[ENGLISH VERSION BELOW]
Le groupe Finlandais de death metal Slow Fall lance son nouvel album Blood Eclipse, ce vendredi 16 Mai via Out Of Line Music.
Enraciné dans l’héritage des grands noms du metal finlandais, tout en traçant son propre chemin, Slow Fall est devenu une force de la nature. Tout juste sorti de sa première tournée européenne, le groupe est prêt à présenter Blood Eclipse et à le défendre lors de ses prochaines participations à des festivals, au public du monde entier. Il est conçu dans le but d’offrir un son plus agressif et plus compact que son prédécesseur. Pour ce troisième album, le groupe a affiné son son: plus féroce, plus dense et atmosphérique, fortement influencé par leurs performances live.
Blood Eclipse explore les luttes intérieures et le chaos de l’existence moderne. Avec des paroles en anglais et en finnois, l’album reste fidèle aux racines du groupe tout en empruntant de nouvelles voies créatives.
Storm Never Rests
Une introduction acoustique, toute douce, nous ouvre les portes de cet album. Très vite, les guitares saturées entrent en jeu, suivies du gros son de la batterie : pas de doute, l’éclipse de sang est ici. Riffs saccadés et chant maîtrisé : le chant est tantôt growlé, tantôt hurlé (presque comme sur un titre Black Metal), certaines dissonances de guitare en rappellent la composition. Un refrain en chant clair vient nous donner une touche de clarté dans cette sombre éclipse, porté par une rythmique rapide qui vient changer la dynamique. Puis, un solo de guitare mélodique, accompagné d’un solo de clavier à la manière de Blue Öyster Cult ou Lynyrd Skynyrd, prend le relais pour nous faire remuer la tête dans tous les sens. On reprend ensuite sur le refrain pour terminer le morceau sous une avalanche de gros riffs, de growl et de double pédale. Un petit prémice des différentes palettes et influences du groupe, qui accompagneront ce Blood Eclipse.
God of Oblivion
Une basse et une batterie massives en introduction nous donnent envie de sauter et de tout détruire en quelques secondes. Le growl furieux de Markus Taipale est de retour, mais se transforme en voix douce (on pense à HIM, Swallow The Sun, ou même encore à Matt Heafy de Trivium). Puis un refrain en chant clair vient nous transporter, accompagné de belles envolées de guitare mélodique. Le clavier s’affole dans un pré-solo avant la guitare, qui nous assène ses mélodies rapides. La basse, grondante et profonde, nous suit tout le long. Un titre ultra efficace, qui nous donne la patate !
Mercury Moon
Arch Enemy n’est pas bien loin dans cette introduction. La grosse basse, qui vibre et gronde encore, donne une couleur sombre à l’ensemble. La guitare lead appuie ce côté sombre et gothique ; des nappes de clavier y ajoutent de la profondeur et de la noirceur. Le chant sur le refrain nous transporte à nouveau avec sa voix claire. Il y a un solo speed/mélo en duel guitare/clavier à la Children of Bodom.
Mercury Moon est beau, sombre, gothique et romantique.
On This Hill I Will Die
Ici encore, une ambiance sombre et gothique, avec une petite touche de mystère en plus; comme si on était transporté, en pleine nuit, dans un manoir à la Dracula. Avant de basculer sur une course effrénée de guitares héroïques en cavalcades rapides, idéales pour se lancer dans un circle pit. Le refrain nous donne envie de lever le poing et de scander. Le solo du morceau est rapide et tranchant, de quoi nous donner la hargne encore plus intensément. Dommage, cependant, de vite perdre l’ambiance mystique et gothique de l’introduction.
