Malevolence – Where Only The Truth Is Spoken [FR/EN]

[Version Française]

Le 20 juin 2025, Malevolence dévoile son quatrième album *Where Only the Truth Is Spoken*, sorti via leur propre label MLVLTD, en partenariat avec Nuclear Blast. Le groupe britannique originaire de Sheffield (fondé en 2010) est désormais un quintet composé de : Alex Taylor (chant), Josh Baines (guitare lead & backing vocals), Konan Hall (guitare rythmique & co-lead vocals), Wilkie Robinson (basse) et Charlie Thorpe (batterie).

Enregistré à Los Angeles dans le mythique Studio 606 avec le producteur Josh Wilbur (Gojira, Lamb of God…) , ce disque marque un tournant : plus lourd, plus affiné, plus ambitieux.

Blood To The Leech

Malevolence ne perd pas de temps : l’album démarre sur un riff plombé, une batterie en mode rouleau compresseur, et un chant qui racle le bitume. L’ambiance est sombre, compacte, comme un couvercle qui se referme. Ce morceau d’ouverture évoque une coupure franche avec tout ce qui te parasite : les manipulateurs, les profiteurs, ceux qui te bouffent à petit feu. Une déclaration d’indépendance violente et salutaire.

Trenches

Avec son tempo lourd et régulier, ce titre enfonce des clous plus qu’il ne les frappe. Pensé pour le live, avec un groove rampant, *Trenches* donne envie de se lever et d’avancer, même quand tout s’écroule autour. Côté texte, on est dans une logique de combat personnel : tenir ses positions, garder la tête droite même quand t’as les deux pieds dans la boue. Une sorte de mantra pour les jours où t’as envie de rien lâcher.

If It’s All The Same To You

Le titre joue sur les contrastes : riff menaçant, tension constante, mais aussi un refrain plus aérien. Il y a quelque chose de résigné dans la voix, comme si la confrontation avait trop duré. Le texte parle d’un échange stérile, où les masques sont tombés mais où plus rien ne semble possible. On s’adresse à quelqu’un qu’on ne comprend plus, qu’on ne veut plus convaincre. Une rupture froide, sans cris.

Counterfeit

Pas de temps mort ici. Tout est sec, carré, agressif. Les riffs claquent, les breaks t’écrasent sans prévenir, et le chant est plus enragé que jamais. Le morceau vise les faux-semblants, les gens qui mentent, se déguisent ou trahissent pour tirer profit. On sent la colère réelle derrière les mots, comme un trop-plein qui déborde. Une décharge de mépris convertie en énergie pure.

Salt The Wound

La ballade lourde de l’album, dans la lignée d’un Higher Place, mais plus viscérale encore. L’intro sobre, presque fragile, laisse vite place à un mur de sons chargé d’émotion. C’est un morceau qui parle de souffrance, de trahison, et du besoin d’extérioriser tout ce qui ronge. Verser du sel sur la plaie, non pas pour empirer les choses, mais pour accélérer la guérison. C’est cru, mais pas cynique.

So Help Me God

Le morceau le plus martial du lot. Le riff principal est sec comme un uppercut, et tout est millimétré pour mettre le public à genoux. L’ambiance est presque religieuse dans sa noirceur. Le texte fait référence à un engagement intérieur, une promesse qu’on se fait à soi-même, comme une prière inversée. Pas d’aide divine ici, juste une volonté de ne pas flancher malgré tout.

Imperfect Picture

Un morceau plus fluide, presque old-school dans son approche. Les leads de guitare allègent un peu la tension, sans la faire disparaître. Le chant y est plus modulé, comme s’il racontait quelque chose d’intime sans oser tout dire. Le texte explore l’image qu’on renvoie aux autres, déformée, imparfaite. Ce qu’on montre, ce qu’on cache. Et cette sensation d’être en décalage permanent avec ce que les gens perçoivent de toi.

