Après un EP et un album extrêmement bon, les new-yorkais de Regulate sont de retour pour un album self-titled sorti ce vendredi 30 septembre via Flatspots Records.
L’album débute sur des premiers riffs typique du hardcore, avant d’entendre la voix de Sebastien Paba nous expliquant qu’il faut se concentrer sur la vie présente et il faut éviter de chercher la validation de ses actions sans cesse. Le morceau est marquant par son refrain en chant clair qui met en évidence la très belle voix du chanteur. Le morceau est efficace et représente parfaitement les codes du hardcore.
Le morceau « Why can’t we » est d’une énergie surpuissante, on a l’impression d’entendre la B.O. du nouveau Tony Hawk Pro Skater. « Hair » nous embarque pour un morceau très années 90, les riffs nous rappellent certains morceaux des Foo Fighters, et le groupe se transforme pendant quelques minutes en une formation de rock alternatif ! Le titre vient critiquer le racisme dans les standards de beauté très Européanisé. « Ugata », morceau totalement inspiré de Santana et ses percussions si anecdotiques, mets en évidence le talent de Harry Corrigan à la batterie.
« In This Life and The Next (H.H.C) » fait encore un grand pas vers le punk-rock du début des années 2000. Quel bonheur d’entendre la formation s’aventurer comme une visite dans l’histoire des musiques alternatives. Les paroles sur « Work » sont claires, précises et Sebastien vient décrire l’oppression des travailleurs. On a meme le plaisir d’entendre un petit « blegh » juste après ce très bon breakdown.
« New York Hates You » nous apporte de superbes riffs de guitare de la part de Michael Botti et Jarred Chan sur lesquels on a envie de se jeter dans un moshpit. Parfait pour enchaîner avec la brutalité de la part de la police et les abus de pouvoir décrit dans le dernier morceau « C.O.P ».
Regulate nous offrent avec cet album S/T une réelle aventure dans l’histoire du hardcore et toutes les inspirations qui ont forgé ce son si spécifique. Ils arrivent à mettre en évidence sur chaque morceau une sonorité que l’on connait, mais totalement revisité. Les textes sont forts, on y parle de génocide des peuples indigènes, de violence policière, de beauté, d’argent. Un grand bravo à eux pour ce très bon album !