Blood Eclipse
Un chant lointain, nous rappelant des chants orientaux, ouvre Blood Eclipse. Il agit comme une incantation ou une formule magique, venu invoquer cette éclipse de sang. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne ! Une montée en puissance accompagne ce chant avant d’exploser en un chaos sonore, digne d’un titre furieux de black metal. Ensuite, tout s’enchaîne : clavier mélodique, montée de guitare lead qui nous transporte dans un autre univers, solo supersonique, batterie à 200 à l’heure et le chant énervé. Tout ce chaos mystique résonne comme une vague noire de puissance. Le morceau se termine sur le « chant rituel », comme à l’introduction. 4 minutes 07 de pure jouissance sonore !
Virta
Un piano mélancolique accompagné de nappes de clavier sombres nous accueille. Ça sent la mélancolie, la solitude, le désespoir, et la beauté noire d’un morceau de piano gothique. Le chant, ici en finnois et en voix claire, augmente la beauté de cette voix profonde et magnifique. On ferme les yeux et on a juste à se laisser porter par l’émotion. Le tout est accompagné d’une orchestration qui donne de la matière au morceau, avec ces violons lents et plaintifs qui complètent le piano avec majesté. On est transporté, touché. Le chant monte en puissance au fil du titre, atteignant des notes très hautes que le chanteur atteint avec une élégante maîtrise, jusqu’à nous émouvoir aux larmes. C’est LE titre calme de Blood Eclipse, mais quel titre !!!
Colossus
Le ton se redurcit nettement sur Colossus, surtout après la beauté poignante de Virta. Cette fois, c’est la batterie, la basse grondante et les guitares mélodiques qui accompagnent le piano. La voix de Markus Taipale y est représentée sous toutes ses formes : growl, scream, chant clair, envolées de beauté ou de fureur, tout en maîtrise. Ici, les headbangers seront ravis : la rythmique est saccadée, la batterie est puissante, et les passages plus « calmes » sont plus rares, pour se concentrer sur l’efficacité et la puissance sonore. Malgré tout, ces quelques instants plus posés nous envoient ailleurs, le temps d’un souffle.
Supernova
Les guitares et le rythme sautillant sont de retour. Un titre plein de puissance et de rapidité : on a envie de bouger la tête sur ce rythme entraînant et melodeath, de chanter la mélodie de guitare qui ponctue le refrain (elle vous restera en tête quelque temps d’ailleurs), de mosher sur le break qui vient en préambule de la dernière partie. Les nappes de clavier accompagnant les guitares sont du plus bel effet. Un morceau d’une efficacité redoutable.
Vendetta
L’intro au clavier nous rappelle une nouvelle fois Children of Bodom, voire peut-être même un Cradle Of Filth. Le clavier va ponctuer le titre de manière plus marquée, et l’ambiance générale rappelle justement Cradle of Filth, grâce à ces nappes de claviers. Sur le refrain, c’est encore le chant clair qui nous transporte, il sera toujours aussi versatile le reste du temps. Markus Taipale impressionnant par sa maîtrise d’une grande palette de techniques différentes, et ce, sans fausse note, ni faute de goût.
Vale Omnes (Kaikki Kuolee)
Au loin, une guitare menaçante monte doucement, inexorablement. La voix douce et profonde de Markus Taipale plane sur cet orage montant. Puis : silence…
Quand soudain, surgissent les gros sons graves de basse et de batterie dans un fracas de puissance. Le piano accompagne ce mur sonore lourd, presque doom. Le chant crié, typé black, en duo avec la double pédale, donne une ambiance de nouveau très goth par touches (on pense beaucoup à HIM sur le chant). Le clavier accompagne parfaitement la batterie, ce qui nous donne une ampleur et une profondeur aux petits oignons. La guitare nous agrémente d’un solo tranchant et mélodique, tout en maîtrise, à nouveau suivi d’un solo clavier, façon Children, ponctué de sons d’orgue. Un titre urgent, qui ne s’arrête jamais dans sa déferlante sonore, avant de se terminer sur un fade-out. Ce n’est pas mon effet préféré, mais ça colle bien avec l’ambiance générale de l’album; de quoi nous indiquer, peut-être, une suite potentielle ? On signe où ?!