Heavens Shake

Un virage plus sludge, plus épais. Le tempo descend, les riffs s’étirent, et l’ambiance devient presque suffocante. On a l’impression d’un orage qui monte lentement, d’un monde au bord de l’implosion. Les paroles accompagnent ce ressenti : c’est la terre qui tremble sous tes pas, c’est l’univers qui se fissure. Un morceau sur les bouleversements intérieurs, ceux qui t’obligent à tout remettre en question.

In Spite

L’un des gros pics de l’album. L’alchimie avec Randy Blythe fonctionne à merveille, sans surenchère ni posture. Le morceau est nerveux, rugueux, avec des allers-retours bien placés entre les deux voix. L’idée est simple : continuer malgré la douleur, malgré la peur, malgré tout ce qui te pousse à baisser les bras. C’est un cri d’opiniâtreté, presque physique.

Demonstration Of Pain

Un titre qui résume bien le son Malevolence: lourd, précis, sans gras. Le rythme est haché, tendu, comme s’il servait à canaliser quelque chose de trop violent pour être dit autrement. Le texte parle justement de ça : montrer ce qu’on traverse, par la souffrance, comme une forme de vérité brute. Pas de pose, pas d’emballage. Juste un corps qui encaisse et avance.

With Dirt From My Grave

Clôture parfaite : directe, sans espoir, mais pas sans force. Le riff est noir, le chant est craché, et tout sent la fin de cycle. Le texte parle de ce qu’on enterre sans jamais vraiment l’oublier. Des choses passées, qu’on pensait mortes, mais qui remontent toujours à la surface. La terre sur la tombe, c’est celle qu’on a sur les mains. Une manière de dire qu’on porte ses cicatrices, qu’on s’en débarrasse pas.

*Where Only the Truth Is Spoken* confirme tout ce que Malevolence laissait présager jusqu’ici, et même un peu plus. Chaque morceau affirme son caractère, sans redondance ni remplissage, en jouant sur un juste dosage entre tension, émotion et impact. Grâce à la production limpide de Josh Wilbur et l’enregistrement au Studio 606, le groupe atteint un niveau de clarté et de puissance qui sublime ses intentions. Les riffs sont massifs, les breaks pensés pour le live, et les passages plus mélodiques ajoutent de l’ampleur sans jamais affaiblir l’ensemble. L’apparition de Randy Blythe s’intègre naturellement à ce disque déjà riche. Avec cette sortie, Malevolence livre un album cohérent, accrocheur et solide, autant taillé pour les puristes que pour un public plus large. Une belle synthèse entre héritage old-school et énergie actuelle, portée par une vraie assurance.

TRACKLIST:
Blood To The Leech
Trenches
If It’s All The Same To You
Counterfeit
Salt The Wound
So Help Me God
Imperfect Picture
Heavens Shake
In Spite (feat. Randy Blythe)
Demonstration Of Pain
With Dirt From My Grave

[English Version]

On June 20, 2025, Malevolence released their fourth album *Where Only the Truth Is Spoken* via their own label, MLVLTD, in partnership with Nuclear Blast. The British band from Sheffield (founded in 2010) now operates as a five-piece made up of: Alex Taylor (vocals), Josh Baines (lead guitar & backing vocals), Konan Hall (rhythm guitar & co-lead vocals), Wilkie Robinson (bass), and Charlie Thorpe (drums).

Recorded in Los Angeles at the legendary Studio 606 with producer Josh Wilbur (Gojira, Lamb of God…), this record marks a turning point: heavier, more refined, more ambitious.

Blood To The Leech

Malevolence doesn’t waste any time: the album kicks off with a crushing riff, steamrolling drums, and vocals that scrape the pavement. The mood is dark and tight, like a lid sealing shut. This opening track feels like a clean break from everything that drains you — manipulators, leeches, those who slowly eat away at you. A violent and much-needed declaration of independence.

Trenches

With its heavy, steady tempo, this track drives nails more than it hammers them. Clearly written for the stage, *Trenches* brings a creeping groove that makes you want to rise up and move forward, even when everything’s falling apart. Lyrically, it’s about personal struggle — holding your ground, keeping your head high even when you’re knee-deep in the mud. A kind of mantra for the days you refuse to give in.

