1ère édition d’All Your Friends Fest : it was never a phase mom ! [FR/EN]

Le 23 et 24 août dernier se passait la première édition du ALL YOUR FRIENDS FEST à Oro-Medonte en Ontario, Canada – pour vous resituer, à une heure trente de Toronto. Et contre toute attente, ChairYourSound était présent et vous a concocté une review qui retrace l’expérience de cette toute première édition !

All Your Friends Fest, c’est avant tout une headline alléchante. Dessus, on retrouve deux gros noms tels que Billy Talent et Fall Out Boy, mais aussi des artistes émergents et plus petits, comme Games We Play, LOLO, SUCKERPUNCH ! et beaucoup d’autres. Mais la particularité de ce festival, c’est qu’en plus de ces artistes connus ou non pour certains, s’ajoutent des intemporels : Mayday Parade, The Maine, We The Kings et même The All-American Rejects, qui depuis un an refait doucement surface. Avec sa headline digne du Warped Tour, c’était suffisant pour me convaincre que ce festival serait probablement une expérience unique qui reprend la vibe de son ancêtre. Seulement, une petite appréhension évidente : une première édition, ça marche ou ça casse, et on a tous entendu parler des divers soucis d’organisation au sein du When We Were Young. Alors forcément, les questions s’enchaînent et l’appréhension augmente un peu au fur et à mesure que les jours approchent.

Mais le Jour J arrive, et armée de ma tenue la plus emo qui soit, je récupère mon accréditation média et me voilà foulant enfin le sol de Burl’s Creek, lieu connu pour accueillir également Boots & Hearts. Immédiatement, je pars à la conquête de la tente Media – assez mal indiquée, je l’admets, et hélas, je loupe We The Kings, qui joue pendant que je cours à droite et à gauche, de la Main Stage à la Tent Stage, en demandant désespérément l’endroit Presse. Je trouve enfin mon chemin, et me voilà en train de me familiariser avec l’endroit et hélas pour moi : aucune interview disponible puisque les labels devaient nous contacter. Mais il en faut beaucoup plus que ça pour me décourager, parce que pour tout dire : je suis extrêmement excitée d’être ici et de pouvoir découvrir cette première édition.

Il est important de souligner que les lieux du festival sont propices à vivre une expérience hors pair. Grande roue, stands de jeux, food truck – impossible d’oublier qu’on est au Canada en vue du nombre incontestable de poutines disponibles. Dans tous les cas, je prends le temps de me familiariser avec les lieux et très vite, rendez-vous sous la Tent Stage pour pouvoir assister au show de Gym Class Heroes. Je les avais déjà vus en ouverture de All Time Low à Toronto en septembre dernier, et comme d’ordinaire, ils n’ont pas changé. Ils chauffent la salle, ils sont énergiques, ils interagissent avec le public et ça nous met un peu plus dans l’ambiance pour le reste de la journée. Après avoir chanté et sauté dans tous les sens, pas l’temps de se poser parce que direction la Main Stage pour un groupe que j’attendais tout particulièrement : Mayday Parade. C’est sous le soleil canadien que Derek et son groupe mettent le feu et presque immédiatement, un sentiment de satisfaction m’envahit : la France n’a jamais connu de gros festival comme celui-ci. Le HellFest était le principal concernant la communauté alternative, et nous sommes nombreux à avoir rêvé un jour d’assister au Warped Tour. Si j’ai eu cette chance en 2017 lors du passage du festival à Seattle, l’annulation de celui-ci aura brisé les rêves de bon nombre d’emo. Et pourtant, depuis que les genres alternatifs revivent, ces festivals reviennent en force, et voir Mayday Parade sur cette scène, c’est comme un pansement sur le cœur de la mini-moi qui regardait les performances depuis ma chambre du sud de la France, rêvant un jour d’une telle opportunité. Avec un groupe comme Mayday Parade, ça prend tout son sens, et très vite, je réalise doucement ce qui arrive : je couvre un festival en presse et les rêves d’antan deviennent réalité. Mais encore une fois, pas l’temps de devenir émotionnelle : LIGHTS ouvre sur l’autre scène, et le même schéma se répète : direction la seconde scène pour y assister rapidement, puis après, j’avoue m’être laissée emporter par mes amies pour discuter et aller avaler un truc avant d’entamer la seconde partie de la journée.