Conclusion
Blood Eclipse est un album riche en influences, notamment du côté gothique et death, mais aussi avec des touches black, voire symphoniques par moment. Des prises de risques réussies, une cohérence solide, aucune redondance ni lassitude : on ne voit pas le temps passer. Blood Eclipse déploie de multiples facettes, conservant une vraie dynamique tout au long de l’écoute, sans jamais perdre l’intérêt de l’auditeur. Vous découvrirez de nouvelles choses à chaque écoute de cet album. C’est dense, intense, équilibré, et foutrement bien maîtrisé ! Le tout est porté par une production de très haute qualité, un son puissant, et une vraie place pour chaque instrument et chaque musicien. Slow Fall s’affirme, prend de l’ampleur… et l’on ne peut qu’espérer que l’ascension continue !
Tracklist :
Storm Never Rests
God Of Oblivion
Mercury Moon
On This Hill I Will Die
Blood Eclipse
Virta
Colossus
Supernova
Vendetta
Vale Omnes (Kaikki Kuolee)
[ENGLISH VERSION]
Finnish death metal band Slow Fall release their new album Blood Eclipse, this Friday May 16 via Out Of Line Music.
Rooted in the heritage of the great names of Finnish metal, while forging their own path, Slow Fall have become a force of nature.
Fresh from its first European tour, the band is ready to present Blood Eclipse and defend it on forthcoming festival appearances to audiences around the world.
It is designed to offer a more aggressive and compact sound than its predecessor. For this third album, the band has refined its sound: fiercer, denser and more atmospheric, strongly influenced by their live performances.
Blood Eclipse explores the inner struggles and chaos of modern existence. With lyrics in both English and Finnish, the album stays true to the band’s roots, while breaking new creative ground.
Storm Never Rests
A soft, acoustic introduction opens the doors to this album. Soon, saturated guitars come into play, followed by the heavy sound of the drums: no doubt about it, the blood eclipse is here. The vocals are sometimes growled, sometimes screamed (almost like on a black metal track), with certain guitar dissonances reminiscent of the black composition. A clear chorus brings a touch of clarity to this dark eclipse, supported by a fast-paced rhythm that changes the dynamic. Then, a melodic guitar solo, accompanied by a keyboard solo in the style of Blue Öyster Cult or Lynyrd Skynyrd, takes over, making us shake our heads in all directions. Then it’s back to the chorus, ending the song with an avalanche of big riffs, growls and double pedals. A small premonition of the band’s different palettes and influences, which will accompany this Blood Eclipse.
God of Oblivion
Massive bass and drums in the introduction make us want to jump up and destroy everything in a matter of seconds. Markus Taipale‘s furious growl returns, but is transformed into a softer voice (reminiscent of HIM, Swallow The Sun, or even Trivium’s Matt Heafy). Then comes a chorus of clean vocals, accompanied by beautiful flights of melodic guitar. The keyboard goes wild in a pre-solo before the guitar delivers its fast-paced melodies. The deep, rumbling bass follows us all the way. An ultra-effective track that gets you going!
Mercury Moon
Arch Enemy isn’t far behind in this introduction. The big bass, still vibrating and rumbling, lends a dark color to the whole. The lead guitar supports this dark, gothic feel, with keyboard layers adding depth and darkness. The clear vocals on the chorus carry us away once again. There’s a speed/melodic guitar/keyboard duel solo à la Children of Bodom.
Mercury Moon is beautiful, dark, gothic and romantic.
On This Hill I Will Die
Here again, a dark, gothic ambience, with an added touch of mystery; as if transported, in the middle of the night, to a Dracula-like mansion. Then it’s on to a frantic run of heroic guitars in rapid cavalcade, ideal for a circle pit. The chorus makes us want to raise our fists and chant. The track’s solo is fast and razor-sharp, giving us an even more intense sense of rage. It’s a pity, however, that we soon lose the mystical, gothic atmosphere of the introduction.
