Limp Bizkit : Still Sucks

Limp Bizkit ont dropé leur nouvel album intitulé Still Sucks ce dimanche via Suretone Records. Le groupe avait déjà sorti un premier single il y’a quelques temps et ont balancé l’album directement en annonçant tout simplement la date de sortie quelques jours avant cette dernière. Mais après 10 ans sans avoir rien sorti (le dernier album en date étant Gold Cobra), Limp Bizkit a t’il toujours le style?

L’album commence avec Out Of Style qui revient plus ou moins à l’âge d’or de Limp Bizkit. Le scratch de DJ Lethal, les riffs dévastateurs de Wes Borland et le chant rappé de Fred Durst seront familiers aux fans de la première heure tout comme le deuxième titre Dirty Rotten Bizkit et son intro balancée à coup de riffs et de scratch reviennent aux bases malheureusement ça pêche quand même un peu et impossible de retrouver l’essence d’un My Generation ou encore Rollin’. Le seul single Dad Vibes revêt un caractère humoristique, le morceau est hyper catchy et fera à coup sûr fureur lors des prochains concerts de la formation américaine. Le côté Rap US du groupe est de retour sur Turn It Up, Bitch, le morceau est d’ailleurs très minimaliste en ce qui concerne l’instrumental seulement une ligne de basse et quelques samples accompagnent la voix de Fred Durst, en dehors du chant Turn It Up, Bitch aurait fait un carton si il avait été repris par Eminem. Don’t Change est une reprise du groupe INXS, ici interprétée en acoustique, ce morceau est intéressant et met en valeur une fois de plus le chant plus sombre/torturé du frontman comme l’avait fait par le passé la chanson Behind Blue Eyes. Le côté sombre du groupe est également remis en valeur dans le titre Empty Hole. You Bring Out The Worst In Me est probablement mon morceau coup de cœur sur ce nouvel opus, des couplets plus mélancoliques avant une explosion screamée par Fred Durst, explosion qui ne dure malheureusement pas très longtemps mais le morceau se réveille quand même un peu plus sur la fin.

Love The Hate revient toujours à cette auto-dérision assumée franchement par le groupe surtout au niveau des paroles, voyez un peu le niveau :

« I fuckin’ hate Limp Bizkit (Me too)
That’s good, I got somethin’ we can do
Grate ’em? Yeah, shred ’em like cheese
Dope, ’cause I fuckin’ hate ’em
Please, that motherfucker Fred Durst
Looks like he fell out his mom’s [*meow*] face first
Yeah, you’re tellin’ me, he’s got no swag
His raps suck like a vacuum bag
Damn, that’s what’s up, my G
He the worst white rapper that’ll ever be
Haha, sure as fuck ain’t no Eminem
Looks like he’s got Drake’s pubes on his chin »

Traduction :

 » Je déteste Limp Bizkit, putain. Moi aussi.
C’est bien, j’ai quelque chose à faire.
Les râper ? Ouais, les râper comme du fromage
De la dope, parce que je les déteste, putain.
S’il te plaît, cet enfoiré de Fred Durst.
On dirait qu’il est tombé du nez de sa mère en premier.
Ouais, tu me dis qu’il n’a pas d’allure.
Ses raps sont aussi mauvais qu’un sac à vide.
Merde, c’est ce qui se passe, mon pote.
C’est le pire rappeur blanc qui ait jamais existé.
Haha, c’est sûr qu’il n’est pas Eminem.
On dirait qu’il a les poils pubiens de Drake sur le menton. »

Barnacle ressemble à un mauvais titre de Nirvana jusque dans le chant poussé à l’imitation mais Nirvana ont-ils étaient bons un jour? La question se pose en effet mais la caricature est plutôt marrante et la rage du groupe de grunge se retrouve parfaitement ici, un hommage déguisé ou autre, Limp Bizkit se défend plutôt bien ici! Pill Popper ressemble bigrement à du Nine Inch Nails mais avec des passages plus violents malheureusement le côté expérimental de la composition pêche un peu, à croire que le groupe s’est ici un peu égaré. Snacky Poo revient sur plus de délire avec son intro qui renvoie à l’album Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water avec une scène d’un canular téléphone (ou on sait pas trop) destiné à Wes Borland. L’album se clôture avec Goodbye (titre très à propos), une nouvelle fois le groupe fait appel à son côté sombre notamment sur le contenu lyrique :

« Even though you’ve apologized
Every time I catch you in a lie
You always say you’re gonna try
But your words don’t mean a thing when your actions make me cry »

Le fait de finir par cette ballade n’était pas très judicieux tellement l’auditeur pourra avoir l’impression que Limp Bizkit a perdu son enthousiasme qui était pourtant bien présent tout le long de l’album…

Force est de constater qu’après un Gold Cobra plus que décevant, Limp Bizkit a remonté la pente avec ce nouvel opus! Des titres plus ou moins Old-School, du délire à foison, quelques trucs bizarres et du bon son Rap voilà tout ce qu’on leur demande. Les plus ringards des Neo-Metalleux sont de retour et avec leur sens de l’auto-dérision largement exploité sur cet album!

Tracklist :