Un concert mémorable avec les légendes Pennywise

Ce mois de mai placé sous le signe du punk rock, avec en point d’orgue la tournée d’adieu de NOFX se poursuit et se termine avec la venue de Pennywise dans notre capitale. Cette date se présente également comme un véritable évènement : le groupe n’a plus headliné une date à Paris depuis 2014. On a pu les croiser à plusieurs reprises sur des dates de festival ou en première partie des Dropkick Murphys l’année dernière mais l’idée de pouvoir profiter de ce groupe légendaire en tête d’affiche était vraiment excitante. D’autant plus dans cette superbe salle qu’est la Machine du Moulin Rouge!

Pour ouvrir la soirée, Rage Tour nous propose deux premières parties française avec Hogwash puis The Dead Krazukies. On commence donc vers 19h avec Hogwash. Le groupe signe son retour sur cette date après plusieurs années d’inactivité. Il me semble d’ailleurs que leur dernier concert remontait à une première partie de NOFX en 2019. Hogwash nous avait donc quitté sur une grosse date et reviennent sur une autre très belle affiche. Le groupe est à l’aise sur scène, comme s’ils n’avaient jamais fait de pause de presque 5 ans. Les parisiens en profitent pour mettre à l’honneur leur dernier EP Rainmaker, qui fête ses 10 ans cette année. Le reste de la setlist du set de 30 min du groupe se compose de morceaux issus de Sticker Paralysis (2010). Même si le public n’est pas encore présent en nombre, le set de Hogwash répond tout à fait aux attentes d’une première partie de Pennywise.

Hogwash Setlist La Machine du Moulin Rouge, Paris, France 2024

La suite se passe avec les Hossegoriens de The Dead Krazukies. Le groupe se présente sur ses réseaux comme fortement influencé par Pennywise donc on imagine que leur présence sur cette affiche doit être une belle consécration. C’est par ailleurs la première fois que le groupe se produit à Paris et on se demande un peu comment ils n’ont pas encore posé leurs valises dans la capitale, vu la qualité du groupe. On sent que le groupe, à l’image de leur chanteuse Maider, n’est pas 100% à l’aise, mais ce n’est pas bien grave puisque la qualité musicale est au rendez-vous. Les morceaux du groupe sont accrocheurs et rendent très bien en live, et particulièrement ceux de l’album From The Underworld (2023). L’enchainement de The Fallen and the Ferryman suivi de From The Underworld était à ce titre une super entrée en matière. Même si j’étais dans un premier temps déçu de ne pas avoir l’une des premières parties des autres dates de Pennywise en Europe (comme Get Dead ou Pulley), la prestation des Dead Krazukies a participé à me consoler! Le groupe sera également à l’affiche du Hellfest cet été, à ne pas rater! Et on espère par ailleurs les revoir rapidement à Paris.

The Dead Krazukies Setlist La Machine du Moulin Rouge, Paris, France 2024On attend désormais les légendaires Pennywise sur scène mais on aperçoit déjà Randy Bradbury qui distribue déjà quelques médiators au premier rang. Le groupe arrive sur scène, Randy bouscule Jim Lindbergh qui renverse sa boisson sur son jean et c’est comme ça que le show débute pour les 4 californiens. Peaceful Day démarre le set de la plus belle manière, et comme le morceau le suggère (« Listen up everyone!« ) nos oreilles sont bien ouvertes et prêtes à écouter ce qui se fait de mieux en matière de punk rock depuis maintenant plus de 30 ans. Le groupe n’est en effet plus tout jeune, Fletcher a d’ailleurs besoin d’une petite lampe torche fixé à sa guitare pour bien distinguer son manche, mais les membres du groupe reste fringants, à l’image de Jim, toujours aussi démonstratif lorsqu’il chante. Surtout, la musique du groupe n’a pas pris une seule ride malgré le temps : des morceaux comme My Own CountryFuck Authority ou Same Old Story ont toujours autant d’impact et de style.