Blood Eclipse
A distant chant, reminiscent of oriental chants, opens Blood Eclipse. It acts like an incantation or a magic formula, invoking this eclipse of blood. And it works, to say the least! A surge of power accompanies this chant, before exploding into a sonic chaos worthy of a furious black metal track. Then it’s one thing after another: melodic keyboards, a lead guitar surge that transports us to another universe, a supersonic solo, drums going 200 miles an hour and the angry vocals. All this mystical chaos resonates like a black wave of power. The track ends with a “ritual chant”, as in the introduction. 4 minutes 07 of pure sonic pleasure!
Virta
A melancholy piano accompanied by dark keyboard layers greets us. It smacks of melancholy, loneliness, despair and the dark beauty of a gothic piano piece. The vocals, here in Finnish and in clear voice, enhance the beauty of this deep, magnificent voice. You close your eyes and just let yourself be carried away by the emotion. The orchestration lends substance to the track, with slow, plaintive violins complementing the majestic piano. You’re transported, touched. The vocals grow in power as the track progresses, reaching very high notes that the singer achieves with elegant mastery, to the point of moving us to tears. This is THE quiet track from Blood Eclipse, but what a track!!!!
Colossus
On Colossus, the tone becomes more pronounced, especially after the poignant beauty of Virta. This time, drums, rumbling bass and melodic guitars accompany the piano. Markus Taipale‘s voice is represented in all its forms: growl, scream, clear vocals, flights of beauty or fury, all in mastery. Here, headbangers will be delighted: the rhythm is jerky, the drums are powerful, and the “calmer” passages are rarer, to concentrate on efficiency and sonic power. Despite this, the few more sedate moments send us elsewhere, just for a moment.
Supernova
The guitars and bouncy rhythm are back. A track full of power and speed: you want to shake your head to the driving, melodeath rhythm, sing along to the guitar melody that punctuates the chorus (it’ll stick in your head for a while, by the way), and mosher to the break that precedes the last part. The keyboard layers accompanying the guitars are of the finest effect. A track of formidable effectiveness.
Vendetta
The keyboard intro reminds us once again of Children of Bodom, and perhaps even of Cradle Of Filth. The keyboard punctuates the track more strongly, and the overall ambience is reminiscent of Cradle of Filth, thanks to the keyboard strings. On the chorus, it’s the clear vocals that carry us through, and they’re just as versatile the rest of the way. Markus Taipale‘s mastery of a wide range of different techniques is impressive, without false note or lapse of taste.
Vale Omnes (Kaikki Kuolee)
In the distance, a menacing guitar rises slowly, inexorably. Markus Taipale‘s deep, gentle voice hovers over the rising storm. Then: silence…
Suddenly, the deep bass and drums erupt in a crash of power. The piano accompanies this heavy, almost doomy wall of sound. The screaming, black vocals, in duet with the double pedal, again create a very gothic ambience in parts (the vocals are very reminiscent of HIM). The keyboard is a perfect accompaniment to the drums, giving the band great breadth and depth. The guitar lends us a sharp, melodic solo with mastery, again followed by a Children Of Bodom-style keyboard solo, punctuated by organ sounds. An urgent track, which never stops in its sonic surge, before ending on a fade-out. It’s not my favorite effect, but it fits in well with the general mood of the album; a sign, perhaps, of a potential sequel? Where do we sign?!
Conclusion
Blood Eclipse is an album rich in influences, notably gothic and death, but also with black and even symphonic touches at times. Successful risk-taking, solid coherence, no redundancy or weariness: time flies. Blood Eclipse is multi-faceted, maintaining a real dynamic throughout, without ever losing the listener’s interest. You’ll discover new things every time you listen to this album. It’s dense, intense, well-balanced and bloody well mastered! The whole is supported by top-quality production, a powerful sound, and a real place for each instrument and each musician. Slow Fall is asserting itself, growing in stature… and we can only hope that the climb continues!