Après une petite pause bien méritée et s’être requinquée, direction la scène principale pour SILVERSTEIN. J’avoue : ce n’est pas un groupe avec lequel j’ai énormément grandi. Outre My Heroine, je n’ai jamais vraiment pris le temps de me pencher dessus, alors la tête que j’ai tirée quand j’ai réalisé qu’ils étaient en fait metalcore, était probablement épique. Sans connaître le groupe, j’ai sauté partout et profité de l’expérience. Et c’est à ça qu’on voit le talent d’un groupe : réussir à ambiancer le public même lorsque l’on ne connaît pas spécialement. (NDLR : Si vous me jugez pour ce paragraphe, on avait tous nos préférences, et à l’époque, j’étais pas du tout branchée metal et co mais purement pop punk, donc pas de jugement s’il vous plaît.)

Mais ça serait mentir si je disais que j’ai attendu jusqu’à la fin du set, parce qu’un des groupes que j’attendais avec le plus d’impatience s’apprêtait à passer sur l’autre scène. The All-American Rejects, groupe que j’ai poncé en long et en large en étant adolescente, et ce moment était probablement un des plus forts du festival. AAR n’ont pas tourné depuis des années, sont revenus l’an dernier, et après un an d’absence, les revoilà sur la scène de ce festival. S’il y a bien un groupe que je ne m’attendais pas à voir, c’était eux, et pourtant, les voilà. Soudainement, la jeune femme de vingt-neuf ans redevient la gamine de seize ans qui regardait les clips en boucle parce qu’elle craquait sur Tyson. Et ça, Tyson a bien compris que leur retour avait tendance à titiller notre nostalgie. Il en joue, nous ramenant à l’apogée du pop punk et autres genres. Il nous fait sauter, bouger, danser, rire tout en enflammant Burl’s Creek. Une personnalité unique de frontman qui lui réussit toujours autant même après des années loin des spotlights. Au point que ce qui devait arriver arriva : It Ends Tonight débute et les larmes coulent parce qu’à cet instant, mon inner-teen est en train de guérir. Les insécurités et incertitudes de l’adolescence disparaissent : j’ai toujours voulu être journaliste musicale et me voilà, enfin là où je rêvais d’être. Mon unique envie était de revenir en arrière et de serrer la moi de seize ans pour lui assurer que malgré les galères, elle y arriverait. Un jour, elle réussirait à accomplir ce rêve qui a débuté entre les quatre coins d’une chambre rose pâle recouverte de posters en tout genre. Et pourtant, se remettre de ses émotions reste primordial parce que la soirée est loin d’être finie. 9h30, le set se termine. Un rapide passage par la tente média pour récupérer une bouteille d’eau, et me voilà en route pour la Main Stage où l’acte principal de la journée se déroule. Les locaux Billy Talent retournent Burl’s Creek. Et autant dire que pour un groupe formé avant ma naissance, ils sont toujours aussi extraordinaires. On a devant nous un groupe de rock au sens propre du terme. Une heure et demie de show qui comble des milliers de festivaliers venus juste pour assister à un tel concert. On a des groupes qui, après autant d’années, semblent ne plus en pouvoir, sont fatigués ou offrent des shows médiocres : Billy Talent n’est pas concerné. Pas de prise de tête, de grosse performance à couper le souffle, juste un groupe qui kiffe encore être sur scène dans leur région natale. Et c’est ça qu’on aime. D’ailleurs, mention spéciale au chanteur qui rappelle plusieurs fois que la chose la plus importante c’est de prendre soin de nous et qui a littéralement stoppé le show au milieu pour s’assurer qu’un.e fan soit mis.e en sécurité. Le fait qu’un musicien se préoccupe autant de ses fans et de leur sécurité est toute la beauté de la chose et rend cette expérience encore plus unique – et surtout, prouve que ce sont des gens qui font ça pour l’amour de la musique et non juste pour l’argent et le succès que ça apporte.

L’after-party débute après le show, mais la vérité, la fatigue se fait déjà ressentir, et il faut se préparer pour le lendemain. Alors rendez-vous au point de chute et après une bonne nuit de sommeil, nous voilà enfin parés pour le second jour. Requinquée et pleine d’énergie, on retourne à l’assaut du festival prête à prendre toutes les notes nécessaires.

