Ce vendredi 14 octobre est sorti, chez 3DOT Recordings, le tout nouvel album des américains Boundaries, Burying Brightness. Après de nombreux concerts avec Knocked Loose, les hardcoreux sont en forme pour dévoiler ce qui semble être un beau tournant dans leur discographie.
Laissez vous emporter tout doucement par le titre » It Begins to Speak » qui monte crescendo jusqu’au premier breakdown puissant de l’album. Les bases du hardcore sont posés, on peut se lancer avec le titre « Your Own Murder » dans une superbe démonstration de 2-step sous le rythme, assez impitoyable et sans remords, de la batterie de Tim Sullivan.
Le premier single de cet album, »Heaven’s Broken Heart » est un pur banger, dont le chant de Matthew McDougal est magistral. Avec ses hurlements en total harmonie avec les guitares grinçantes, Matt décrit la perte de contrôle d’un personne qui est en train de tout perdre dans sa vie. Pour la premiere fois, Matthew n’est pas seul au chant, et les voix de Nathan Calcagno (bass) et Tim (batterie) apporte une nouvelle sonorité. La construction des morceaux est différente de ce que l’on connait de leur discographie. Le pari est totalement réussi.
Comme vous avez pu le comprendre jusque ici, l’album parle principalement de la perte d’une personne. Perte à travers la mort, mais aussi la perte dans les relations que l’on a forgé au travers du temps. « Realize and Rebuild » est une pure réflexion sur l’appel à l’aide d’un proche, non comprise et quand Matthew s’en est rendu compte, il ne peut que garder en tête qu’à l’avenir, il faut tout faire pour ne pas perdre et laisser tomber ses proches, surtout ceux dans le besoin. Il est simple de faire un écho sur la dépression et le suicide mais je pense que le morceau va au dessus de ça encore, et remets en question l’entiereté de nos relations humaines, dans l’écoute et le réconfort. Le titre est vraiment puissant et nous touche au cœur.
« My Body Is a Cage » vient nous assassiner avec des grosses caisses totalement étouffante avant d’enchainer sur l’interlude « -« . On se retrouve plonger dans une boite de nuit techno écrasante. Sur « Burying Brightness », on rêve de voir le groupe avec Counterparts à leurs côtés. C’est puissant, on en prends plein la face. Les paroles sont dures « Je ne t’oublierai jamais, Être abandonné n’est pas une raison pour manquer tes funérailles ». Et si vous pensiez être à bout de vos forces, « The Tower » et ses dix minutes vous fera virevolter dans tous les sens. Se tourner vers dieu est peut-être une des solutions ? Certains ne trouvent pas d’autres solutions. The Tower fait référence à la Tour De Babel. Dans la Bible, les Babyloniens ont construit une tour vers le ciel. Ils voulaient qu’elle soit si haute qu’ils puissent rencontrer Dieu. La réponse de Dieu a été de la détruire et de faire en sorte que toute la civilisation humaine parle des langues différentes, afin qu’ils ne puissent plus travailler ensemble. Leurs efforts ont été punis avant toute autre chose. Le morceau se découpe en 3 grosses parties : Une première déchirante, une deuxième quasiment silencieuse. Seul un bruit grinçant de fond se perçoit. On a l’impresion d’être évanoui, dans un coma, ne sachant pas si on arrivera à se relever de ça, avant de repartir sur la troisième partie, plus puissante que tout !
Boundaries ont décidé avec cet album de nous faire souffrir, et de nous plonger dans nos émotions les plus profondes sur la thématique de la mort, et la perte. On retrouve dans ces compositions une très belle présentation de hardcore qui petit à petit se transforme en metalcore et fait écho aux morceaux de August Burns Red, Counterparts, et parfois même Being As An Ocean par ce chant-parlé caractéristique.
Tracklist:
1. It Begins to Speak
2. Your Own Murder
3. This Is What It’s Like
4. Heaven’s Broken Heart
5. No One Will Mourn You Here
6. Resent and Regret
7. Realize and Rebuild
8. My Body is a Cage
9. –
10. It Was Built to Break
11. Burying Brightness
12. The Tower
Article par Marye Davenne