Le show du soir a la particularité de se dérouler sans barrière et même si la scène est surélevé d’un bon mètre trente, cela ne retient pas le public de monter sur scène et de stagedive. On sent parfois que les groupes n’accueillent pas les stagedivers avec grand plaisir mais ce n’est pas le cas ce soir. Jim partagea le micro et se laissa aller à plusieurs high five avec le public à de nombreuses reprises. Fletcher est un peu moins avenant que Jim ou Randy mais cela fait un peu partie de son image de dur à cuire. Quelques petites piques amicales sur NOFX avant de reprendre quelques morceaux de leurs compères pour ajouter une touche d’humour au show… Bref, vous l’aurez compris, le groupe renvoie une image plus que sympathique et positive, au delà de sa prestation musicale.

Toujours dans l’idée d’interagir avec l’audience, le groupe propose à deux reprises au public de choisir la prochaine chanson, la première fois pour choisir de quel groupe Pennywise fera une reprise (les Beastie Boys l’ont emporté), et la deuxième pour choisir l’avant dernier morceau du groupe. A ce moment du set, alors que le public a déjà scandé en chœur plus de 15 morceaux des californiens, je me rends compte que le choix que nous propose Jim pour cette avant dernière chanson fait plus que saliver et à chaque morceau proposé par le chanteur je me dis « ah oui celle là est énorme ». Ainsi, entre Wouldn’t It Be NiceHomesick ou encore Perfect People, on a finalement eu le droit à un Fight ‘Til You Die toujours efficace. On est pas mal tombés avec ce choix! Pour le reste de la setlist, le groupe a opté pour quelque chose d’assez équilibré entre leurs albums cultes des années 90 : 3 morceaux chacun pour Pennywise (1991), About Time (1995), Full Circle (1997) et Straight Ahead (1999). Le groupe ne joue d’ailleurs pas forcément uniquement les gros tubes issus de ces albums et on a le droit à quelques morceaux rarement joués comme le très bon Try ou No Reason Why. Comme souvent avec Pennywise, les albums les plus récents du groupe sont peu représentés dans la setlist du soir et c’est dommage :  Yesterdays (2014) ou Never Gonna Die (2018) regorgent d’excellents morceaux. La soirée se termine sans surprise mais avec toujours autant d’émotions sur le cultissime Bro Hymn pendant lequel la scène est prise d’assaut sur le public. Merci Pennywise!

Pennywise Setlist La Machine du Moulin Rouge, Paris, France 2024

Après deux bonnes premières parties mettant en avant la scène punk rock française, Pennywise nous a proposé un concert mémorable. Une bonne ambiance dans une superbe salle, une performance musicale irréprochable, des morceaux iconiques, le tout dans une atmosphère bienveillante : à coup sûr l’un des meilleurs concerts de cette année 2024!

Merci à Rage Tour pour l’accréditation et pour cette superbe date; merci à la Machine du Moulin Rouge pour l’accueil et merci à Matt pour les photos!

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This May, marked by some punk rock events, with the highlight being NOFX’s farewell tour, continues and concludes with the arrival of Pennywise in our capital. This date also stands out as a true event: the band hasn’t headlined a show in Paris since 2014. We have seen them several times at festivals or opening for the Dropkick Murphys last year, but the idea of enjoying this legendary band as a headliner was truly exciting. Especially in the superb venue that is La Machine du Moulin Rouge!

To open the evening, Rage Tour offers us two French opening acts with Hogwash followed by The Dead Krazukies. We start around 7 PM with Hogwash. The band is making its comeback on this date after several years of inactivity. It seems their last concert was actually as the opening act for NOFX in 2019. Hogwash left us with a big show and now returns on another great lineup. The band is comfortable on stage, as if they had never taken a nearly five-year break. The Parisians take the opportunity to highlight their latest EP, Rainmaker, which is celebrating its 10th anniversary this year. The rest of the 30-minute setlist consists of tracks from Sticker Paralysis (2010). Even though the audience is not yet large in number, Hogwash’s set perfectly meets the expectations of an opening act for Pennywise.