Un passage rapide sur les diverses scènes pour prendre quelques notes, mais aucun groupe ne m’intéresse réellement. Pourtant, ils mettent l’ambiance. Chaque groupe a son public : STEREOS chauffe le public pour le reste de la journée, SUCKERPUNCH ! idem – j’ai d’ailleurs eu une petite interview de dernière minute avec eux qui sera à venir prochainement. De manière générale, tout le monde met une atmosphère extraordinaire et peu à peu ça se prépare pour l’acte final, Fall Out Boy. Préparant l’interview pendant Grandson et celle-ci se déroulant pendant le set de The Maine, je loupe les deux, un peu attristée au début mais très vite reboostée par les gars de Montréal, qui sont d’une gentillesse extraordinaire et qui furent pour moi une agréable découverte. Je recommande d’ailleurs vivement leur travail, mais encore une fois, plus à venir sur l’interview qui arrivera prochainement !

Plain White T’s joue, mais très vite, nous voilà interrompus par une pluie torrentielle et j’avoue m’être réfugiée en espace presse pendant que Dashboard Confessional jouait – principalement car je ne les connais pas. Mais très vite, rendez-vous en fosse VIP pour assister à Jimmy Eat World qui offre une atmosphère extraordinaire. À cet instant, on sent que le public atteint l’apogée de l’excitation parce qu’un groupe d’une telle notoriété qui joue juste avant un autre, on est aux aguets, on danse et on chante. Seul bémol qui aura eu le don de m’agacer : leur reprise de We’re Never Getting Back Together de Taylor Swift. Ne supportant pas la dite chanteuse et étant le troisième show où j’assiste avec une reprise de celle-ci, je commence sincèrement à ne plus supporter entendre ses chansons même là où on s’attend le moins à l’entendre. J’ai tiré une tête de mécontentement, parce que vraiment : je n’en peux juste plus d’elle et je pense qu’on est beaucoup à faire une overdose de sa surmédiatisation mais très vite, la frustration disparaît pour finalement faire place à la bonne humeur. Jimmy Eat World conclut ensuite avec leur iconique The Middle et enfin, les lumières s’éteignent. Maintenant, quarante minutes d’attente pour le groupe que j’attends le plus : Fall Out Boy.

Avant d’attaquer cette partie de la review, j’aimerais dire quelques mots qui ont toute leur importance. Je pense qu’à moins de vivre dans un igloo, tout le monde connaît ou a connu Fall Out Boy, puisque même en France, ils passaient sur les radios locales et sur les chaînes TV. En tant que millennial européenne, Fall Out Boy est pour moi un groupe qui a forgé mon identité : que ce soit par mes goûts musicaux ou même mes goûts en ce qui concerne le type d’homme qui m’attire – l’emo boy avec l’eyeliner et les cheveux noirs. Oui Pete, je parle bien de toi. Encore aujourd’hui, Fall Out Boy est un groupe qui a influencé une génération entière au point que, pour les plus impliqués d’entre nous, ils ont fait partie de cette fameuse « holy trinity » composée de MCR et Paramore (certains diront Panic! At the Disco, dépendant de la génération ou des préférences). J’avais quatorze ans quand Thanks for the Memories passait sur MTV, me préparant pour aller au collège. Certains diront que mes traits d’eyeliner sont parfaits : chérie, j’étais au collège quand j’ai commencé à les travailler, influencée en partie par Tokio Hotel ou aussi en partie par Fall Out Boy, Evanescence, et tous ces groupes alternatifs qui faisaient hérisser les poils sur les bras de mon père. Une phase ? Probablement pas quand on sait que j’ai grandi avec une mère fan de David Bowie, The Cure et autres influences du genre, qui ne sont que les prédécesseurs de tout ce que j’écoute moi aujourd’hui.

C’était ma première fois voyant Fall Out Boy, et comme la veille avec The All-American Rejects, l’émotion était au rendez-vous. Encore plus en réalisant qu’ils ne jouent pas leurs morceaux de manière lambda, oh non. Ils font un parcours complet de leur discographie : du premier album jusqu’au dernier, et au cas où on n’aurait pas compris de quel album il s’agit, le décor le démontre. Mouton volant littéralement, ours gonflable, du feu, beaucoup de feu, Fall Out Boy se donne à deux mille pour cent. Et encore une fois, les larmes sont au rendez-vous. Entendre tous les morceaux les plus épiques du groupe, de Sugar, We’re Going Down, This Ain’t a Scene, Thanks for the Memories, I Don’t Care, et autres, me rend particulièrement émotionnelle. Contrairement à Billy Talent, là on avait un show riche en couleurs et en effets pyrotechniques : jusqu’à la basse de Pete. Une rétrospective qui était des plus uniques mais aussi absolument divine, bien qu’elle nous rende émotionnels : ils savent comment trigger cet aspect nostalgique et comment nous toucher en plein cœur. Petit bémol : ne pas avoir entendu We Didn’t Start the Fire live – autre qu’en introduction en les attendant. Mais ça n’enlève en rien à la qualité du show qui se termine sur un feu d’artifice qui illumine le ciel de Burl’s Creek, avec un eyeliner on fleek qui s’est finalement retrouvé étalé sur mes joues.

