Tess – Animp_K7V1

C’est pratiquement dix ans après la sortie de Que s’élève la poussière que Tess nous propose un nouvel et (malheureusement) dernier album. En effet le groupe messin à décidé d’arrêter le groupe et nous partage un dernier opus,  Animp_K7V1, déjà disponible.

MEME PAS MORT ouvre ce nouvel album avec une introduction qui permet aux éléments de se mettre en place. On se retrouve en pleine teuf et les instruments vont venir se coller à cette ambiance. Le chant arrive, en binôme avec la batterie et l’ensemble est bref et brut. C’est après une quarantaine de secondes que le tout se lance véritablement et cela fait plaisir de retrouver le groupe. Les instruments sont entraînants et violents, gardant un côté un peu brut et oscillant entre plusieurs types de chants. Un premier titre qui nous permet de se mettre parfaitement dans le bain. DU TOUT (VLTRAVIOLENCE) attaque très fort et les instruments sont bien en avant. Le tout est dynamique et donne envie de sauter dans tous les sens, renforcé par le chant qui apporte un côté punk, à l’ensemble. Cela crée une belle profondeur et de beaux effets au niveau des instruments, j’aime beaucoup les riffs présents ici. Le rythme et l’énergie semblent plus soutenus et cela casse avec l’ajout d’une voix féminine rappelant un JT. C’est surprenant et cela permet de repartir sur quelque chose de plus lourd et vers une fin qui permet d’introduire le prochain titre. Dans CasserBonheur, j’adore l’instrumentalité qui est fracassante et pleine d’énergie. Un titre qui semblait parfaitement taillé pour le live où la fosse va être intenable. Le morceau est simple mais il est rudement efficace et on trouve même quelques touches d’humour qui surprennent à nouveau. Le groupe joue sur le rythme et va même décliner vers une fin qui semble être un extrait live.

« Lève toi, on va gueuler ensemble”

BOUFFER OS ouvre fort dès le début. L’instrumentalité est rapide et entraînante, le chant s’y colle bien. J’aime beaucoup les petites sonorités plus douces, qui ponctuent certains passages. J’apprécie le mélange des chants et les différents genres. L’ensemble est assez intense et brut et j’aime beaucoup la fin qui s’arrête avec un effet sympa et qui permet d’introduire le prochain titre. Imbéciles à une introduction assez étrange et on ne comprend pas forcément tout. Le groupe nous surprend avec un titre accès sur un chant rap. Cela change radicalement mais colle à l’identité du groupe, assez trash et direct. Même un point sur l’actualité est fait et le titre prend tout son sens à ce moment. Ce morceau se démarque radicalement et j’adore cette petite parenthèse. L’énergie est toujours au rendez-vous et la fin nous surprend à nouveau. CH3H est connue depuis un moment car le groupe l’avait déjà partagé. Je suis quand même contente de la retrouver ici. Elle débute sur une sorte d’hymne, avec un côté solennel. Les instruments arrivent et apportent une vraie lourdeur à l’ensemble. Les choses s’accélèrent un peu et on arrive au refrain, qui reprend les codes de l’introduction. J’aime beaucoup ce chant clair, percutant et qui entre en tête rapidement. On prend un peu plus notre temps et on découvre un solo de guitare intéressant et qui permet de repartir sur une tout autre dynamique.

LONGWYPOINTWAV ouvre sur une ambiance atmosphérique où le chant n’est pas mis en avant, il se mêle aux instruments et cela change un peu. Cela crée également un sentiment d’intimité, avant que tout n’éclate et donne un gros coup dans l’ensemble. Les paroles entrent vite en tête, le solo de basse continue d’affiner cette ambiance plus industrielle. Les parties instrumentales sont vraiment intéressantes et captivantes. Vieille Racaille part sur une toute autre ambiance. On prend notre temps et la basse vient s’ajouter à la batterie qui avait la première place. Le chant vient apporter une touche plus grave et on s’y intéresse forcément, car il attire beaucoup plus l’attention. C’est un point sur lequel on joue et j’aime beaucoup. Mais mon vrai coup de cœur intervient lors du passage en guitare acoustique, qui m’a presque fait verser une larme. Court passage car le chant revient plus hargneux et plus saturé. Le tout conclut un titre très complet. On veut un futur débute avec une introduction qui grésille et on ne sait pas vraiment où on est, ni à quoi s’attendre. Un piano assez discret double le chant, qui est plutôt parlé et qui accapare toute l’attention. On va switcher et partir sur quelque chose de plus proche du rap. Ce titre construit plein de petites choses, qui mises bout à bout créent quelque chose de grandiose et d’incroyable.

“Et le cerveau s’ankylose sous le poids des non dits”

Les enfants disparaissent dans une ambiance plus dynamique et où certains instruments semblent proche de quelque chose d’atmosphérique. Le chant vient percuter le tout, apportant une certaine violence. Il va alterner avec un refrain en chant clair où se mêle un chant féminin, donnant un aspect lyrique. Ce refrain en sort fort et surtout puissant et permet de mieux plonger dans la violence du titre. BETE BITE est un titre rapide et qui à des influences punk à certains moment. On a le sentiment que cela ne s’arrêtera jamais, notamment au niveau du chant. J’aime beaucoup les différents types de voix et les ajouts, telle qu’une cloche qui va prendre de plus en plus d’importance. Quelques solo et c’est en approchant des deux dernières minutes que l’on se rend compte que les choses changent. La cloche est l’élément principal et on part sur quelque chose de plus religieux, donnant une belle dimension pour clôturer ce titre. Joe La Guibole est un morceau court et rentre dedans, qui donne le sentiment de se faire secouer dans tous les sens, sans comprendre ce qui nous arrive. Assez brut, c’est une belle dynamique qui se dégage. INTERVENTION est le dernier titre de cet album et il ouvre sur quelque chose de calme et cela fait du bien. On a le sentiment de flotter, de prendre notre temps pour réfléchir à notre écoute. Des notes électro s’ajoutent, ainsi que le chant, donnant un peu plus de rythme et de présence. Un mélange intéressant et qui passe parfaitement, annonçant une fin toute en douceur.

Tess nous livre un dernier album plein de couleurs mais surtout débordant d’énergie. Une belle façon de mettre fin à cette aventure grandiose. Un grand merci à eux pour toutes ces années de concerts incroyables.

Tracklist :

MEME PAS MORT
DU TOUT (VLTRAVIOLENCE)
Casser Bonheur
BOUFFER OS
Imbéciles
CH3H
LONGWYPOINTWAV
Vieille Racaille
On veut un futur
Les enfants disparaissent
BETE BITE
Joe La Guibole
INTERVENTION

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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