Next up were The Dead Krazukies from Hossegor. The band describes themselves on their social media as being heavily influenced by Pennywise, so we imagine that their presence on this lineup must be a great achievement for them. It is also the first time the band has performed in Paris, and we wonder how they haven’t played in the capital before, given the quality of the band. It is evident that the band, like their singer Maider, isn’t 100% comfortable on stage, but that’s not a big deal since the musical quality is there. The band’s songs are catchy and translate very well live, especially those from the album From The Underworld (2023). The sequence of The Fallen and the Ferryman followed by From The Underworld was a great way to kick things off. Although I was initially disappointed not to have one of the opening acts from other Pennywise dates in Europe (like Get Dead or Pulley), The Dead Krazukies’ performance made up for it! The band will also be on the Hellfest lineup this summer, not to be missed! And we hope to see them again in Paris soon.

We are now eagerly awaiting the legendary Pennywise to take the stage, but we can already see Randy Bradbury handing out some picks to the front row. The band comes on stage, and Randy bumps into Jim Lindberg, spilling his drink on his jeans. And that’s how the show starts for the four Californians. Peaceful Day kicks off the set in the best possible way, and as the song suggests (« Listen up everyone! »), our ears are wide open and ready to listen to one of the best punk rock bands for over 30 years now. The band is indeed no longer young—Fletcher even needs a small flashlight attached to his guitar to clearly see the fretboard—but the members remain lively, especially Jim, who is as expressive as ever when he sings. Most importantly, the band’s music hasn’t aged a bit: songs like My Own Country, Fuck Authority, and Same Old Story still have as much impact and style as ever.

The evening’s show has the unique feature of taking place without barriers, and even though the stage is elevated by a good meter and a half, that doesn’t stop the audience from getting on stage and stage diving. Sometimes you can sense that bands aren’t too thrilled about stage divers, but that’s not the case tonight. Jim shared the microphone and indulged in several high fives with the audience numerous times. Fletcher is a bit less approachable than Jim or Randy, but that’s part of his tough-guy image. There were a few friendly jabs at NOFX before covering some of their peers’ songs to add a touch of humor to the show… In short, as you can see, the band projected an image that was more than friendly and positive, beyond just their musical performance.

Always aiming to interact with the audience, the band twice invited the crowd to choose the next song, the first time to decide which band Pennywise would cover (the Beastie Boys won), and the second time to choose the penultimate song of the set. At this point in the set, after the audience had already chanted along to more than 15 songs by the Californians, I realized that the choices Jim offered for this penultimate song were mouthwatering. With each song proposed by the singer, I thought, « Oh yes, that one is amazing. » So, between Wouldn’t It Be Nice, Homesick, and Perfect People, we ended up with the always-effective Fight ‘Til You Die. We got pretty lucky with that choice! For the rest of the setlist, the band opted for a balanced selection from their iconic 90s albums: three songs each from Pennywise (1991), About Time (1995), Full Circle (1997), and Straight Ahead (1999). The band didn’t just play the big hits from these albums, and we were treated with some rarely performed tracks like the excellent Try and No Reason Why. As is often the case with Pennywise, the more recent albums were underrepresented in the evening’s setlist, which is a bit disappointing : Yesterdays (2014) and Never Gonna Die (2018) are full of excellent tracks. The evening ended unsurprisingly but with just as much emotion on the iconic Bro Hymn, during which the stage was stormed by the audience. Thank you, Pennywise!

MightyMightyMarty
MightyMightyMarty
Mon truc c'est le punk rock et le hardcore. Mais comme il faut s'intéresser à tout (ou presque), vous pouvez me croiser en concert de pop-punk ou de Oi!, m'entendre fredonner du classic rock ou du metalcore, et même me surprendre à écouter du metal!

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