Et c’est encore sans assister à l’after-party que je pars saluer toute l’équipe presse et que je retourne en direction de la voiture avec un dernier regard sur les terres d’Oro-Medonte, retour sur Toronto dans la foulée.

Mais du coup, que vaut All Your Friends ? C’est simple : si vous êtes de passage au Canada et qu’il y a de nouvelles éditions, n’hésitez pas et allez-y ! C’est un festival qui vaut plus que le coup, sur un terrain absolument extraordinaire et avec une atmosphère qui nous baigne dans la nostalgie. On s’amuse, on se fait de nouveaux amis, on découvre de nouveaux groupes ou redécouvre des anciens. On rit, on pleure sur les morceaux qui ont bercé notre adolescence, et on guérit notre inner-teen. Vivre une telle expérience est unique, surtout quand certains d’entre nous n’ont jamais pu expérimenter les Warped Tour et autres festivals en tout genre.

Alors, pour conclure, je ne dirai qu’une seule chose : MERCI aux organisateurs. Merci de nous avoir offert ce retour en arrière, de nous permettre d’oublier nos soucis extérieurs pour nous concentrer sur notre amour de la musique et sur quelque chose qui nous a, pour beaucoup, aidés à traverser l’éternelle période difficile qu’est l’adolescence. Assister à un festival tel que All Your Friends, qu’importe ton background, d’où tu viens, ce que tu fais. On est tous là pour les mêmes raisons, pour le même amour de la musique, et pour vivre une expérience unique et hors du temps.

Et merci à Dayna pour avoir permis à notre équipe d’être présente sur les lieux !

 

[ENGLISH VERSION ]

On August 23rd and 24th, the first edition of ALL YOUR FRIENDS FEST took place in Oro-Medonte, Ontario, Canada – about an hour and a half from Toronto. And contrary to all expectations, ChairYourSound was present and has put together a review that captures the experience of this very first edition!

All Your Friends Fest is primarily an enticing headline. It features two big names like Billy Talent and Fall Out Boy, but also emerging and smaller artists. Games We Play, LOLO, SUCKERPUNCH! and many others. But the festival’s uniqueness lies in the addition of timeless acts: Mayday Parade, The Maine, We The Kings, and even The All American Rejects, who have been making a slow comeback for a year. With a lineup worthy of the Warped Tour, it was enough to convince me that this festival would probably be a unique experience that captures the vibe of its predecessor. However, there was a slight obvious apprehension: a first edition can either succeed or fail, and we’ve all heard about the various organizational issues with When We Were Young. Naturally, questions arise and apprehension grows as the days approach.

But the big day is coming, and armed with my most emo outfit, I pick up my media accreditation and finally set foot on Burl’s Creek, a place also known for hosting Boots & Hearts. Immediately, I set out to conquer the Media Tent – quite poorly marked, I admit, and unfortunately, I miss We The Kings who are playing while I’m running around from the Main Stage to the Tent Stage desperately asking for the press area. I finally find my way and get familiar with the place, but unfortunately for me, there are no interviews available as the labels were supposed to contact us. But it takes much more than that to discourage me because, to be honest, I am extremely excited to be here and to experience this first edition.

