). So, the audience is eager to experience live tracks from the band’s 16th album, and they indeed kick things off with Blood Blind. The crushing riff of the powerful Scourge of Iron that follows decisively sets the tone for the show. The band delivers their death metal, alternating between fast-paced tracks like Pounded Into Dust and slower, heavier songs like The Wretched Spawn, all with themes of the macabre, horror, and gore. It’s in this universe, with its vivid imagery and ever-inventive lyrics, that the band’s appeal truly lies. A track like Summoned for Sacrifice makes perfect sense when you appreciate it alongside its lyrics, which align flawlessly with the shifts in tempo and mood throughout the song.
The personality of Corpsegrinder, Cannibal Corpse’s vocalist, is undoubtedly a key element of the band’s performance. His commanding presence, relentless headbanging, and humor, which contrasts with his sinister appearance, are a spectacle in themselves—not to mention his outstanding vocal performance! You can tell, though, that he feels somewhat obligated to keep headbanging, despite it clearly being physically taxing for him, especially at 54. In fact, just watching his choreography can give you a neck ache without even moving from your spot. But as his t-shirt says: ‘Respect the neck!’
The band’s 1-hour-15-minute show is packed with both new tracks and the band’s classics, enough to satisfy the many fans in the audience. And judging by the number of CC t-shirts in the crowd, there are a lot of them! After all, wearing a Cannibal Corpse shirt, even just on your way to the venue, takes courage and a certain boldness.
Accompanied by a great lineup, Cannibal Corpse, just a year and a half after their last appearance in Paris, once again played to a sold-out crowd and delivered a performance that lived up to their reputation as a major band in the global death metal scene.