If It’s All The Same To You

This track plays on contrasts: threatening riffs, constant tension, and a chorus that’s more ethereal. There’s a resigned tone in the voice, like the confrontation has dragged on too long. It’s about a dead-end exchange, where the masks are off but nothing feels salvageable. You’re speaking to someone you no longer understand — and no longer want to convince. A cold break, without yelling.

Counterfeit

No downtime here. Everything is sharp, tight, aggressive. The riffs snap, the breakdowns crush without warning, and the vocals are more furious than ever. The track targets deceit — people who lie, disguise themselves, or betray for personal gain. There’s real anger behind the words, like an overflow finally breaking loose. A blast of contempt turned into pure energy.

Salt The Wound

The heavy ballad of the album, in the vein of Higher Place but even more visceral. A stripped-down, almost fragile intro quickly gives way to a wall of emotionally charged sound. It’s a track about pain, betrayal, and the need to let out what’s eating you alive. Pouring salt into the wound — not to make it worse, but to speed up healing. It’s raw, but never cynical.

So Help Me God

The most militant track of the bunch. The main riff hits like an uppercut, and everything is crafted to bring the crowd to its knees. The atmosphere is almost religious in its darkness. The lyrics speak to an inner vow, a promise made to oneself — like a reversed prayer. No divine help here, just the will to stay standing no matter what.

Imperfect Picture

A more fluid track, almost old-school in its vibe. The guitar leads lighten the tension a bit, without dissolving it. The vocals are more nuanced, as if telling something personal without fully opening up. The song explores the image we reflect to others — distorted, imperfect. What we show, what we hide. And that nagging feeling of never quite fitting the way people see you.

Heavens Shake

A shift into sludge territory — thicker, slower. The tempo drops, the riffs stretch out, and the mood becomes almost suffocating. It feels like a storm slowly building, like the world on the verge of collapse. The lyrics match the vibe: the earth trembles beneath your feet, the universe starts to crack. A song about inner upheaval — the kind that forces you to question everything.

In Spite

One of the album’s high points. The chemistry with Randy Blythe works perfectly — no gimmicks, no overkill. The song is tense, gritty, with well-placed vocal trade-offs. The message is simple: keep going despite the pain, the fear, everything pushing you to give up. A cry of sheer defiance, almost physical.

Demonstration Of Pain

A track that captures Malevolence’s sound perfectly: heavy, precise, stripped-down. The rhythm is choppy and tense, like it’s channeling something too violent to express any other way. That’s what the lyrics are about too: showing what you’re going through through pain — as a raw form of truth. No posing, no wrapping. Just a body taking the hits and moving forward.

With Dirt From My Grave

The perfect closer: direct, hopeless, but not powerless. The riff is pitch black, the vocals are spat out, and everything smells like the end of a cycle. The lyrics speak of things we bury but never really forget. The past we thought was dead but keeps resurfacing. The dirt on the grave is the same dirt on our hands — a way of saying we carry our scars, and we never really shake them off.

*Where Only the Truth Is Spoken* confirms everything Malevolence had hinted at so far — and even goes a step further. Each track stands on its own, with no filler or repetition, striking a perfect balance between tension, emotion, and impact. Thanks to Josh Wilbur’s crystal-clear production and the recording sessions at Studio 606, the band reaches a new level of clarity and power that elevates their vision. The riffs hit hard, the breakdowns are made for the stage, and the more melodic parts add depth without ever weakening the whole. Randy Blythe’s guest appearance blends seamlessly into an already rich album. With this release, Malevolence delivers a cohesive, gripping, and rock-solid record — one that speaks to die-hard fans and a broader audience alike. A strong synthesis of old-school heritage and modern energy, carried by genuine confidence.

 

Marion Tapia
Marion Tapia
31 ans. Chercheuse de talent 🫶 Passionnée par la propulsion des scènes émergente et de la collaboration avec les label et asso locale!

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