It is important to highlight that the festival grounds are conducive to an unparalleled experience. Ferris wheel, game stands, food trucks – impossible to forget that we’re in Canada given the undeniable number of poutines available. In any case, I take the time to get acquainted with the venue and soon head to the Tent Stage to catch Gym Class Heroes. I had already seen them open for All Time Low in Toronto last September, and as usual, they haven’t changed. They warm up the crowd, are energetic, interact with the audience, and get us more into the mood for the rest of the day. After singing and jumping around, there’s no time to rest as it’s off to the Main Stage for a band I was especially looking forward to: Mayday Parade. Under the Canadian sun, Derek and his band set the stage on fire, and almost immediately, a feeling of satisfaction overwhelms me: France has never had a major festival like this. HellFest was the main event for the alternative community, and many of us have dreamed of attending the Warped Tour. While I had the chance in 2017 when the festival came to Seattle, its cancellation shattered the dreams of many emos. Yet, as alternative genres are making a comeback, these festivals are coming back strong, and seeing Mayday Parade on this stage is like a balm for the heart of the teenage me who watched performances from my bedroom in the south of France, dreaming of such an opportunity. With a band like Mayday Parade, it all makes sense, and I quickly realize what’s happening: I’m covering a festival in the press, and childhood dreams are becoming reality.

But once again, there’s no time to get emotional: LIGHTS opens on the other stage and the same pattern repeats: off to the second stage to catch the show quickly, then I admit I got carried away by my friends to chat and grab a bite before diving into the second part of the day.

After a well-deserved break and recharging, it’s straight to the main stage for SILVERSTEIN. I admit: it’s not a band I grew up with much. Apart from My Heroine, I never really took the time to dive into their music, so the look I gave when I realized they were actually metalcore was probably epic. Without knowing the band, I jumped around and enjoyed the experience. And that’s where you see a band’s talent: managing to get the crowd going even when you don’t know them well. (Editor’s note: If you judge me for this paragraph, we all had our preferences, and back then I wasn’t into metal at all but purely pop punk, so no judgment please.)

But it would be a lie to say that I stayed until the end of their set because one of the bands I was most eagerly waiting for was about to perform on the other stage. The All American Rejects, a band I played endlessly as a teenager, and this moment was probably one of the festival’s highlights. AAR hadn’t toured for years, came back last year, and after a year’s absence, here they are on this festival stage. If there’s one band I didn’t expect to see, it was them, and yet, here they are. Suddenly, the twenty-nine-year-old woman becomes the sixteen-year-old girl who watched the videos over and over because she had a crush on Tyson. And Tyson clearly understood that their return tends to stir up our nostalgia. He plays on that, bringing us back to the peak of pop punk and other genres. He makes us jump, move, dance, and laugh while electrifying Burl’s Creek. A unique frontman personality that still shines even after years away from the spotlight. To the point that what was bound to happen happened: It Never Ends starts, and tears flow because at that moment, my inner teen is healing. The insecurities and uncertainties of adolescence vanish: I have always wanted to be a music journalist, and here I am, finally where I dreamed of being. My only desire was to go back in time and hug the sixteen-year-old me to assure her that despite the struggles, she would make it. One day, she would achieve this dream that began in the four corners of a pale pink room covered with posters of all kinds. And yet, recovering from emotions remains crucial because the evening is far from over. At 9:30, the set ends. A quick stop by the media tent to grab a bottle of water and I’m on my way to the Main Stage where the day’s headliner will perform. The locals Billy Talent return to Burl’s Creek. And let’s just say that for a band formed before my birth, they are still just as extraordinary. We have before us a rock band in the truest sense of the term. An hour and a half show that satisfies thousands of festival-goers who came just to see such a concert. We have bands that, after so many years, seem to have lost their touch, are tired, or offer mediocre shows: Billy Talent is not one of them. No big performance stunts, just a band that still loves being on stage in their hometown. And that’s what we love. Special mention to the singer who repeatedly reminded us that the most important thing is to take care of ourselves and who literally stopped the show midway to ensure a fan was safe. The fact that a musician cares so much about their fans and their safety is the beauty of it and makes this experience even more unique – and most importantly, proves that they do this for the love of music, not just for the money and success it brings.

The after-party starts after the show, but truth be told, fatigue is already setting in, and we need to prepare for the next day. So, we head to the drop-off point, and after a good night’s sleep, we’re finally ready for day two. Recharged and full of energy, we return to the festival, ready to take all the necessary notes.

A quick tour of the various stages to take a few notes, but no band really catches my interest. Yet, they set the mood. Each band has its audience: STEREOS heats up the crowd for the rest of the day, SUCKERPUNCH! the same – I also had a last-minute interview with them which will be coming soon. Generally speaking, everyone creates an extraordinary atmosphere and gradually, preparations are underway for the final act, Fall Out Boy. Preparing the interview during Grandson and it taking place during The Maine’s set, I miss both, a bit disappointed at first but quickly uplifted by the guys from Montreal, who are extraordinarily kind and were a pleasant discovery for me. I highly recommend their work, but once again, more to come on the interview that will be coming soon!

