[ENGLISH VERSION BELOW]
En ce 1er mai, jour de fête du travail, plutôt que de se retrouver dans le tumulte des manifestations, nous préférons nous diriger vers Nantes, pour assister au concert de Swallow The Sun, accompagné de leurs compatriotes Stam1na et Before The Dawn, au sein de la salle bien connue du Ferrailleur.
Merci à toute l’équipe du Ferrailleur, ainsi qu’à Garmonbozia pour les accréditations.
Stam1na :
Dans une salle déjà bien remplie, l’ambiance est chaude et chaleureuse, portée par un public motivé et réceptif, qui pour beaucoup, attend Stam1na avec une impatience non dissimulée. Un moment brut et sans concessions, percutant et direct.
Le concert de Stam1na est un véritable raz-de-marée : intense, rapide et efficace, avec un son lourd qui frappe fort.
Dès les premières notes, les musiciens, ultra investis, enchaînent les morceaux avec une énergie débordante.
Entre growls et riffs ravageurs, les membres du groupe headbanguent en choeur, pratiquement sur chaque morceau.
Le chanteur Antti Hyyrynen, déchaîné, est en feu du début à la fin, multipliant les interactions avec le public tout en balançant des growls puissants et une attitude assurée. Le guitariste Pekka Olkkonen, fluide et précis, enchaîne les riffs et les soli avec une grande facilité, sans jamais perdre en intensité.
À la basse, Kai-Pekka Kangasmäki tient le rythme solidement, se secouant la tête dans un headbang constant.
Et Teppo Velin, derrière les fûts, inépuisable, martelle avec précision, il garde le tempo sans jamais faiblir.
Stam1na réchauffe la salle d’entrée, sans même nous laisser le temps de nous échauffer : ils offrent un concert survolté et ultra efficace.
Before The Dawn :
Before The Dawn nous embarque dans une ambiance plus douce et mélodique que celle de Stam1na, tout en restant puissante et captivante.
La salle, pratiquement pleine désormais, vibre sous les guitares mélodiques qui, sur certains morceaux, se lancent dans de superbes duels de solos à la façon Iron Maiden.
Les musiciens, pleins d’énergie, donnent tout, déclenchant beaucoup de headbangs dans le public, qui répond bien et semble pleinement satisfait de la prestation des Finlandais.
Paavo Laapotti, au chant, impressionne par sa voix.
Il oscille avec facilité entre growl et chant clair assez aigu, le témoin d’une maîtrise vocale remarquable.
Juho Räihä, à la guitare lead, apporte toute la touche mélodique du groupe avec des soli inspirés et un jeu puissant (Qui sera aussi présent parmi Swallow The Sun).
Pyry Hanski, à la basse, rempli d’énergie, harangue le public et se déchaîne en headbang. Enfin, Tuomas Saukkonen, batteur et fondateur du groupe, très précis et avec un charisme discret derrière le kit, tient le rythme de chaque composition avec rigueur. Ensemble, ils donnent un concert accrocheur, puissant et plein d’émotions.
Swallow The Sun :
Swallow The Sun, c’est une véritable expérience sensorielle.
À la fois hypnotique, profonde, lourde et aérienne. Dans une ambiance tamisée et crépusculaire, les musiciens, encapuchonnés tels des prêtres d’une congrégation inconnue, semblent psalmodier une messe funèbre mais libératrice, plongeant la salle pleine à craquer dans une transe collective d’introspection méditative.
Leurs morceaux dooms et gothiques, mêlent sombre et lumineux, lancinant et émouvant; ils sont portés par une aura quasi mystique, avec une intensité qui transporte autant qu’elle enveloppe.
Les musiciens bougent peu, mais chacun de leurs gestes, chaque note jouée, vibre d’une puissance silencieuse et d’un mysticisme profond.
Le guitariste Juha Raivio, véritable figure de transcendance, semble canaliser une force intérieure, ce qui ajoute à cette atmosphère introspective.
Celle-ci est renforcée par la semi-pénombre omniprésente (magnifique pour l’ambiance, moins pour la photographie), accentuant le contraste entre lumière vacillante et ombre enveloppante.
Mikko Kotamäki délivre sa voix grave et tourmentée avec une retenue poignante, il oscille entre murmures fantomatiques et growls émotionnels, incarnant toute la mélancolie introspective du groupe.
À sa gauche, le bassiste Matti Honkonen, silhouette quasi immobile ancrée dans le sol, dégage une force tranquille mais remplie de puissance. À l’arrière, le batteur Juuso Raatikainen donne le rythme avec une élégance mesurée, créant une lourdeur lente, propre au doom.
Le tout, en apportant une dynamique à chaque montée en tension.
À la guitare lead, Juho Räihä apporte des interventions toujours maîtrisées et expressives, qui semblent surgir du silence comme des éclats de lumière dans l’obscurité, renforçant l’émotion avec une grande justesse.