Plain White T’s is playing, but we are quickly interrupted by a torrential rain, and I admit I took refuge in the press area while Dashboard Confessional was playing – mainly because I don’t know them. But soon, it’s off to the VIP pit to catch Jimmy Eat World, who offers an extraordinary atmosphere. At this moment, you can feel that the audience reaches the peak of excitement because a band of such notoriety playing just before another one keeps us on edge, dancing and singing. The only downside that managed to annoy me: their cover of We’re Never Getting Back Together by Taylor Swift. Not supporting the said singer and it being the third show where I’ve seen a cover of hers, I’m honestly starting to get fed up with hearing her songs even where you least expect to hear them. I made a face of displeasure because really: I just can’t stand her anymore, and I think many of us are having an overdose of her overexposure, but soon, the frustration fades to give way to good humor. Jimmy Eat World then concludes with their iconic The Middle and finally, the lights go out. Now, a forty-minute wait for the band I am most excited about: Fall Out Boy.

Before diving into this part of the review, I’d like to say a few words that hold great significance. I think unless you live in an igloo, everyone knows or has known Fall Out Boy since even in France, they were played on local radios and TV channels. As a European millennial, Fall Out Boy is for me a band that shaped my identity: whether through my musical tastes or even my preferences in the type of man who attracts me – the emo boy with eyeliner and black hair. Yes Pete, I’m talking about you. Even today, Fall Out Boy is a band that has influenced an entire generation to the point that for the more involved among us, they were part of the so-called “holy trinity” alongside MCR and Paramore (some might say Panic! At The Disco depending on the generation or preferences). I was fourteen when Thanks for The Memories was playing on MTV, getting ready to go to middle school. Some say my eyeliner skills are perfect: darling, I was in middle school when I started perfecting them, influenced partly by Tokio Hotel and also partly by Fall Out Boy, Evanescence, and all those alternative bands that made my dad’s arm hairs stand on end. A phase? Probably not when you know I grew up with a mother who was a fan of David Bowie, The Cure, and other influences of the same kind, who are the predecessors of everything I listen to today.

This was my first time seeing Fall Out Boy, and just like the night before with The All American Rejects, the emotion was palpable. Even more so realizing that they didn’t play their songs in a standard way, oh no. They took us on a complete journey through their discography: from the first album to the last, and in case we didn’t understand which album they were referring to, the décor made it clear. Flying sheep, inflatable bears, fire, lots of fire, Fall Out Boy gave it their all. And once again, tears were present. Hearing all the band’s epic tracks, from Sugar We’re Going Down, This Ain’t A Scene, Thanks for the Memories, I Don’t Care, and others makes me particularly emotional. Unlike Billy Talent, here we had a show rich in color and pyrotechnic effects: including Pete’s bass. A retrospective that was unique but also absolutely divine, even though it made us emotional: they know how to trigger that nostalgic aspect and touch us right in the heart. Small downside: not hearing We Didn’t Start A Fire live – other than as an intro while waiting for them. But that doesn’t detract from the quality of the show which ends with a fireworks display lighting up the sky over Burl’s Creek with an eyeliner that ended up smeared on my cheeks.

And it’s without attending the after-party that I say goodbye to the entire press team and head back to the car with one last glance at the lands of Oro-Medonte, returning to Toronto right after.

So, what does All Your Friends Festival worth? It’s simple: if you’re passing through Canada and there are new editions, don’t hesitate and go! It’s a festival that’s worth more than the effort, on an absolutely extraordinary grounds and with an atmosphere that immerses us in nostalgia. We have fun, make new friends, discover new bands or rediscover old ones. We laugh, cry to the songs that marked our adolescence, and heal our inner teen. Experiencing such an event is unique, especially when some of us have never experienced Warped Tour and other festivals of all kinds.

So to conclude, I would only say one thing: THANK YOU to the organizers. Thank you for giving us this throwback, allowing us to forget our external troubles and focus on our love for music and something that helped many of us through the eternally difficult period of adolescence. Attending a festival like All Your Friends, regardless of your background, where you come from, or what you do. We’re all there for the same reasons, for the same love of music, and to experience something unique and timeless.

And thank you to Dayna for allowing our team to be there !

Masha
Masha
Ma mère m'a dit que je pouvais être c'que je voulais quand je serais grande. J'ai décidé d'être une emo kid.

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