Le public, littéralement transporté, vit ce moment hors du temps comme un rite collectif, et ressort plus que satisfait de cette parenthèse finlandaise hors du temps.
Conclusion :
Ce 1er mai au Ferrailleur restera dans les mémoires comme une célébration puissante et tout en émotion de la scène metal finlandaise.
Trois groupes, trois ambiances, mais une intensité scénique et émotionnelle partagée.
Une soirée où la musique a parlé fort et juste.
La Finlande a-t-elle conquis Le Ferrailleur ?
Le public à voté : Mission accomplie.
[ENGLISH VERSION]
On this May 1st, Labor Day, rather than get caught up in the hustle and bustle of the protests, we prefer to head for Nantes, to attend a concert by Swallow The Sun, accompanied by their compatriots Stam1na and Before The Dawn, at the well-known venue Le Ferrailleur.
Many thanks to the Ferrailleur team, and to Garmonbozia for the accreditations.
Stam1na:
In an already full house, the atmosphere is warm and welcoming, carried by a motivated and receptive audience, many of whom are waiting for Stam1na with undisguised impatience. A raw, uncompromising moment, hard-hitting and direct.
Stam1na‘s concert is a veritable tidal wave: intense, fast and effective, with a heavy sound that hits hard.
From the very first notes, the musicians, ultra-involved, string together tracks with boundless energy.
Between growls and devastating riffs, the band members headbang in chorus on practically every track.
Vocalist Antti Hyyrynen is on fire from start to finish, interacting with the audience and delivering powerful growls with a confident attitude. Guitarist Pekka Olkkonen, fluid and precise, strings riffs and solos together with ease, never losing intensity.
On bass, Kai-Pekka Kangasmäki keeps the pace steady, shaking his head in a constant headbang.
And Teppo Velin, behind the drums, inexhaustible, hammers away with precision, keeping the tempo without ever faltering.
Stam1na warm up the room right from the start, without even giving us time to warm up: they deliver a supercharged, ultra-efficient concert.
Before The Dawn:
Before The Dawn takes us into a softer, more melodic atmosphere than Stam1na, while remaining powerful and captivating.
The hall, now practically full, vibrates under the melodic guitars which, on certain tracks, launch into superb solo duels à la Iron Maiden.
The musicians, full of energy, give their all, triggering many a headbang in the audience, who respond well and seem fully satisfied with the performance.
Paavo Laapotti, on vocals, impresses with his voice.
He moves effortlessly between growl and high-pitched clean vocals, demonstrating his remarkable vocal mastery.
Juho Räihä, on lead guitar, adds the band’s melodic touch with inspired solos and powerful playing (Who will also be part of Swallow The Sun).
Pyry Hanski, on bass, is full of energy, haranguing the audience and going wild with headbanging. Last but not least, Tuomas Saukkonen, drummer and founder of the band, with his precision and discreet charisma behind the kit, holds the rhythm of each composition with rigor. Together, they deliver a catchy, powerful and emotional concert.
Swallow The Sun:
Swallow The Sun is a true sensory experience.
At once hypnotic, deep, heavy and ethereal. In a subdued, twilight atmosphere, the musicians, hooded like priests from an unknown congregation, seem to be chanting a funereal but liberating mass, plunging the packed room into a collective trance of meditative introspection.
Their doomy, gothic tunes blend dark and luminous, haunting and moving; they are carried by an almost mystical aura, with an intensity that transports as much as it envelops.
The musicians move very little, but every gesture they make, every note they play, vibrates with silent power and deep mysticism.
Guitarist Juha Raivio, a true figure of transcendence, seems to channel an inner force, adding to the introspective atmosphere.
This is reinforced by the omnipresent semi-darkness (magnificent for the ambience, less so for the photography), accentuating the contrast between flickering light and enveloping shadow.
Mikko Kotamäki delivers his deep, tormented voice with poignant restraint, oscillating between ghostly whispers and emotional growls, embodying all the band’s introspective melancholy.
To his left, bassist Matti Honkonen, an almost immobile silhouette anchored to the ground, exudes a quiet yet powerful strength. At the back, the drummer Juuso Raatikainen sets the pace with measured elegance, creating a slow, doom-like heaviness.
All the while, bringing a dynamic to every build-up.
On lead guitar, Juho Räihä‘s interventions are always controlled and expressive, seeming to emerge from the silence like flashes of light in the darkness, reinforcing the emotion with great accuracy.
The audience, literally transported, experiences this timeless moment as a collective rite, and emerges more than satisfied from this timeless Finnish interlude.
Conclusion:
May 1st at Le Ferrailleur will be remembered as a powerful and emotional celebration of the Finnish metal scene.
Three bands, three moods, but a shared scenic and emotional intensity.
An evening where music spoke loud and clear.
Did Finland conquer Le Ferrailleur ?
The public voted: Mission accomplished.
